Goodspring.
Le PitBoy que m’a offert le docteur Mitchell a de nombreuses fonctions. Il peut lire mais aussi enregistrer des holodiscs. Une fonction utile… Je me suis réveillée… non… raconter mon histoire ne fait que rajouter à ma confusion. Imaginer que je raconte cette histoire à quelqu’un devait… enfin cela devait me permettre de me remettre les idées en place. Summimasen….
Commençons par le commencement…
Ohayô-gozaimasu, mon nom est Yuriko Shinoken, je suis née au Japon en 2095. Techniquement, j’ai plus de 130 ans. Mais je n’ai pas vécu l’essentiel de cette période. Je suis arrivée au Nevada après un long périple qui m’a fait entre autre passé par Washington DC… un territoire réduit en cendre par la guerre nucléaire et ravagé par un conflit entre l’Enclave et la Confrérie de l’acier.
Je suis journaliste de profession. J’ai traversé ce continent en ruine pour ramener une histoire à mon journal. Mais comme j’arrivais un peu à court d’argent, j’ai pris un emploi de courrier auprès du Mojave Express. J’ai été engagée pour livrer un Jeton de Platine à l’effigie du Lucky 38 le casino qui domine la ville de New Vegas. C’est d’ailleurs là que je devais l’apporter et le remettre à un destinataire inconnu. Mais ma route s’est arrêtée à Goodspring… et pour un peu j’y aurais terminé mes jours, enterrée dans une tombe sur la colline.
Un homme avec un costume à carreau et un pistolet niellé d’argent m’a capturé avec l’aide de deux costaux. Il m’a pris le Jeton de Platine et m’a tiré une balle en pleine tête. Je me suis réveillée chez le docteur Mitchell. Il m’a raccommodé et donné ce Pitboy.
J’ai ensuite fait ma petite enquête. D’après les habitants de Goodspring j’ai été sauvé par un sécuritron qui se prend pour un cow-boy. Drôle de spécimen de machine !
Les personnes que j’ai interrogées ne m’ont pas appris grand-chose sur « Johnny Belle-Guelle » (l’homme au costume à carreau). Mais d’après ses manières ce serait un homme de la « Ville » (comprendre : New Vegas). Ses gardes du corps seraient des Grands-Khans, des fabriquants et revendeurs de drogues de la région.
Comme la route directe vers New Vegas est coupée du fait d’une invasion de Griffe-mort, ils n’ont pû aller que par la route Indirecte Primm -> Nipton- > Novac -> New Veagas.
Je suis restée à Goodspring le temps de régler quelques petits problèmes de Gecko et de sauver un homme de la Crimson Caravan menacé par les Poudriers, un gang formé d’évadés de la prison. Je suis ensuite partie vers Primm. J’écris ça au bord de la route alors que je me restaure. Mata nochihodo !
Primm.
Konnochi wa
Mon arrivé à Primm a été accueillie en fanfare, un soldat de la RNC (ou République de Nouvelle Californie) m’a braqué avec son fusil d’assaut. Il m’a fallu quelques secondes pour me remettre de ma frayeur et lui expliquer que je n’étais pas venue attaquer son camp. En fait, son supérieur m’a expliqué que la moitié est de la ville était tombée aux mains d’un groupe de Poudriers Renégats.
J’ai tout de même décidé de me glisser en ville dans l’espoir d’apprendre quelque chose. De fil en aiguille, j’en suis venue à chasser les bandits de la ville et lui donner un nouveau Shérif. J’ai ainsi appris que les Poudriers avaient bien reçu Johnny Belle-Gueule et qu’il avait continué sa route vers Nipton ! Comme je l’avais supposé. Mata atode.
Nipton.
