Nouvelle sur New Vegas [spoil]

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malhuin
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

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Lorsque le passé s’en mêle… (dix-huitième partie)

Lorsque le vertiptère s’était posé près de mon campement, dans les ruines d’un ancien hôtel, j’avais déjà compris que les choses avaient mal tourné quelque part. Outre le pilote et le co-pilote, un officier se trouvait à bord. C’est lui qui me briefa sur la situation. Immergée depuis quatre jours dans la bataille de Graveyard, j’avais perdu de vue les événements hors des ruines de Los Angeles. Or, la SecMar ne s’était pas contentée d’attaquer la ville, elle s’était répandue dans le désert du Mojave. Son but premier semblait être Shaddy Sand. Toutefois, elle y avait renoncé à mesure que la résistance de Los Angeles s’était renforcée. Cependant, au cours des dernières heures, les choses avaient changé. Leurs troupes avaient reçu des renforts et un objectif… le problème c’est qu’ils se préparaient à attaquer Crystal Peak. Une base de l’ex-US Army installée sous une montagne. Or c’est là que le président Kimball s’est réfugié après le début de l’attaque. La coïncidence est peu crédible. Il est évident que la SecMar cherche à s’emparer du président pour démoraliser la RNC ou s’en servir comme otage, les deux sans doute.
Lorsque je mis pied à terre, la nuit était tombée. Le vertiptère m’avait déposé à l’entrée d’un grand bunker creusé à flanc de montagne. Une porte digne d’un hangar d’avion fermait l’entrée principale. Mais sur le côté, une ouverture plus petite était sévèrement gardée. Des camions et des dunes Buggy hérissés de mitrailleuse stationnaient devant la porte du garage. Les soldats m’entourèrent immédiatement, j’avais été reconnue. C’est toujours étrange, et gênant la célébrité… Heureusement, un officier les éloigna. L’heure était grave et il ne se perdit pas en longue explication. Le mur de béton qui fermait le canyon, son seul accès au niveau du sol, a été et pris par deux méchas énorme. L’officier se présenta sous le nom de colonel Connors et déploya sur le capot d’un buggy une carte montrant les différents bunkers disséminés dans la vallée. Celle-ci adopte la forme d’un L. Le bunker présidentiel, le plus grand, se trouve à une extrémité, l’entrée du canyon à l’autre. L’officier met le doigt sur le coude de la ravine. « Ici se trouve une arche de pierre naturelle, elle est trop basse pour que les méchas puissent la passer. C’est ici que nous prévoyons de défendre la vallée. » La carte était topographique et on dissertait aisément les amoncellements de rochers. « Et l’ennemi ? » J’interrogeais. Connors fit la grimace : « Outre les méchas, ils ont des hélicoptères de combat, de l’infanterie en armure de combat… et des armures assistées. » J’acquiesçais « Et mon rôle ? » Le colonel Connors désigna un colosse en armure de ranger. Comme il ne portait pas de casque, je vis son visage taillé à coups de serpes, surmonté d’une brosse de cheveux blonds. Ses yeux étaient invisibles derrière des lunettes noires. « Vous partez avec le groupe de Bob pour couvrir le groupe qui prendra position à l’arche. Vous vous posterez ici, à l’entrée du bunker 2 ». Je frissonnais. Le bunker 2 se trouvais au niveau du coude du canyon, mais de l’autre côté de l’arche. La porte s’ouvrait sur un petit plateau rocheux qui offrait un panorama dégagé jusqu’au rempart qui fermait la vallée. Oui, une superbe position avec un champ de tir qui battait l’entrè de la vallée… mais la réciproque était vraie et les méchas ennemis nous auraient dans leur champ de tir. Une mission suicide…
Je n’eu pas -heureusement- à vérifier mes appréhensions. Le groupe de Bob, augmenté de ma modeste contribution- venait à peine de dépasser l’arche que des bruits de tirs éclataient devant nous. Le timing n’aurait peu être plus mauvais… La SecMar passait à l’offensive avant que nous ayons peu renforcer la garde du bunker 2. Le 1 était déjà submergé. Les hommes se déployèrent, s’abritant derrière les rochers. Nos tirs, prenant de flanc la SecMar firent quelques dégâts. Je les abandonnais cependant pour grimper sur un bloc de roc. Une arète roucheuse me masquait du canyon, et un grimpant j’arrivais face à la terrasse naturelle où se trouvait l’entrèe du bunker 2. Les troupes de la RNC étaient prises d’assaut et se repliaient vers la porte blindée. Mais les SecMar les collaient de si près qu’ils ne pourraient jamais la refermer avant qu’ils n’entrent. J’étais heureusement en position idéale pour intervenir. Mon fusil FAL à lunette cracha une rafale qui abattit un drone, puis je fis le vide. J’eu beaucoup de chance… Je tirais presque la moitié de mes munitions, descendant des dizaines d’ennemis avant que les SecMar ne me repèrent. Alors que je me repliais, je découvris que l’ennemi avait avancé dans le canyon. Je me retrouvais coupé des troupes de la RNC. Par chance, mon attaque de flanc prit complètement au dépourvu les Japonais. Je couchais plusieurs ennemis et les survivants se replièrent. Quand aux soldats de la RNC, ils en profitèrent pour lancer une contre-attaque. C’est à ce moment qu’un drone me plongea dessus… j’eu juste le temps de voir deux rayons écarlate jaillir de sous ses ailes et je m’effondrais.
Des soldats californiens me tirèrent à l’écart, sinon je serais morte à ce moment. Je restais inconsciente plus d’une heure et je n’assistais pas à cette période des combats. On me la raconta par la suite.
La contre-attaque de la RNC s’essouffla rapidement. Le canyon était étroit et cette disposition du terrain avantageait les troupes en armures assistées. Ils encaissaient mieux les tirs, et avaient une puissance de feu monstrueuse. Les grenades et les missiles anti-char, seuls moyens de les arrêter, étaient trop dangereux. Dans cet environnement confiné, les explosions généraient des éclats bien plus dangereux pour les soldats de la RNC (en armure légère) que pour leurs ennemis. De plus, les drones sautaient les obstacles pour surgir en tout point du canyon. Les postes à l’arrière de l’arche n’étaient pas sûrs car un hélicoptère tournait au-dessus de nous et tirait sur nos hommes.
La situation manqua de tourner à la débandade… n’eut été Bob. Le ranger avait saisi une mitrailleuse légère et attaqua à lui tout seul. Il tirait sur tout ce qui s’approchait et brisa l’attaque ennemi, faisant reculer les SecMars de près de trente mètres. Blessé à plusieurs reprises, presque à court de munition, il s’abritta derrière un rocher et arrêta encore un long moment les Japonais qui cherchaient à le déloger. Ayant tiré sa dernière cartouche, il saisit son ranger Séquoia pour continuer le combat. Il mourut à ce moment comme un drone plongea sur lui.
Son exemple avait cependant arrêté la fuite des soldats de la RNC. Le temps qu’il leur gagna permit qu’ils se réorganisent et repartent à l’assaut. Cependant, comme je réquisitionnais un fusil d’assaut pour les rejoindre, ils avaient à nouveau été repoussé jusque sous l’arche et l’affrontement restait très en faveur des SecMars.
Je ne vais pas dire que ma seule présence retourna la situation… En fait, pendant près de deux heures offensive et contre-offensive se sont succédées. Nous avancions, nous reculions… La bataille se déroulait sur un front qui ne dépassait jamais trente mètres de large et pouvait se rétrécir à moins de quatre mètres. Je restais à l’arrière, bien caché derrière un bloc de rocher et je tirais avec l’arme que j’avais sous la main… j’ai tour à tour eu un fusil d’assaut, une mitrailleuse et même un fusil à plasma. J’abandonnais mon arme pour celle d’un mort à chaque fois que j’étais à court de munitions.
Lorsque je le pouvais, j’utilisais des grenades. Une bonne manière pour tuer beaucoup d’ennemis. L’espace confiné jouait alors en ma faveur. Mais souvent les offensives de la SecMar m’obligeait à reculer me mettre à l’abri. Toutefois, les pertes les poussaient toujours à retraiter. Nous reprenions alors le terrain perdu tandis que les SecMars se regroupaient.
La bataille durait depuis presque quatre heures, lorsque les ennemis abandonne les bunkers 1 et 2 pour se retrancher sur leurs positions de départs, soutenus par deux méchas. Après la fin des combats nous avons relevé 98 morts ou blessés dans notre camp. L’ennemi avait laissé 54 morts et blessés graves. Le nombre de blessés légers est inconnu mais probablement élevé.
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malhuin
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Lorsque le passé s’en mêle… (dix-neuvième partie)