Je… Je n’avais jamais pensé cela possible… enfin si… mais le voir. Je suis horrifiée… La ville de Nipton… prise… saccagée… balayée… les gens brûlés… crucifiés…
Comment raconter cela ? C’est l’oeuvre de la Légion de Caesar… une organisation dont je ne sais rien… si ce n’est qu’ils s’habillent comme des Romains. J’ai rencontré l’auteur de cette horreur. Il s’appelle Vulpes Inculta ( Loup Inculte... ce serait comique un nom pareil avec n'importe qui d'autre). Il a tout raconté avec un luxe de détail : POURQUOI il avait fait ça et COMMENT il s’y était pris. Pour lui, ceux qui ne sont pas de la Légion sont Faibles et sont des Pécheurs. Il n’y a qu’une seule vérité, sa vérité, celle de ce « Caesar ». Et qu’elle est cette vérité ? Les hommes faibles et les pêcheurs méritent la mort…. La RNC, les habitants de Nipton, les Poudriers… parce que ce sont des Sybarites qui ne comprennent pas la loyauté, la dévotion, le courage, parce qu’ils trichent et qu’ils mentent… Vulpes Inculta m’a épargné pour que je me rende à l’avant-poste du Mojave et que j’explique à la RNC ce qui va leur arriver.
Alors que je m’arrête et que je réfléchis, une chose me frappe… Vulpes Inculta était un fanatique, quelqu’un de persuadé… ABSOLUMENT persuadé de la justesse de sa cause. Il n’a ni remord, ni hésitation. Caesar a raison, les Sybarites ont tort… simple. Ce genre d’hommes me fait penser aux S.S. ou à l’Inquisition espagnole. Caesar doit être fou ou persuadé d’agir pour « sauver » le monde… comme Hitler… comme Torquemada !
Nouvelle sur New Vegas [spoil]
Nouvelle sur New Vegas [spoil]
Modifié en dernier par malhuin le 15 août 2012, 12:08, modifié 1 fois.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]
Avant-poste de Mojave
Pour gagner l’avant-poste de la RNC, au sud-ouest, il faut traverser un long chemin entre les deux anciens réservoirs d’eau asséchés. C’est un endroit dangereux: des radsorpions et des fourmis géantes vivent de chaque côté et se font une sorte de guerre. L’espace au milieu est occupé par des brigands de la bande des Jackals.
J’ai pris l’habitude de retourner contre eux leurs embuscades et de les tirer au fusil à lunette, bien à distance.
Sans autre difficulté… (Sans rien de plus qu’une embuscade de raiders, une ville rasée par la légion et des insectes géants… ) j’ai finalement atteint l’avant-poste de Mojave et j’ai raconté à tous ce que Vulpes Inculta avait fait.
J’ai séjourné deux jours à l’avant-poste. J’en ai gardé le sentiment d’avoir frôlé un trou noir de pessimisme et d’immobilité. La légion de Caesar a coupé les routes d’approvisionnement de la RNC Les convois bloqués, l’inaction des soldats qui gardent le désert des tartares, tout ça crée un cocktail de pessimisme et d’immobilité fortement alcoolisé. La seule chose qui tourne ici c’est le bar !
J’ai aidé le ranger Jackson à éliminer les fourmis géantes (certaines étaient plus grandes qu’un homme) qui s’étaient installées le long de la route longeant le lac Ivanpah.
Primm 2
Je suis retournée à Primm juste pour voir la ville attaquée par la Légion. Par chance le site est facile à défendre. La route s’enfonce pour passer sous un pont. On peut également marcher – en file indienne- sur le bord du mur ou passer par un plateau où se trouve une station de pompage de l’eau souterraine, et descendre un défilé aux pentes abruptes.
Comme les soldats présents, le protectron et les individus armés qui se trouvaient là on a défendu l’endroit comme on pouvait. Je me trouvais sur le pont, armé d’un fusil lance-grenade de caravanier. Le problème c’est que les Légionnaires attaquaient la barricade de débris – en dessous- avec un tank. Des soldats de la RNC venaient d’ouvrir le feu au lance-roquette lorsque je me redressais pour tirer une grenade sur un 4X4 légèrement blindé qui avançait derrière le tank. Mon premier projectile ne fit guère de dégât mais avait attiré l’attention du légionnaire qui activait la mitrailleuse en circulaire. Je ne pu tirer que lorsqu’il changea de chargeur. Et, cette fois, mon coup fut plus heureux. La voiture explosa... elle parut bondir au ciel et retomba dans une boule de feu, en débris carbonisés.
Le deuxième 4X4 (oui il y en avait deux), ouvrit le feu sur le pont. Je renouvelais mon attaque et l’endommageait à son tour. Mais les légionnaires escaladaient le mur et je du prendre mon fusils d’assaut pour abattre les deux premiers adversaires qui avançaient vers moi. Mais la pression des légionnaires était trop forte, nous contraignant à battre en retraite.
On se battait à présent dans tout Primm. Je me suis réfugiée dans la ruelle entre la station service et le casino Vicky et Vance. Un groupe de trois légionnaires vint m’y chercher et je les tuais tous les trois. Mais d’autres venaient encore et je ne réussi à fuir qu’en profitant de leur distraction.
Je gagnais la place entre le Bison Hôtel et le casino. Les soldats de la RNC s’y étaient retranchés sous la protection d’un véhicule de transport de troupe équipé d’un canon à tir rapide. Sa puissance de feu couchait les légionnaires dès qu’ils arrivaient. Les soldats de la NCR faisaient aussi leur part du boulot et l’assaut ennemi fut repoussé.
Notre contre-attaque se heurta à un tank marqué du taureau de Caesar. Je m’occupais de soigner un blessé quand un légionnaire me fonça dessus, je le tuais d’une rafale et tirait mon protégé à l’abri. Comme je revenais un tank de la RNC tira sur le blindé de Caesar. Au premier obus, l’engin ennemi perdit sa tourelle et se mit à fumer. Un instant plus tard, il explosait, hachant les légionnaires qui avançaient sous son couvert.
Je redescendis côté nord de Primm, guidée par le son d’une violente fusillade. Lorsque j’arrivais les soldats de la RNC enlevaient les cadavres assis sur les fauteuils d’un 4X4 ennemis pour le retourner contre ses propriétaires. Un autre 4X4 (californien celui-ci) arrivait en renfort. Ils se préparaient à attaquer lorsqu’un grondement signala l’arrivée d’un tank ennemi. Le premier tir de canon éventra une façade, bombardant de moellons les soldats qui se tenaient à l’abri à son pied. Le deuxième tir pulvérisa un des 4X4, je crois que le deuxième fut détruit peu après. Mais je ne m’en préoccupais pas, le servant de la mitrailleuse avait été éjecté. Il vivait encore, bien que brûlé, et je le tirais à l’abri pour le soigner. J’étais encore en train de m'occuper de lui quand le major Knight vint me signaler que les combats étaient terminés. Je crois ne pas avoir répondis autrement que d’un signe de tête. Il y avait tellement de blessés.
Maintenant que j’y repense, je ne crois pas avoir ressenti quoi que ce soit à la nouvelle de la défaite de la Légion. Je savais qu’ils reviendraient.
Pour gagner l’avant-poste de la RNC, au sud-ouest, il faut traverser un long chemin entre les deux anciens réservoirs d’eau asséchés. C’est un endroit dangereux: des radsorpions et des fourmis géantes vivent de chaque côté et se font une sorte de guerre. L’espace au milieu est occupé par des brigands de la bande des Jackals.
J’ai pris l’habitude de retourner contre eux leurs embuscades et de les tirer au fusil à lunette, bien à distance.
Sans autre difficulté… (Sans rien de plus qu’une embuscade de raiders, une ville rasée par la légion et des insectes géants… ) j’ai finalement atteint l’avant-poste de Mojave et j’ai raconté à tous ce que Vulpes Inculta avait fait.
J’ai séjourné deux jours à l’avant-poste. J’en ai gardé le sentiment d’avoir frôlé un trou noir de pessimisme et d’immobilité. La légion de Caesar a coupé les routes d’approvisionnement de la RNC Les convois bloqués, l’inaction des soldats qui gardent le désert des tartares, tout ça crée un cocktail de pessimisme et d’immobilité fortement alcoolisé. La seule chose qui tourne ici c’est le bar !