J’avais eu droit à une journée de repos avant qu’un Vertiptère me ramène aux ruines de L. A. Je retrouvais sans déplaisir les Sergents Santos et Lance. Mon unité était elle aussi au repos, depuis deux jours, elle. On avait reçu des renforts, en fait plus que des renforts… Je dirigeais à présent quarante hommes. Le soutient que m’apportait le président Kimball – c’était lui qui avait demandé ma présence à Kristal Peack- avait vaincu la réticence des militaires.
Je saluais les deux sergents : « Quoi de neuf durant mon absence ? » Lance sourit et montra le plan de la ville punaisé au mur. « On tient le bon bour, Miss. Depuis trois jours, la bataille tourne en notre faveur. La dernière offensive, commencée hier, s’est profondément enfoncée dans le dispositif ennemi. La SecMar riposte en bombardant la ville avec des avions ou depuis la mer. »
Entandant un bruit de moteur, je m’approchais de la fenêtre. Plusieurs camions militaires entraient dans la cour du motel qui me servait de camp de base. Mes hommes, réunis par peloton, commencèrent à grimper à bord.
« Merci du topo, sergent, et où nous envoie-on ? »
« Downtown, miss »
Je regardais le plan de la ville. Autrefois, Dowtown était un quartier d’affaire et de magasins (surtout de vêtements dans le fashion district), avec des immeubles sur des kilomètres. La bombe atomique chinoise qui avait détruit la base militaire de Willmington, deux siècles plus tôt, avait soufflé les étages supérieurs des buildings. Des pans de béton s’étaient effondrés dans les rues, formant de véritables murs qui les barraient. Les lieux étaient propices à la résistance. Comme je m’ouvrais de mes réflexions, Santos approuva.
« Depuis deux jours, la RNC essaie de réduire les positions ennemis dans Downtown, mais l’ennemi a fortifié un pâté de maison entre Maple Avenue et Wall Street, deux méchas lourds barrent l’avenue. On peut progresser à pied par Wall Street, en passant les déblais qui barrent la rue par les caves effondrées. Mais on se retrouve alors face à des bâtiments transformés en forteresse. »
Maria montra une aiguille de coudrier à bout bleu enfoncée dans le plan. « Ici c’est l’ancienne station de bus Greyhond sur 7th street. La RNC l’a transformé en bunker. C’est le seul point sûr de Downtown ».
« Et le reste ? Contrôlé par la SecMar ? »
« Non, disputé… il y a une multitude de point d’appuis disséminé dans le quartier. La plupart ne sont que de simples tobrouks (1) avec au mieux une mitrailleuse lourde. Ils changent de mains trois à quatre fois par jour, donc c’est un exercice purement académique que de dire qui contrôle telle ou telle partie du quartier ».
« Pourquoi une telle situation ? »
« Le manque de monde, miss Shinoken. L’affrontement principal a lieu à Santa Monica maintenant. Alors Downtown n’est plus une priorité pour nous comme pour la SecMar. On se livre depuis deux jours à une succession d’escarmouches. Alors quand on attaque, on prend des effectifs là où en trouve et donc seuls quelques hommes défendent les points d’appuis. Souvent, quand un camp attaque quelque part, l’autre le fait ailleurs et les points d’appuis perdus sont compensés par d’autres capturés. Le combat s’éternise. Mais on prend l’avantage. Les SecMar sont mieux armés, mais leurs armures assistées sont lourdes et lentes, cela les ralentit et nous prenons un peu plus vite les points d’appuis qu’ils ne les reprennent. »
« Je vois … »
Je réfléchis un instant. « En fait, la solution la plus évidente pour mettre fin à ce pat, serait d’attaquer les immeubles fortifiés… mais ce serait un massacre… pour nous. Mais la réciproque est vraie. La plus grande partie de nos effectifs sont retranchés dans l’ancienne station de bus et les SecMars ne peuvent l’attaquer que si nous perdons assez de monde avant ».
« Donc, il faut user les effectifs ennemis avant d’attaquer » intervint Lance
Je secouais la tête « A ce moment la SecMar évacuera sa position. Je connais leur mentalité, ils ne livrent jamais un combat perdu d’avance. »

La rue était plongée dans la pénombre. La fumée de nombreux incendies voilaient la lumière du soleil. Il régnait un silence assourdissant dans tout le quartier. Pourtant, par intermittence, je voyais des rayons de plasma s’élever vers le ciel.
Je levais machinalement les yeux. Mais, sur ma droite, il n’y avait que la façade grise d’un immeuble de béton. Les fenêtres étaient aveugles et des débris s’amoncelaient en tas à ses côtés. Les lieux étaient pourtant en meilleur état que le centre commercial à ma gauche. Des pans entiers du balcon ceinturant le premier étage gisaient sur le macadam craquelé.
Au coin de la rue, se trouvait un bunker formé d’épaisses plaques de blindage. Je m’y abritais un instant, laissant le reste de mon groupe me dépasser. Un escalier intact permettait d’accéder au balcon du mall. Je l’empruntais. Sur ce côté, le passage aérien était raisonnablement intact. Il ne manquait que quelques morceaux de parapets. En me penchant, je voyais l’extrémité de Marple Avenue, barrée par deux méchas lourds de type Shogun. Les monstres de métal mesuraient près de dix mètres et étaient armés de lourds canons laser. Heureusement, je ne continuais pas dans cette direction. Un peu plus loin un escalier descendais jusqu’au niveau de la rue. Passé par là m’avais évité l’ascension d’un monumental mur de débris renforcé de plaques de blindages où étaient découpés des meurtrières et des créneaux d’armes collectives. Théoriquement, les lieux étaient contrôlés par la RNC… c’était sans doute vrai une demi-heure plus tôt. Mais les choses changeaient vite. Un drone Washi planait au-dessus de cadavres d’assaillants et de défenseurs. Il ouvrit le feu dès qu’il me vit. J’eu le réflexe de me jeter derrière l’anle du mur et les lasers se contentèrent de tracer des zébrures ardentes dans le béton et de fondre la chaussée.
C’est dans cette rue et sur la passerelle que nous avons affronté des SecMars en armure assistés. Leurs armements et leurs armures lourdes leur donnait l’avantage et nous fûmes refoulés, encaissant de nombreuses pertes. Nous nous sommes accrochés autour d’un bunker au coin de Marple et de la 6ème rue.
L’affrontement est devenu furieux. Couverts par les bunkers, retranchés dans les débris, nous faisons à présent jeu égal avec les SecMars. De plus, en dépit nos pertes, nous gardions l’avantage numérique. Les hommes de mains de Kanawa finirent par s’emparer du blockaus. Mais c’était leur dernier effort. Au lieu de relancer l’attaque pour nous repousser plus loin, quelques uns de leurs hommesse retranchèrent tandis que les autres repartaient. Pour moi, leur comportement n’avait rien de bizarre. Je savais que Lance attaquait simultanément par San Pedro Street. L’assaut devait être couronné de succès, ce qui empêchait l’ennemi de profiter de l’avantage qu’il avait si chèrement conquis.
Je relançais mon attaque après avoir appelé à mon aide, les réserves commandées par Santos. A nouveau nous nous sommes battus autour du bunker. Les SecMars n’ont pas résisté beaucoup, surtout parce que j’ai réussi à envoyer une grenade à fusil dans le créneau mitrailleuse. Les rescapés de la contre-attaque se sont repliés par le même chemin que nous avons pris en venant. La barricade de marple était indéfendable du côté nord et nous sommes parvenus sans peine à la reprendre. Evidemment, nous avons fait face à une contre-contre-offensive déterminée. Je combattais en première ligne, abritée derrière une poutre d’acier rouillée hâtivement transformée en poste de tir grâce à une plaque de blindage soudée munie d’une meurtrière. A côté de moi, un soldat de la RNC utilisait un lance-missile contre les armures assistées qui avançaient à découvert.
On repoussait facilement les attaques frontales, mais l’ennemi arrivait aussi par une rue remplie de débris. Ils se déployaient en tiroir avançant par petits bonds tandis que d’autres les couvraient. Par moment un hélicoptère de combat nous survolait et nous tirait dessus au laser. Une nouvelle fois nous avons reculé. Mais cette fois, la SecMar a renoncé à attaquer le Bunker de la 6ème rue.
J’ai laissé Santos prendre le commandement sur place et je suis allé voir ce que fichait Lance. J’arrivais dans San Pedro en passant par une petite rue transversale qui débouchait derrière l’ouvrage défensif qui était l’équivalent de la barricade de Marple. A cet endroit un pont piéton reliait le mall à un immeuble autrefois couvert de vitres, réduit à présent à un simple squelette de béton. La passerelle avait été transformée par adjonction de plaques de blindages soudés pour former une sorte de courtine médiévale. Juste sous elle, adossé au mall, un tas de débris renforcé par des sacs de sable et d’autres plaques d’acier formait un bunker improvisé. De l’autre côté de la rue, au premier étage, le balcon d’accès à l’immeuble squelette était garni de sacs de sable et de deux mitrailleuses lourdes. Il y avait même, dans la rue derrière, une tranchée anti-aérienne en partie recouvertes de plaques blindée. Le soutient au niveau du rez de chaussé était assuré par un 4X4 muni d’une mitrailleuse. Un peu en avant, à côté d’un amoncellement de béton concassé qui avait été un immeuble, un transport de troupes tirait par intermittence en direction du parking du mall.
Le parc de stationnement était peu étendu et couvrait seulement le rez-de-chaussé. Le premier étage était une dalle sur laquelle on avait planté des massifs de fleur, de la pelouse et des buissons de fleurs… Tout était carbonisé et desseché maintenant.
Je trouvais Lance dans le bunker du rez-de-chaussé et il m’expliqua le problème. Les SecMars étaient retranchés dans le parking et avaient un bunker sur la dalle au-dessus. De plus, un hélico tournait dans le ciel pour tirer sur tout ce qui s’approchait. Plusieurs assauts avaient déjà échoué. Je pris la direction de l’attaque suivante.
Pendant que Santos lançait une nouvelle offensive sur la barricade de Marple, je lançais un double assaut simultané sur le parking et la dalle au-dessus. L’ennemi fut repoussé assez facilement sur la dalle. Le plus difficile fut de prendre le bunker installé dans un trou de bombe. Mais, dans le parking, il fallu utiliser le lance-flamme et des grenades pour déloger les SecMar. Un hélico rappliqua au beau milieu de l’attaque pour nous bombarder. Mais au final, nous nous en sommes plutôt bien sorti… comparativement aux défenseurs.
Depuis la dalle, j’avais une vue plongeante sur le prochain objectif. Un magasin saccagé de l’autre côté de Marple avait été transformé en bunker par l’ennemi. On s’est battu un long moment, en échangeant des tirs des deux côtés de l’avenue. Ayant épuisé mes munitions, je récupérais un fusil à plasma jusqu’à ce qu’il soit à son tour à sec. Je l’échangeais contre un lance-missile. Les cadavres autour de moi reposaient tous avec leur arme, j’avais donc beaucoup de choix de matériel. C’est cette dernière arme qui fit le plus de dégâts. Même une armure assistée ne résiste pas à un coup direct !
Il ne faut pas croire que l’ennemi resta les bras croisés, en fait une grenade à fusil me blessa peu après et je partis me faire soigner. A mon retour, la SecMar avait une nouvelle fois contre-attaquée et repris la barricade de Marple. Je participais à la fin des combats sur le balcon faisant le tour du mall. Couchée sur les dernières marches de l’escalier le plus proche de la 6ème rue, j’éliminais tous les SecMar qui arrivaient par là. Vu que l’autre extrémité (le parking) restait entre nos mains, les tirs croisés dans cet espace limité étaient meurtiers.



(1) Bunker de sac de sable sans toit, utilisés pour la premeière fois par les Anglais durant la bataille du même nom.
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Quelric
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Message par Quelric »

ça tourne vraiment au gros conflit tous ça :)
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malhuin
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Message par malhuin »

Lorsque le passé s’en mêle… (vingtième partie)

Nous étions arrivés au onzième jour de la bataille… Oui, je sais, j’ai sauté deux journées. Mais les affrontements s’étaient ralentis et nous n’avions connu que de brèves escarmouches. Cependant, des choses importantes étaient survenus au cours des dernières 48 heures, des unités de SecMars avaient commencé à se rendre. Le phénomène ressemblait à présent à une hémorragie. Assises au milieu de mes hommes, je regardais une colonne de prisonniers abattus qui remontaient la rue.
La fin du conflit semblait proche mais, bien entendu, ce dernier n’allait pas s’achever sans que l’ennemi ne nous offre un dernier baroud d’honneur. Le 4x4 qui s’immobilisa pour me porter une convocation du Q.G. m’amena une grimace. Brinquebalant dans les ruines, je fus conduite jusqu’à un ancien garage automobile transformé en central de communication. Le colonel Gilliam m’attendait, installé derrière une table sur laquelle reposait ordinateur.
« Ravi de vous revoir, miss Shinoken. J’espère que vous allez bien ! » Tandis que je m’installais sur le siège que le colonel me désignait, je jetais un œil sur la carte montrant le Graveyard. A part quelques poches de troupes dans l’est de Los-Angeles, il ne restait plus des unités de la SecMar qu’autour de Santa Monica… et encore… les flèches et les insciptions montraient que des régiments se préparraient à lancer un assaut général. Le colonel nota mon intérêt et sourit « Et oui, les choses prennent bonne tournure. Hélas, nous nous heurtons encore à une résistance acharnée dans le cimetière juif au croisement de Broadway et de la 19ème rue. Des robots de combat de classe « Sentinelle » ou plutôt son équivalent japonais… des R2 et des drones aigles ou Washi comme vous les appelez, occupent les lieux. L’ennemi tient également l’hôpital de Santa Monica sur Wilshire Boulevard et l’école publique Lincoln sur la 14ème, ces trois positions résistent pour l’heure à tous nos assauts. Mes supérieurs pensent que si nous pouvons encercler les SecMars de l’école et de l’hôpital, ils déposeraient les armes. Cela nous éviterait un assaut frontal très coûteux. Seulement il faudrait déborder leurs positions en passant par Santa Monica Boulvard. Sauf que le cimetière juif borde cette position et les robots ne se rendront pas.
Il n’est pas difficile de voir où nous conduisait une telle explication. « Vous voulez que j’attaque le cimetière juif, colonel ? » Gilliam acquiesça « En un mot : oui ! Vous réussissez mêmes les missions les plus difficiles, donc nous avons décidé de vous confier celle-là également. »