J’ai aidé le ranger Jackson à éliminer les fourmis géantes (certaines étaient plus grandes qu’un homme) qui s’étaient installées le long de la route longeant le lac Ivanpah.
Primm 2
Je suis retournée à Primm juste pour voir la ville attaquée par la Légion. Par chance le site est facile à défendre. La route s’enfonce pour passer sous un pont. On peut également marcher – en file indienne- sur le bord du mur ou passer par un plateau où se trouve une station de pompage de l’eau souterraine, et descendre un défilé aux pentes abruptes.
Comme les soldats présents, le protectron et les individus armés qui se trouvaient là on a défendu l’endroit comme on pouvait. Je me trouvais sur le pont, armé d’un fusil lance-grenade de caravanier. Le problème c’est que les Légionnaires attaquaient la barricade de débris – en dessous- avec un tank. Des soldats de la RNC venaient d’ouvrir le feu au lance-roquette lorsque je me redressais pour tirer une grenade sur un 4X4 légèrement blindé qui avançait derrière le tank. Mon premier projectile ne fit guère de dégât mais avait attiré l’attention du légionnaire qui activait la mitrailleuse en circulaire. Je ne pu tirer que lorsqu’il changea de chargeur. Et, cette fois, mon coup fut plus heureux. La voiture explosa... elle parut bondir au ciel et retomba dans une boule de feu, en débris carbonisés.
Le deuxième 4X4 (oui il y en avait deux), ouvrit le feu sur le pont. Je renouvelais mon attaque et l’endommageait à son tour. Mais les légionnaires escaladaient le mur et je du prendre mon fusils d’assaut pour abattre les deux premiers adversaires qui avançaient vers moi. Mais la pression des légionnaires était trop forte, nous contraignant à battre en retraite.
On se battait à présent dans tout Primm. Je me suis réfugiée dans la ruelle entre la station service et le casino Vicky et Vance. Un groupe de trois légionnaires vint m’y chercher et je les tuais tous les trois. Mais d’autres venaient encore et je ne réussi à fuir qu’en profitant de leur distraction.
Je gagnais la place entre le Bison Hôtel et le casino. Les soldats de la RNC s’y étaient retranchés sous la protection d’un véhicule de transport de troupe équipé d’un canon à tir rapide. Sa puissance de feu couchait les légionnaires dès qu’ils arrivaient. Les soldats de la NCR faisaient aussi leur part du boulot et l’assaut ennemi fut repoussé.
Notre contre-attaque se heurta à un tank marqué du taureau de Caesar. Je m’occupais de soigner un blessé quand un légionnaire me fonça dessus, je le tuais d’une rafale et tirait mon protégé à l’abri. Comme je revenais un tank de la RNC tira sur le blindé de Caesar. Au premier obus, l’engin ennemi perdit sa tourelle et se mit à fumer. Un instant plus tard, il explosait, hachant les légionnaires qui avançaient sous son couvert.
Je redescendis côté nord de Primm, guidée par le son d’une violente fusillade. Lorsque j’arrivais les soldats de la RNC enlevaient les cadavres assis sur les fauteuils d’un 4X4 ennemis pour le retourner contre ses propriétaires. Un autre 4X4 (californien celui-ci) arrivait en renfort. Ils se préparaient à attaquer lorsqu’un grondement signala l’arrivée d’un tank ennemi. Le premier tir de canon éventra une façade, bombardant de moellons les soldats qui se tenaient à l’abri à son pied. Le deuxième tir pulvérisa un des 4X4, je crois que le deuxième fut détruit peu après. Mais je ne m’en préoccupais pas, le servant de la mitrailleuse avait été éjecté. Il vivait encore, bien que brûlé, et je le tirais à l’abri pour le soigner. J’étais encore en train de m'occuper de lui quand le major Knight vint me signaler que les combats étaient terminés. Je crois ne pas avoir répondis autrement que d’un signe de tête. Il y avait tellement de blessés.
Maintenant que j’y repense, je ne crois pas avoir ressenti quoi que ce soit à la nouvelle de la défaite de la Légion. Je savais qu’ils reviendraient.