Une demi-heure plus tard, je rejoignais mes hommes que des camions débarquaient sur Olympic Boulvard. Des rangers avaient reconnu le quartier et trouvé un chemin d’approche non couverts par des patrouilles ennemies. Il nous fallu suivre la 17ème rue jusqu’à Collorado Avenue, puis entrer dans le cimetière par une brèche dans le mur qui séparait le cimetière d’une petite rue sans nom.
J’avençais en tête de mon unité. Le cimetière avait été autrefois un lieu paisible. De grands mausolées de marbre blanc regroupaient des sépultures familiales. Il ne restait rien du gazon qui les avait entourés et les arbres n’étaient plus que des troncs desséchés. Mais le les allées étaient encore entourées de petits bancs de pierre. Nous avons avancée jusqu’à la porte principale et l’avons sécurisée. Une statue représentant un ange ailée et une pièce d’eau entourée d’un petit mur s’étendait à l’endroit où convergeais les trois allée. C’est à ce moment que trois drones washis nous sont tombés dessus. Les petits appareils ailés n’ont survécu que quelques secondes à nos tirs croisés, et ne nous firent guère de mal. Mais ils devançaient une colonne de robots de combats et de drones qui avançaient par l’allée nord. Les soldats qui avaient osés s’avancer au-delà du mur flanquant l’allée centrale furent hachés par les tirs des R2. Hachés… il n’y a pas d’autres mots… à un moment ils avançaient déployés en tirailleur. Puis un ouragan de projectiles vomis par des autocanons abattis sur eux. Ils étaient tous morts. Il y eut un début de panique et tout le monde se replia en désordre autour de la statue – Heureusement entourée de bancs de pierre et d’un muret, et située sur une plateforme surélevée. Je m’accoudais à un petit mur et je collais mon œil dans l’œilleton de ma lunette de visée.
D’abord, je ne vis qu’un parc vide envahi par la mauvaise herbe et des arbres tués par la radioactivité. Le mur et les mausolées cachaient tout le reste. Puis il y eut un bruit nettement reconnaissable, les turbines des drones. En instant ils surgirent, bondissant par-dessus les obstacles pour nous tirer dessus à coups de laser ou de mini-missiles. Nous étions bien à l’abri et ils n’eurent pas beaucoup d’effet. Les rafales rageuses qui leur répondirent les fracassèrent contre les arbres ou les précipitèrent au sol en mas de pièces détachés. Mais déjà les R2 arrivaient ouvrant le fau de leurs deux auto-canons. Une grêle de balle ballaient le sommet des murets derrière lesquels nous nous abritions. Un soldat armé d’un lance-missile anti-char se redressa pour tirer et fut fauché. Les deux autres utilisateurs de ses armes eurent plus de chance. Et la double explosion calma un peu les assaillants, assez pour que nous nous redressions pour ouvrir le feu. Je vidais un chargeur après l’autre. Les R2 n’avaient aucun réflexe et c’était facile d’en détruire un avant qu’il ne se retourne et trouve l’origine des tirs.
Le premier assaut oscilla. Les robots survivants se dissimulaient derrière les mausolées et les murs et sortaient pour lancer une brève rafale. Mais généralement, vu leur lenteur, nous tirions les premiers.
La seconde vague se comporta exactement de même manière. Il ne nous fut guère difficile de repousser les drones qui la précédaient et de détruire l’un après l’autre les R2 qui tournaient l’angle du mur.
La troisième attaque suivit le même plan. Mais cette fois, les drones réussirent à passer le barrage de nos armes et à plonger parmi nous, semant la mort. Le temps que nous les détruisions, les R2 attaquaient. Autour de la fontaine, quelques robots tournaient en rond tandis que les soldats les mitraillaient, fuyant les gerbes de balles crachés par leurs auto-canons. Autour de la statue, nous restions à couvert, mais avons envoyé une salve de grenades à main qui calmèrent les machines de mort.
La quatrième vague nous tomba alors dessus. Les derniers R2 était encore dans nos lignes quand survinrent les drones qui en constituaient l’avant-garde. Ils parvinrent cette fois encore à sauter par-dessus nos défenses et à tourbillonner au-dessus de nos positions. Je me souviens d’un cache-cache mortel autour des arbres morts. Deux washis se tenaient cachés dans les ramures. Ils surgissaient, tiraient, puis disparaissaient. Je finis par les abattre avec mon .45, mais les R2 de la quatrième vague étaient déjà sur nous. Les snipers et les missiles anti-chars frappèrent d’abord, puis les fusils d’assauts et les grenades à fusil. Lorsqu’ils arrivent à coupe portée nous nous sommes abrités et avons lancé des grenades à main…
Le cacarme était infernal. Des lasers et des projectiles passaient au-dessus du muret tandis que des explosions nous secouaient. Les tirs commencèrent à se raréfier. Quelques washis surgissaient encore sur nos arrières où se planquaient parmi les arbres. Des R2 estropiés, tournaient en rond. Nous les avons abattus l’un après l’autre, perdant encore quelques hommes. A la destruction du dernier robot le silence revint d’un seul coup. Nous sommes restés à l’abri de postes de tir pendant près de vingt minutes, mais il n’y eut pas de cinquième vague d’attaque. Les machines s’étaient battues jusqu’à la dernière et la dernière avait combattu avec la même détermination que toutes les autres.
On a fouillé le cimetière pour plus de sécurité, mais il était à présent vide. Enfin vide, à exception des amoncellements de carcasses fumantes…
J’ai fait mon rapport radio et les équipes chargées d’exploiter notre percée envahirent les rues avoisinantes. Il y eut bientôt des tirs nourris, mais ils s’éloignèrent vers l’ouest et vers le nord. A la nuit tombée, on pouvait voir les faisceaux des lasers striant le ciel et les champignons de flamme de violentes explosions.
Nous nous sommes installés dans un bâtiment abandonné de Colorado Avenue et nous avons dormi sous le couvert de sentinelles.
Un petit matin froid et gris se leva sur une ville noyée de fumées. Les combats continuaient sporadiquement à quelques kilomètres. Une voiture vint me chercher pour me conduire au QG.
A suivre…
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Lorsque le passé s’en mêle (épilogue)

Après des jours d’affrontements, l’ennemi avait pratiquement été renvoyé à l’océan. Nous avions établi notre base dans l’épave d’un cargo encore à quai. Au milieu de hangars carbonisés par l’explosion qui avait rasé Los Angeles, des containers rouillés formaient un labyrinthe entrecoupés de barricades de sacs de sable d’où pointaient des mitrailleuses. Deux allées plus loin, un transport de troupes gardait l’angle d’un bâtiment de bureau… le repaire de l’ennemi. Entre les deux un immense hangar détruit par la chute d’un hélicoptère de combat Frelon de la SecMar.
Ce n’était pas un champ de bataille immense, mais bien que la nuit fût tombée, il était éclairé comme en plein jour par les décharges de lasers et les explosions. Un hélicoptère de combat tournait dans le ciel envahi de fumées et de gerbes de traçantes, ripostant de tous ses lasers.
L’objectif de mon unité était de faire jonction avec l’unité du major Denis au sud, sécuriser la jetée et surtout s’emparer des deux canons de marine qui s’y trouvaient.
En effet, le briefing mentionnait l’arrivée de nouveaux destroyers et corvettes ennemis, escortant des vaisseaux de débarquement. Kanawa envoyait des renforts à ses troupes. Il fallait absolument reconquérir les quais et les canons pour repousser les troupes de la SecMar sur les rivages même. Si les renseignements ne se trompaient pas, la première vague serait sur nous au matin.

Le début du combat fut particulièrement confus. Avec un 4x4, j’avais avancé jusqu’au hangar en ruine et sécurisé la position. Un transport de troupe me rejoignit. Et c’est à la tête d’une dizaine d’hommes que je m’avançais vers deux autres dépôts moins endommagé. Jusque l, à part un drone, nous n’avions pas rencontré d’ennemi. Au milieu de l’allée, un amoncellement de débris formé une barricade, c’est là que la SecMar c’était retranchée. Les tirs couchèrent plusieurs hommes et je fus blessé. Nous avons reculé et pris le temps de soigner nos meurtrissures avant de tenter le passage ailleurs. Je pris la tête d’une dizaine d’hommes et nous suivîmes une allée perpendiculaire. Une nouvelle fois, un drone nous surprit. Il ne fit pas long feu, mais nous étions repérés. Le plan que l’on m’avait remis, indiquait l’existence d’un avant-poste de la RNC dans un cul-de-sac entre deux bâtiments. Mais il n’y avait que des cadavres… je laissais la moitié de mes hommes et entrait dans un long et étroit dépôt qui se dirigeait vers les positions ennemis. Je me croyais à couvert… mais c’était tout le contraire. Nous avancions dans un passage étroit entre le mur et des caisses. Mais, bizarrement, certains de ces caisses étaient dans le passage. Lorsque nous sommes arrivés à vingt mètres, les SecMar qui étaient caché derrière se sont relevés et nous ont tirés dessus… leur puissance de feu a couché presque tous mes hommes. J’ai réussi à fuir par une porte latérale pour déboucher dans une autre allée. Des soldats de la RNC s’y faisaient étriller en essayant d’avancer vers le point d’appui ennemi. Nous avons été repoussés.

Revenu au hangar en ruine, j’apprenais qu’une contre-attaque ennemie venait de nous enlever un point d’appuis juste au nord. Je pris la tête d’une des deux troupes devant participé à la reprise de la position. Cependant, avant que j’arrive au point que je devais occuper, on m’a envoyé un contrordre. La position était retombée du premier coup entre nos mains, ma troupe devait assurer le soutient des soldats de la RNC qui venaient de prendre le hangar que je n’avais pas réussi à prendre (aïe).

Il est arrivé ensuite un épisode dont je ne suis pas fière. Arrivé à l’angle de la rue, j’ai été surprise par l’arrivé d’un groupe de soldats qui surgirent brutalement d’une rue latérale. Mon cerveau a enregistré qu’ils étaient de la RNC peut-être trois secondes après que j’ai ouvert le feu… résultat deux blessés ! Par chance, eux nous avait bien identifié. Parce que parfois deux groupes peuvent se prendre mutuellement pour des ennemis.

Après ce regrettable accident, ma troupe a été envoyée défendre le périmètre menacé par une nouvelle contre-attaque ennemie. Mais nous avons été repoussés. Les SecMar ont reprit le hangar allongé et se sont même emparés du champ de ruine au centre du secteur. De là, ils ont lancé plusieurs attaques contre tous nos postes, menaçant de les isoler. A la tête de ma troupe, je contournais largement les bâtiments en ruine et surgissait sur leurs arrières pour reprendre le hangar en ruine. La suite… on s’est encore battu plusieurs heures mais la situation était bloquée. Le hangar allongé et le bâtiment de bureau de l’autre côté de l’allée étaient fermement tenu par l’ennemi. Je lançais plusieurs assauts, mais nous fûmes à chaque fois repoussés.

L’aube approchait et avec elle la dealine de l’opération. Le QG annonça un changement de tactique. Je devais regrouper mes hommes dans trois bâtiments et les tenir fermement. Je me demandais contre quoi il me fallait les tenir, mais à peine avions installés des sacs de sable aux fenêtres et aux portes, nous entendîmes le grondement de moteurs d’avion. Dans le ciel passaient des gros porteurs et soudain… dans leur sillage… les corolles de parachutes !
Les troupes aéroportés de Kanawa formés la première vague de son débarquement. Mais on a tenu le choc, même si un des immeubles de bureau a été transformé en amas de décombre par les grenades et les missiles qu’ils ont utilisé contre nous.
Le commandant Denis a profité de ce moment pour lancer une contre-attaque avec de l’infanterie et des chiens dressés pour l’attaque. C’est comme ça qu’on s’est enfin débarrassé des SecMars qui nous tenaient la dragée haute depuis la veille.
Des ingénieurs ont remis en état de marche les batteries d’artilleries. L’essentiel du combat s’est alors placé à une échelle qui n’était pas la mienne. Les troupes de Kanawa ont continué à tomber du ciel, mais ont aussi commencé à débarquer, soutenus par des chars amphibies armés de canons à particule. Je n’étais plus en première ligne, et je m’occupais seulement de petits groupes qui s’infiltraient ici ou là. J’avais toujours mes trois bâtiments fortifiés et ont m’avait adjoint trois buggy des dunes armés de mitrailleuses ou d’un gros-lance-roquette anti char. Les buggys jouaient le rôle du marteau et mes positions de l’enclume. J’attendais que les SecMars attaquent un bâtiment pour appeler les troupes mobiles en renfort.
Comme nos positions ne tombaient pas, les destroyers de Kanawa se sont rapprochés du rivage pour engager les batteries côtières. La lutte était serrée mais les P-80 de la NCRAF sont arrivés en renfort, armés de missiles antinavires. Ils ont coulés quatre destroyers et les autres ont fait demi-tour pour soutenir les troupes qui tenaient encore la côte autour du port de plaisance de Venice.

Le reste de la flotte de Kanawa fut coulée sur un plan des Services Secrets. Ils s’étaient emparés de radios et de codes de la SecMar et voulaient pousser les destroyers à se regroupe. Je les aidais en envoyant un message en phonie, en Japonais. Après tout c’était ma langue natale et je connaissais parfaitement les procédures de la SecMar. Une fois les derniers destroyers coulés, la RNC lança un assaut massif sur Venice et élimina les troupes qui tenaient le port.

Il ne restait à présent plus qu’à s’emparer de l’entrepôt de la Kanawa, là où tout avait commencé. Mais le lieu était devenu une véritable forteresse entouré de murs de béton, de tourelles anti-aériennes et de canons à particule. Les troupes du général Oliver attaquaient ce périmètre depuis deux jours sans avoir réussi ne serait-ce qu’à l’égratigner. Les pertes étaient lourdes…

Toutefois, le QG avait remarqué que l’ennemi alimentait tout son armement grâce à une série de générateurs se trouvant dans le port. Ils étaient entourés de leur propre système de défense. Mais comme ils se trouvaient bien à l’abri à l’arrière de la ligne de défense principale, ce n’était qu’une simple précaution. Sauf que… le QG avait une idée simple. Le dispositif tout entier avait été imaginé pour arrêter une offensive venant de l’intérieur des terres. Et jusqu’à ce matin, l’océan était entre leurs mains. Le QG proposait tout simplement de débarquer mon groupe. A charge pour moi de neutraliser les générateurs. Mes hommes embarquèrent sur un vieil aéroglisseur de transport tandis que je prenais place à bord d’une des quatre corvettes chargé de l’escorter.

Il faut reconnaitre aux défenseurs des lieux qu’ils ne furent pas pris par surprise. Une escadre de quatre hélicoptère patrouillait au large et nous tombèrent dessus. Une corvette fut coulée (heureusement, pas celle sur laquelle je me trouvais) les autres endommagés. Sur la côte, des robots sentinelles étaient régulièrement déployés. Mes hommes étaient des vétérans, ils avaient des buggys des dunes bien armés, ils les éliminèrent sans peine. Je laissais une partie de mes hommes fortifier deux bâtiments et lançais les autres à l’attaque des défenses entourant les générateurs. Les SecMars – qui avaient compris le danger- en profitèrent pour contre-attaquer. Manquant d’armes vraiment lourdes (tanks, canons etc…) je ne pouvais prendre d’assaut l’énorme bunker qui tait la clef de la défense. Ma situation était périlleuse, heureusement on ne me demandait pas de prendre l’objectif d’assaut, mais seulement d’arriver assez prêt pour utiliser un désignateur laser. Quatre P-80 Shooting star avaient fait un large détour par la haute-mer et portaient chacun un lourd missile. Ils s’approchèrent et tirèrent… La quadruple explosion éventra le béton. J’appris le soir, que pour viser correctement il avait fallu que les pilotes entrent dans la zone d’acquisition des défenses anti-aériennes. Trois avions furent abattus et le dernier regagna sa base très endommagé.