Modifié en dernier par malhuin le 15 août 2012, 12:13, modifié 3 fois.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]
Miam, ça me sort un peu de la compagnie des glaces 
Adieu Yu Qi...
Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]
La bataille de l’avant-poste de Mojave.
L’attaque de Primm n’était qu’une partie d’un plan plus vaste. La radio était embouteillée de messages signalant des combats en cours dans tout le sud-est. Avec les autres survivants je remontais vers l’avant-poste de Mojave. Sa chute serait catastrophique.
Je m’installais auprès du ranger Ghost sur le toit du bâtiment de la garnison. Les seules défenses étaient quelques sacs de sables… mais c’est que l’on pouvait dire partout ailleurs.
La bataille commença par l’arrivée d’un tank au pied du monument de l’unification. Sa tourelle se tourna vers les guichets abandonnés de l’ancienne Interstates. Le tonnerre sembla se déchaîner et un champignon de poussières et de débris rugit vers le ciel à côté de l’enclot à brahmines. Le chef de char ouvrit l’écoutille et sorti sur le tourelleau pour empoigner la mitrailleuse lourde. Je rentrais à l’abri du sac de sable qui fut secoué comme par la ruade d’un cheval. A côté de moi Ghost serrait les dents et gardait son chapeau d’une main comme si elle craignait qu’il ne s’envole.
Sur le toit voisin, le major Knight me fit signe. Il montrait un groupe de blessé qui rampait à l’abri. En réponse, je montrais la direction du tank, lui me montra les quatre soldats à ses côtés. Tous armés de lance-roquettes, ils se préparaient à tirer.
Ce ne furent pas les seuls à ouvrir le feu. Depuis les guichets et les sacs de sable qui bloquaient l’entrer des bureaux, un feu d’enfer se déchaîna. Je descendis donner les premiers soins aux blessés et les conduire à l’intérieur. Lorsque je ressorti le char fumait doucement, et son chef s’était effondré à l’intérieur de la tourelle, il y avait du sang sur le blindage.
A mon quatrième aller-retour, je ne pus ressortir. Un transport de troupe de la légion s’était immobilisé au pied du bâtiment. Je remontais sur le toit et, couvert par mes coéquipiers, lançait quatre grenades sans réussir à endommager l’engin. Par contre la tourelle se tourna vers nous et je me jetais au sol pour entendre un bruit terrifiant comme une sorte de scie ou de tissu déchiré mais à la puissance dix… des traçantes strièrent le ciel balayant l’endroit où je me tenais un instant plus tôt.
Ce n’était pourtant que le début de nos ennuis. Les fantassins ennemis convergeaient vers nous. Nos tirs couchèrent une dizaine d’entre eux. J’abattis le seul qui arriva sur le toit. Au moment où la tourelle du VTT se tournait une nouvelle fois vers nous, un coup de boutoir fit frémir le blindé. Je vis distinctement l’obus qui venait de percuter, traverser le blindage avant de détonner. Le véhicule se souleva de quelques centimètres avant de relâcher de la fumée noire par toutes les ouvertures.
Un tremblement secoua le bâtiment en même temps qu’un bruit très reconnaissable se faisait entendre, mélange de métal qui vibre et grince, d’un puissant moteur en fonctionnement, et des chenilles qui écrasent le sol… un char d’assaut arrivait. Il émergea de la fumée, son canon se tourna et tira. Il venait de l’ouest, de la Californie et portait l’étoile rouge sur une bande blanche qui était la cocarde de la RNC. D’un mouvement à la fois puissant et dédaigneux, le tigre mécanique repoussa l’épave qui le gênait et continua sa route. Une troupe de soldat lancé en contre-attaque avançait dispersé en formation tirailleur. Ils disparurent ensembles.
A nouveau monopolisée par les soins d’urgence, je ne me préoccupais plus du déroulement de la bataille. Je faisais un voyage lorsque le bruit du tank revint. Je pensais d’abord que l’engin californien avait fait demi-tour, mais ce qui arriva arborait un gonfalon rouge orné d’un taureau. Je n’eu que le temps de m’abriter non du char qui passa dédaigneusement à côté de moi que des rafales tiraient par les légionnaires qui suivaient. Je couru m’abriter sur le toit où le combat dura un très longs moment. Je vidais tous mes chargeurs et continuait à tirer au pistolet de 10 mm.