Nous entrâmes dans la brèche pour nous heurter qu’à quelques robots et SecMars dispersés et surpris. Ils furent balayés. J’étais en train de poser des charges de C-4 sur les générateurs quand arriva les renforts. Un char… monstrueux… il massacra la moitié de mes hommes. Mais je posais une de mes charges de démolition contre la ventilation du moteur (un individu isolé n’a jamais beaucoup de peine à s’approcher d’un tank). L’explosion n’en laissa qu’une carcasse.

Lorsque les générateurs explosèrent un silence étrange tomba sur le champ de bataille. Les armes à rayons et les gerbes d’obus s’éteignirent d’un coup. Mais cela ne dura qu’un instant… deux escadrilles de shooting-star s’abattirent sur les défenses des SecMars, éventrant le béton, détruisant les véhicules blindés. Ils précédèrent les tanks et les transports de troupes d’Oliver. Ce fut rapidement fini. Les robots et les gospogs combattirent jusqu’au bout… mais bien souvent les SecMars se rendirent dès qu’on leur en donna l’occasion. Oliver ne prit aucun risque et les P-80 firent un dernier passage au-dessus du grand hangar de la Kanawa et le firent exploser.

La bataille avait duré douze jours, près de six mille Californiens avaient été tués… le triple blessé. Les dégâts matériels et les pertes civiles étaient inconnues. Mais Kanawa avait été humilié… et perdre la face était la chose la plus crainte par un dirigeant japonais. Et dans le monde de l’Ultra-capitalisme qui était celui de Kanawa, il y avait toujours des actionnaires et des conseils d’administration qui demandaient des comptes. Je n’osais espérer que Kanawa soit vaincu… il avait trop de ressource pour ça. Mais au moins pouvait-il être affaibli.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par Quelric »

Maou !
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

La saga est presque terminée.

Après une courte aventure (un ou deux épisodes), la bataille d'Hoover dam qui - au brouillon- s'étale sur 6 épisodes (tentative d'assassinat du président Kimball comprise). Mine de rien, cela m'aura pris un an et demi pour écrire cette histoire.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par Quelric »

Déjà !
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

La vengeance du maître des robots (première partie)

La victoire remportée contre Kanawa, je m’en retournais à New Vegas. La situation dans le Mojave était calme, la légion ne montrait presque aucune activité… ce qui ne lassait de m’inquiéter. Il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait plus m’alarmer plus que Caesar lançant sa légion à l’assaut du Mojave, c’est Caesar œuvrant en secret à un de ses plans machiavéliques.
Mon arrivée à New Vegas donna lieu à un débordement de liesse qui me surprit. Je passais plusieurs jours à m’étourdir en visitant les casinos et en allant d’un marchand à un autre. Je descendais ainsi jusqu’à Goodspring pour acheter une nouvelle armure à Chet. Je me procurais une robe du soir pour le banquet de la victoire que préparait le restaurant « Le Gourmand »
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et m’arrêtais au passage chez les gunrunner pour un fusil d’assaut un peu modifié.
Au cours du banquet je me lais d’amitié avec d’autres aventuriers de passage dans la ville. Rachel était une noire américaine en armure de cuir. Fille d’un petit cultivateur du sud de la Californie, elle avait fuit sa maison avant d’être majeur et vivait d’expédients. Elle voyageait en compagnie d’un autre noir américain du nom de Thomas. Ce dernier me montra une carte qu’il avait volée à un raider. D’après lui, elle indiquait la cache d’un trésor fabuleux. Par jeu, je me laissais aller avec eux à échafauder des plans pour aller voir sur place, mais je n’étais qu’à moitié sérieuse.
Ce soir là, commença le banquet. Les choses avaient été faites en grand. Toutefois, elles se terminèrent de manière brutales et particulièrement impressionnante. Il y eut comme un coup de tonnerre retentissant. Puis un rayon de lumière rouge traversa la fenêtre pour frapper le mur. Cela ne dura qu’un instant…. Juste celui de fermer les yeux, éblouie et de les rouvrir. Le rayon laser avait disparu, mais le mur portait une suite de lettres encore ardentes.

FAITES QUELQUE CHOSE SINON LA VENGEANCE DE HOUSE S’ABBATRA SUR LE NEVADA ET LA CALIFORNIE. UN REACTEUR NUCLEAIRE S’EST EMBALLÉ SOUS LE MONT CHARLESTON

Le mont Charleston est l’un des pics les plus élevé de la chaîne des Springs Montains, élévations qui séparent le Mojave de la Vallée de la Mort, l’une des régions les plus désolées de la Terre. La suite des renseignements, c’est Beni-oui-oui qui me l’obtint des archives mêmes de monsieur House. House avait construit un laboratoire souterrain sous Charleston. Il était dévolu à l’étude astronomique. Lors de la Grande Guerre le complexe fut ravagé et abandonné. House parvint cependant à ranimer l’ordinateur central du complexe, à peu près à l’époque où il prit le contrôle de New Vegas. Une analyse des échanges de données entre le caisson de survie de House et le reste de ses installations montre que le dernier paquet d’information envoyé par House était à destination du complexe de Charleston et concernait… un sabotage de la centrale nucléaire. Plus grave encore, Béni-oui-oui n’a pu entrer en relation avec le cerveau central de Charleston et enrayer la surcharge car House a également envoyé des consignes ayant abouti à la déconnection pure et simple du cerveau. Pour empêcher la catastrophe, il n’y a donc d’autre choix que d’envoyer quelqu’un sur place rebrancher le cerveau central.
Les informations de Beni-oui-oui firent l’effet d’un coup de tonnerre. L’explosion du réacteur nucléaire rejetterait dans l’atmosphère des poussières irradiées qui recouvriraient le sol, portée par le vent. House qui s’était vantée d’avoir protégée la région lors de la Grande Guerre se vengeait à présent de manière atroce en faisant subir aux habitants ce qu’il s’était vanté de nous avoir épargné.
Une expédition fut donc montée. Je m’y joignais, ainsi que Rachel et Thomas. Au total, il y avait bien une dizaine d’aventuriers. La plupart étaient de simples habitants des Terres Dévastés, sans armure et avec un pauvre armement.
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La mort commença à faire des ravages dès la première semaine. Louis Malle, un pêcheur venu faire fortune depuis la Californie, fut la victime d’un Bark Scorpion. Avec lui débuta une liste noire qui allait rapidement s’étendre. Trois jours plus tard Fredrich Minn tomba alors que nous avancions le long d’une arête rocheuse. Il y eut ensuite une querelle amoureuse, Dolores – une femme soldat- tomba amoureuse d’un pécheur du nom d’Angus. Seulement, ce dernier avait rejoint l’expédition en compagnie de son épouse Floriane. Folle de jalousie cette dernière poignarda Angus avant de s’en prendre à Dolores. Cette dernière remporta le combat mais, blessée, fut laissée dans un petit village.
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Sucker un super-mutant étaient parti en éclaireur avec le pasteur Timeo Dano et le Pestiféré (une goule). Les bruits d’un combat nous fit accourir à leur aide… hélas, les raiders les avait déjà tué et nous n’avons pu que les venger. Il ne restait plus Rachel, Thomas, ED-E et moi…
Epuisée, je me laissais tomber dès le soir tombée et je m’endormis. Je fus réveillée par le cri électronique d’ED-E. Des super-mutants venaient de nous tomber dessus… d’instinct, j’ouvris le feu sur un des colosses. Mes balles en blessèrent un qui s’enfuit. Juste le temps de me retourner et je vis deux super-mutant penchés sur Rachel. Elle était déjà morte, mais la colère m’embrasa je me ruais en avant, vidait mon chargeur, rechargeais et tirais encore. Ma fureur me sauva la vie… je tuais les deux adversaires de Rachel et mis en fuite sept ou huit super-mutants qui se perdirent parmi les ombres. Comme je regardais autour de moi, je vis Thomas couché par terre au milieu d’un cercle d’ennemis. Il vivait encore et eut la force de parler « Tu es la dernière… N’abandonne pas… « Il expira sur cette prière.
Je ramassais mes affaires et parti en direction de Charleston Pick. Derrière-moi, dans la nuit j’entendais les Supermutant à ma poursuite et je du les décourager en tirant. Groggy de chagrin, j’avançais par réflexe. Lorsque le matin couronna les montagnes de ses rayons, je vis que j’étais arrivée.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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Re: Nouvelle sur New Vegas [spoil]

Message par malhuin »

La vengeance du maître des robots (deuxième partie)

Après une rencontre désagréable avec de grands papillon, j'atteignais un ouvrage qui n'avait rien de naturel.
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Contre la paroi s'élevait un escalier en ruine. L'ascension fut sérieuse. A deux ou trois endroits, il me fallut faire preuve d'adresse et risquer une chute dans le vide pour continuer mon avance. Enfin, j'arrivais au sommet.

Au premier regard, l'endroit ne payait guère de mine. Une simple corniche entre deux ressauts de la falaise. Mais un rebord de béton encadrait une porte de métal dans la paroi. Image
L'ouverture se fit sans peine. Le mécanisme semblait avoir joué récemment... Un nouvel escalier s'ouvrait à moi. Après cette longue ascension, il me fallait redescendre. Heureusement, ce fut assez bref. J'arrivais à un carrefour de quatre couloirs en béton, éclairé par des lampes régulièrement espacées. Il y avait des flèches de couleur au sol et des lettres de l'alphabet étaient inscrites à l'entrée de chaque passage. Seulement, le cliquètement de mon compteur Geiger me fit tressaillir, il régnait une forte radioactivité. Je pris une gélule de rad-x et entrait dans le couloir sud, celui qui était marqué de la lettre A. Au bout d'une vingtaine de mètres, j'ouvris une porte ordinaire et entrait dans une pièce qui avait beaucoup souffert de la grande guerre. Une partie des murs et du plafond s'était effondrée, ensevelissant une partie de la salle sous des tonnes de gravas de toute évidence instable. De la lave refroidie avait en partie recouvert les décombres. On devinait une pièce au-dessus, peut-être accessible par les poutres tordues t les gravats, mais cela ne m'inspirait pas confiance. Il y avait deux portes accessibles, j'optais pour celle à l'est.
La pièce d'à côté était elle aussi dévastée. des impacts d'armes à énergie cloquait les murs. Bizarrement, il n'y avait aucun cadavre... peut-être le temps avait-il fait disparaître les corps. La porte suivante me donna accès à une réserve remplie de récipients divers. Tout était couvert de poussière. Je décidais de fouiller et bien m'en pris puisque qu'une niche était cachée derrière une armoire. Elle contenait un injecteur de psycho. Toujours utile... Pour quitter la pièce, deux portes. J'optais pour celle qui se trouvait au nord. Elle était fermé à clef. Vous savez les portes fermées m'intriguent toujours et si j'ai toujours sur moi des épingles à cheveux, ce n'est pas pour attacher des mèches (j'ai un carré court). Mais avec un tournevis, avec un peu d'habileté on peut ouvrir une serrure. Malheureusement, je vous l'ai déjà dit, je n'aurais pas fait une très bonne voleuse. Lassée de tordre mes épingles, je sortis par l'autre porte pour me retrouver -au bout d'un couloir d'une vingtaine de mètres- à un carrefour familier. j'étais revenu à l'escalier d'accès.
Le couloir A et D éliminé, j'optais pour le B.
Ce passage me conduisit à une salle de conférence qui avait du être splendide. Mais les chaises étaient réduites à des armatures de bois écaillées. Les meubles jonchaient le sol, au milieu de livres perdant leurs pages et de divers objets. Un grand tableau dominait le pupitre de l'orateur. Il représentait monsieur House entouré par deux de ses robots, en retrait.
Comme j'examinais l'ouvrage, je me rendis compte qu'il dissimulait un coffre fort... et que le mur opposé était garni de quatre trous qui ne présageaient rien de bon. La présence d'un terminal d'ordinateur me permit de désamorcer le piège et d'ouvrir le volet secret. Le compartiment contenait une petite statuette en or, une œuvre d'art ancienne. Quelque chose de plus précieux et de bien meilleur goût que les boules à neige que collectionnait ce cher House....
Je quittait la salle de conférence par une porte au nord et arrivais dans un dortoir à l'abandon. Une porte me conduisit dans une nouvelle pièce, très vaste. Sa forme était étrange, irrégulière, avec deux parties séparées par une grille, ouverte. J'ignore à quoi l'endroit servait, mais un panneau montrant une tête de mort offrait un avertissement explicite. Détail cauchemardesque, la partie isolée par la grille était couverte de squelette sur près d'un mètre d'épaisseur. des humains, des animaux et... des choses qui n'étaient ni l'un ni l'autre. Je ne devais jamais apprendre ce qui s'était passé en ces lieux.
La porte au sud devait sans doute me ramener au croisement, je choisis donc celle qui se trouvait dans l'angle sud-est et aboutit à une petite salle envahie de débris et de lave refroidie.
Je n'eu guère le temps de l'observer deux goules sauvages se jetèrent sur moi. J'avais mon fusil d'assaut à la main et j'abattis la première avant qu'elle ne me touche. Mais la seconde réussie à me griffer avant qu'une giclée de balles l'envoie dans un monde meilleur.
Le cœur battant à tout rompre je m'immobilisais. Je n'étais toujours pas seule (enfin seule avec ED-E)... Les halètements rauque d'une goule me firent tourner ma lampe vers le milieu de la pièce. Un mutant s'y agitait. Heureusement, il ne pouvait m'attaquer. Il était enseveli jusqu'à l'a taille dans les décombres. Comme ses deux congénères il portait les débris d'une tenue d'uniforme. Je mis fin à ses souffrances en lui tirant une balle en pleine tête. Derrière les décombres ce trouvait une cage d'escalier qui menait plus bas encore.