Une nouvelle fois, nous repoussâmes l’attaque. Il y a avait eu beaucoup de morts. J’interviens sur huit blessés. Quatre moururent malgré mes soins… la bataille se termina alors que j’aidais le médecin à traiter un blessé grave. Je me traînais jusqu’à la première couchette libre et dormi jusqu’au lendemain.
L’attaque de Primm n’était qu’une partie d’un plan plus vaste. La radio était embouteillée de messages signalant des combats en cours dans tout le sud-est. Avec les autres survivants je remontais vers l’avant-poste de Mojave. Sa chute serait catastrophique.
Je m’installais auprès du ranger Ghost sur le toit du bâtiment de la garnison. Les seules défenses étaient quelques sacs de sables… mais c’est que l’on pouvait dire partout ailleurs.
La bataille commença par l’arrivée d’un tank au pied du monument de l’unification. Sa tourelle se tourna vers les guichets abandonnés de l’ancienne Interstates. Le tonnerre sembla se déchaîner et un champignon de poussières et de débris rugit vers le ciel à côté de l’enclot à brahmines. Le chef de char ouvrit l’écoutille et sorti sur le tourelleau pour empoigner la mitrailleuse lourde. Je rentrais à l’abri du sac de sable qui fut secoué comme par la ruade d’un cheval. A côté de moi Ghost serrait les dents et gardait son chapeau d’une main comme si elle craignait qu’il ne s’envole.
Sur le toit voisin, le major Knight me fit signe. Il montrait un groupe de blessé qui rampait à l’abri. En réponse, je montrais la direction du tank, lui me montra les quatre soldats à ses côtés. Tous armés de lance-roquettes, ils se préparaient à tirer.
Ce ne furent pas les seuls à ouvrir le feu. Depuis les guichets et les sacs de sable qui bloquaient l’entrer des bureaux, un feu d’enfer se déchaîna. Je descendis donner les premiers soins aux blessés et les conduire à l’intérieur. Lorsque je ressorti le char fumait doucement, et son chef s’était effondré à l’intérieur de la tourelle, il y avait du sang sur le blindage.
A mon quatrième aller-retour, je ne pus ressortir. Un transport de troupe de la légion s’était immobilisé au pied du bâtiment. Je remontais sur le toit et, couvert par mes coéquipiers, lançait quatre grenades sans réussir à endommager l’engin. Par contre la tourelle se tourna vers nous et je me jetais au sol pour entendre un bruit terrifiant comme une sorte de scie ou de tissu déchiré mais à la puissance dix… des traçantes strièrent le ciel balayant l’endroit où je me tenais un instant plus tôt.
Ce n’était pourtant que le début de nos ennuis. Les fantassins ennemis convergeaient vers nous. Nos tirs couchèrent une dizaine d’entre eux. J’abattis le seul qui arriva sur le toit. Au moment où la tourelle du VTT se tournait une nouvelle fois vers nous, un coup de boutoir fit frémir le blindé. Je vis distinctement l’obus qui venait de percuter, traverser le blindage avant de détonner. Le véhicule se souleva de quelques centimètres avant de relâcher de la fumée noire par toutes les ouvertures.
Un tremblement secoua le bâtiment en même temps qu’un bruit très reconnaissable se faisait entendre, mélange de métal qui vibre et grince, d’un puissant moteur en fonctionnement, et des chenilles qui écrasent le sol… un char d’assaut arrivait. Il émergea de la fumée, son canon se tourna et tira. Il venait de l’ouest, de la Californie et portait l’étoile rouge sur une bande blanche qui était la cocarde de la RNC. D’un mouvement à la fois puissant et dédaigneux, le tigre mécanique repoussa l’épave qui le gênait et continua sa route. Une troupe de soldat lancé en contre-attaque avançait dispersé en formation tirailleur. Ils disparurent ensembles.
A nouveau monopolisée par les soins d’urgence, je ne me préoccupais plus du déroulement de la bataille. Je faisais un voyage lorsque le bruit du tank revint. Je pensais d’abord que l’engin californien avait fait demi-tour, mais ce qui arriva arborait un gonfalon rouge orné d’un taureau. Je n’eu que le temps de m’abriter non du char qui passa dédaigneusement à côté de moi que des rafales tiraient par les légionnaires qui suivaient. Je couru m’abriter sur le toit où le combat dura un très longs moment. Je vidais tous mes chargeurs et continuait à tirer au pistolet de 10 mm.
Une nouvelle fois, nous repoussâmes l’attaque. Il y a avait eu beaucoup de morts. J’interviens sur huit blessés. Quatre moururent malgré mes soins… la bataille se termina alors que j’aidais le médecin à traiter un blessé grave. Je me traînais jusqu’à la première couchette libre et dormi jusqu’au lendemain.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]
La bataille de Nipton
Par Yuriko Shinoken, correspondante de guerre dans le Mojave
J’écris ce passage plusieurs jours après les événements. J’ai perdu le souvenir de nombreux détails mais j’ai par contre le recul pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Si on regarde l’histoire du conflit entre la Légion et l’armée de la RNC, la première a toujours avancé et la seconde a toujours reculé. Les seules victoires de la RNC ont été défensives. Les deux dernières batailles, des victoires éclatantes de la RNC, ont provoqué l’envie de contre-attaquer. Les officiers supérieurs croyaient sans doute que les batailles avaient démontré la supériorité de leurs hommes sur l’ennemi. Sauf que ce n’est pas le cas. En fait Primm et l’avant-poste de Mojave étaient des sites faciles à défendre. La Légion arrivait dans des lieux où la conformation du terrain les canalisait vers des points que la RNC avait fortifié.
Nipton n’avait aucune défense et était accessible de tout côté. L’attaquant c’était la RNC et le défenseur la Légion.
Je me suis retrouvée entassée dans un transport de troupes remplis de jeunes recrues. Le conducteur avait reçu l’ordre de faire tout le tour de Nipton, mais était incapable de lire une carte et ne connaissait pas le terrain. Alors que je lui hurlais de laisser tomber et de passer par la déchirure du grillage il continua sa route. En colère, je lui demandais de me laisser là.
Une scène assez difficile à imaginer. Une petite japonaise en train de crier pour qu’on la laisse sur place. Mais c’est bien ce que j’ai fait. Et le sergent a arrêté son engin et est reparti. J’ai sans doute bien fait car je n’ai pas revu le transport de troupe… j’ignore ce qui est devenu. Mais aucun des autres personnes à bord n’a survécu à la bataille. Sur le moment, je me suis cependant sentie bien idiote. J’étais toute seule et trois légionnaires sortirent de leur planque parmi les caravanes du camping de l’est de Nipton pour essayer de me trucider. Je réussis à les tuer tous les trois et à reprendre ma route. La bataille n’avait pas encore vraiment commencé et j’atteignis sans incident la maison en face du drugstore. Je me postais à une fenêtre et attendis.
Un char d’assaut de la Légion se trouvait juste là, à une dizaine de mètres, à l’angle de « l’avenue des crucifiés ». Un 4X4 le rejoignit et ils partirent dans la direction de coups de feu d’abord sporadique puis de plus en plus violents.
Un quart d’heure s’écoula avant que la RNC n’entre dans la rue. Ce fut apocalyptique, des engins en feu jonchèrent rapidement l’espace, au milieu des morts. Je réussis à attirer quelques soldats dans le bâtiment et de là nous avons ouvert le feu sur les Légionnaires.