J'arrivais dans un couloir. A gauche, un panneau blindé était fermé. Au sol, juste devant, un squelette tenant encore un fusil d'assaut, entouré de douilles. Les murs étaient couverts de sang séché... La mort du garde avait sans doute été atroce.
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Le panneau blindé ne pouvait être ouvert que par une clef spéciale que je n'avais pas, je me tournais vers l'autre mur. Il y avait une porte ordinaire qui conduisait à un couloir parallèle. Il y avait un panneau indiquant "Armurerie". Je partis dans cette direction et arrivait à une pièce vide... Les râteliers ne contenaient aucune arme. Mais il restait un placard de sécurité bien fermé. Au moment où je commençais à m'y intéresser, un homme entra derrière-moi. Il portait une combinaison jaune fluo et un casque respirateur. Une tenue antiradiation ! L'homme se présenta sous le nom de Zidru et se définit lui-même sous le terme de chercheur. Il me demanda de quitter immédiatement les lieux car j'interférait dans une mission de l'Enclave ! Surprise et inquiète, je battis en retraite. Le dénommé Zidru (quel drôle de nom au passage) s'empressa de se jeter sur l'armoire murale. Il l'ouvrit et... s'effondra en un petit tas de cendre ! Je vis nettement le rayon rouge d'un laser le frapper dans le dos et le calciner instantanément.
Je dois sans doute être téméraire, mais je m'approchais pour examiner de l'armoire de sécurité. Comme je savais qu'elle était piégée, je trouvais sans peine le déclencheur et le désamorçais. Aussi désagréable qu'ait été ce Zidru, j'adressais des prières pour sa futur réincarnation car il m'avait sauvée la vie.
Je soupirais... rien d'intéressant ! Des vieux billets de banque, des uniformes tombant en poussière et... oh un stimpack. Bien peu pour une mort aussi horrible. Je continuais ma route en prenant le couloir dans l'autre sens et tournait en rond un bon bout de temps. Tous les passages se ressemblaient et les panneaux de direction avaient été détruits. Je trouvais le corps d'un deuxième scientifique de l'Enclave dans une sorte de cellule.Image
Il avait été déchiqueté par des goules sauvages. Sur lui, je trouvais des notes. L'Enclave cherchait à prendre le contrôle du complexe qui abriterait un réacteur nucléaire expérimental... Dommage pour eux, je ne serais pas là s'il n'avait été saboté. D'où la radioactivité des lieux. L'homme avait aussi une clef spéciale et je me demandais s'il n'ouvrait pas la porte que j'avais trouvé bloquée au début de ce niveau. Je retournais en arrière et mon intuition se révéla exacte.

Une indication sur le mur me dirigea vers un ascenseur. Il s'agissait en fait d'une plateforme de monte-charge circulaire. Image Dès que j'actionnais la commande on descendit dans un profond tube. Le voyage dura plusieurs minutes, jusqu'à ce que je ne vois le sommet du conduit que comme une lueur lointaine.


Je me retrouvais dans une salle identique à celle du sommet et montait un escalier de fer qui conduisait à une succession de sas de sécurité dont l'un était même défendu par un champ de force. Je du me débarrasser de scientifiques de l'enclave Image
de plusieurs gardes goulifiés et armés de fusils d'assaut,Image
puis j'ouvris la dernière porte pour affronter cette fois des soldats de l'Enclave en armure énergétique.
Image

Une fois cet obstacle -difficilement- surmonté, j'entrais dans la partie habitation du complexe. Je la trouvait vide, hormis de nombreux cadavres. des goules sauvages, des gardes goulifiés et même des membres de l'Enclave (un soldat en armure et un scientifique). Je tournais dans les couloirs un long moment, en ne trouvant qu'un scientifique en vie... et un robot de défense ! J'ai déjà affronté un certain nombre de monstre robotisé, mais celui là était de loin le pire. Immense, humanoïde, lourdement blindé, et armé d'une mitrailleuse légère.
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Sans les grenades à plasma que j'avais prises sur les soldats de l'Enclave je m'en serais jamais sortie.
Image

Un peu plus loin, je découvris un escalier descendant qui me conduisit à un nouveau couloir. J'ouvris la première porte sur la gauche et j'entrais dans une salle étrange. Elle aurait été rectangulaire, si une sorte de cylindre métallique n'avait pas "mangé" un de ses coins. Le cylindre de métal (une machine) avait explosé, jonchant le sol de débris, et laissant une ouverture dans le métal. En regardant, je vis que l'on voyait la pièce se trouvant de l'autre côté et j'entrais. Je pris d'ailleurs une décharge électrique désagréable en touchant un fil dénudé.

La pièce, toute entière en métal, était envahie de machines bourdonnantes. Il y avait une porte et une échelle de fer. Je choisis de sortir par cette dernière. J'arrivais dans une autre pièce tout aussi mécanisée. Un protectron allait d'un ordinateur à un autre, appliquant sa programmation, sans se soucier qu'un des murs de la pièce était éventré, laissant passer un flot de lave qui s'était solidifié en concrétions molles.
Le robot se tourna vers moi et je crains un instant qu'il ne m'attaque, mais il se contenta de retourner à ses appareils. Je sortis par la porte pour aboutir à un couloir. Ne m'y attardant pas, je poussais celle qui se trouvait juste en face de moi et me retrouvait dans un hangar rempli de protectron en sommeil. Il y avait une autre porte et je la poussais pour me trouver dans une salle de commande dont s'occupait un cérébot.

Très excité par mon intrusion, il se précipita vers moi : "Je craignais que personne ne vienne. " Comme je m'étonnais, le Cérébot reprit : " Je suis l'unité de décision de la base Charleston Pick. Lorsque vous avez pris le pouvoir au Lucky 38, House a déconnecté l'essentiel des liaisons me reliant aux ordinateurs du complexe. Il ne m'a laissé d'ouvert que des canaux de sécurité me permettant d'assurer la maintenance quotidienne. Par chance, en dépit des lourds dégâts infligé à ce lieu au court de la Grande Guerre, un laser à longue portée est resté opérationnel. C'est grâce à lui que j'ai pu écrire un message pour vous appeler. Vous devez vous dépêcher, House a saboté le générateur nucléaire. je ne peux quitter cette pièce, ma programmation de base me l'interdit. Et donc il va falloir que vous interveniez. Pour commencer prenez ceci. "

Le robot me tendit une sorte de casier métallique.

"Ceci est un module d'ordinateur. House a fait enlevé un élément identique dans l'ordinateur qui se trouve au bout du couloir, à droite. Vous devez le remettre en place pour restaurer ma liaison avec lui. Revenez me voir dès que vous aurez effectué cette action."

Muni des informations adéquates, la tâche n'était guère difficile ( vous pensez parcourir 20 mètres, ouvrir une porte, encastrer une boîte de métal dans un emplacement libre au milieu d'autres boîte de métal).

Le cérébot m'accueillit avec la même anxiété que la première fois.
"La seconde tâche est plus compliquée. Il faut restaurer ma connexion principale. La pièce à côté est un jardin d'agrément à l'intention des habitants. Juste à côté de la porte, il y a une petite trappe au sol. Il faut l'ouvrir et abaisser un levier. Ce serait facile, si la trappe n'était pas verrouillée. On ne peut l'ouvrir que grâce à une clef magnétique existant en un exemplaire unique. Elle était autrefois la propriété du chef de la sécurité. Une sorte de sécurité qui permettait aux humains de reprendre le contrôle du complexe". J'ignore où elle se trouve. Il va pourtant vous falloir mettre la main dessus. Bonne chance !"

Je sortis de la salle de contrôle et repassais par la pièce où j'avais inséré le module de contrôle. J'y avais vu une porte. Il me semblait logique que la clef ne fut pas loin... et c'était un endroit comme un autre pour chercher. De l'autre côté, je me retrouvais dans une salle de béton nue. Autrefois, c'était un bureau spartiate Derrière le bureau il y avait un coffre-fort intégré dans la paroi. Il y avait un ordinateur sur le plan de travail et bien sûr, il fallait un code envoyé par le PC pour ouvrir. L’affaire d'une minute pour moi. mais à peine avais-je mis la main sur la clef magnétique que trois goules me sautaient dessus. Je m'en débarrassais et retournais dans la salle pour la montrer au Cérébot.

"Oui c'est celle-ci. Entrez dans le parc. La trappe dont je vous ai parlé se trouve juste à côté de la porte. "

J'entrais et trouvais le panneau d'accès exactement là où il me l'avait dit. Seulement, les supermutants qui avaient tués mes compagnons m'avaient suivi dans Charleston Pick. Et l'un d'eux me tomba dessus juste à ce moment et il me fallu m'en débarrasser avant de faire tourner la clef dans la serrure et rabattre le levier situé dans la petite cavité.

Dès que ce fut fait, le Cérébot reprit le contrôle de la base de Charleston Pick. Avec son aide il ne me fut guère difficile de rejoindre la surface et repartir pour New Vegas.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
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