Je pus également retrouver quelques blessés et les ramener, mais après avoir manqué de me faire tuer plusieurs fois, je rentrais à l’intérieur. Depuis mon poste d’observation, j’ai vu la RNC attaquer à plusieurs reprises… à chaque fois c’était de petits paquets de soldats qui se faisaient massacrer ou un tank isolé. Il n’y avait aucune coordination entre les différentes forces qui étaient ainsi envoyé au massacre. Les rescapés vinrent se serrer dans les maisons voisines. Mais Vulpes Inculta attaqua sauvagement. L’affrontement fut long, mais finalement je fus blessée et on évacua. Il y a rien d’autre à dire. Je n’ai jamais eu l’impression de voir un combat ou même un plan de bataille…
Vulpes Inculta a gardé Nipton et nous nous sommes pris une raclée.
Par Yuriko Shinoken, correspondante de guerre dans le Mojave
J’écris ce passage plusieurs jours après les événements. J’ai perdu le souvenir de nombreux détails mais j’ai par contre le recul pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Si on regarde l’histoire du conflit entre la Légion et l’armée de la RNC, la première a toujours avancé et la seconde a toujours reculé. Les seules victoires de la RNC ont été défensives. Les deux dernières batailles, des victoires éclatantes de la RNC, ont provoqué l’envie de contre-attaquer. Les officiers supérieurs croyaient sans doute que les batailles avaient démontré la supériorité de leurs hommes sur l’ennemi. Sauf que ce n’est pas le cas. En fait Primm et l’avant-poste de Mojave étaient des sites faciles à défendre. La Légion arrivait dans des lieux où la conformation du terrain les canalisait vers des points que la RNC avait fortifié.
Nipton n’avait aucune défense et était accessible de tout côté. L’attaquant c’était la RNC et le défenseur la Légion.
Je me suis retrouvée entassée dans un transport de troupes remplis de jeunes recrues. Le conducteur avait reçu l’ordre de faire tout le tour de Nipton, mais était incapable de lire une carte et ne connaissait pas le terrain. Alors que je lui hurlais de laisser tomber et de passer par la déchirure du grillage il continua sa route. En colère, je lui demandais de me laisser là.
Une scène assez difficile à imaginer. Une petite japonaise en train de crier pour qu’on la laisse sur place. Mais c’est bien ce que j’ai fait. Et le sergent a arrêté son engin et est reparti. J’ai sans doute bien fait car je n’ai pas revu le transport de troupe… j’ignore ce qui est devenu. Mais aucun des autres personnes à bord n’a survécu à la bataille. Sur le moment, je me suis cependant sentie bien idiote. J’étais toute seule et trois légionnaires sortirent de leur planque parmi les caravanes du camping de l’est de Nipton pour essayer de me trucider. Je réussis à les tuer tous les trois et à reprendre ma route. La bataille n’avait pas encore vraiment commencé et j’atteignis sans incident la maison en face du drugstore. Je me postais à une fenêtre et attendis.
Un char d’assaut de la Légion se trouvait juste là, à une dizaine de mètres, à l’angle de « l’avenue des crucifiés ». Un 4X4 le rejoignit et ils partirent dans la direction de coups de feu d’abord sporadique puis de plus en plus violents.
Un quart d’heure s’écoula avant que la RNC n’entre dans la rue. Ce fut apocalyptique, des engins en feu jonchèrent rapidement l’espace, au milieu des morts. Je réussis à attirer quelques soldats dans le bâtiment et de là nous avons ouvert le feu sur les Légionnaires.
Je pus également retrouver quelques blessés et les ramener, mais après avoir manqué de me faire tuer plusieurs fois, je rentrais à l’intérieur. Depuis mon poste d’observation, j’ai vu la RNC attaquer à plusieurs reprises… à chaque fois c’était de petits paquets de soldats qui se faisaient massacrer ou un tank isolé. Il n’y avait aucune coordination entre les différentes forces qui étaient ainsi envoyé au massacre. Les rescapés vinrent se serrer dans les maisons voisines. Mais Vulpes Inculta attaqua sauvagement. L’affrontement fut long, mais finalement je fus blessée et on évacua. Il y a rien d’autre à dire. Je n’ai jamais eu l’impression de voir un combat ou même un plan de bataille…
Vulpes Inculta a gardé Nipton et nous nous sommes pris une raclée.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]
Je l'ai réussi.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.