L'arbalétrier écailleux.
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Ralos regardait l'orque d'un œil aussi noir que la couleur de sa propre peau. Akazor se demanda si cet elfe avait déjà regardé quelqu'un autrement.
-T'qui toi ? Lança hargneusement Ralos.
-Je m'appelle Akazor Gro-Grambak. Enchanté de vous rencontrer ! Répondit fort poliment Akazor.
-P'tain t'as l'air vraiment con toi !
Akazor ne su que répondre. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi impulsif et insultant.
-Enchanté d'vous rencontrer ! Continua Ralos Ridena en tentant d'imiter la voix rocailleusement polie de l'orque. Tu m'fait bien marrer tient ! Allez, on va dire que tu passes du stade d'inconnu absolument inutile à celui d'inconnu complètement risible. Bon c'pas l'tout, mais moi j'du boulot, hein !
Akazor laissa donc ce dunmer couper du bois.
Elidor l'avait laissé seul pour aller aider la tavernière du camp à préparer une petite fête qui aurait lieu ce soir.
Il lui fallait rencontrer le chef de ce camp de brigands, pour officialiser son entrée. Akazor avait hâte de le rencontrer, car ce camp était vraiment très bien organisé. Il se dit qu'il serait bien plus avantageux de travailler avec eux qu'avec sa propre personne.
-Akazor, lança une voix au loin. C'était celle de Fargoth.
Il avançait dans la direction de l'Orsimer.
-Enfin tu te réveille, dit Akazor amicalement.
-C'est que le voyage a été long et difficile...
-Pour moi aussi.
-C'est bien vrai ! Mais je n’ai pas la robustesse d'un orque, moi. Allez, on va rencontrer Irgola. Sa cabane est juste au dessus, d'ailleurs.
Fargoth pointait du doigt la grande cabane en haut de l'arbre.
-Je le sais, Elidor m'a fait visiter.
-Ah, je comprend. C'est elle qui a été chargée de s'occuper de toi... Chanceux, va !
Sur ses mots, Fargoth commença à monter à l’échelle qui grimpait jusque chez Irgola. Akazor lui emboîta le pas. Très rapidement, ils arrivèrent chez le chef des brigands.
-Ah, Fargoth ! Salua le maître des lieux.
Sa peau était sombre, malgré son appartenance à la race humaine. Il faisait partie du peuple que l'on appelait les Rougegardes. Son crâne était entièrement chauve. Des vêtements à manches courtes laissaient apercevoir son bras droit qui était entièrement recouvert par un tatouage. Celui-ci représentait un gros dragon rouge enroulé autour d'une fleur de couleur bleue.
-Salut, Irgola, répondit le bosmer, ma mission est une réussite.
Il lui tendit un petit paquet solidement enveloppé. Le rougegarde le recueilli en se baissant un peu car même si il était d'une taille moyenne il lui fallait se baisser quand il avait à faire avec un bosmer.
-En prime, je t'apporte une nouvelle recrue !
Akazor serra la main d'Irgola.
-Je te souhaite la bienvenue parmi nous, …
-Akazor, précisa Fargoth.
-...Akazor, termina le rougegarde.
-Gro-Grambak, compléta l'orque.
-Fargoth, tu lui a expliqué comment ça se passe, ici?
-Non, j'ai pensé que tu le ferais mieux que moi.
Irgola invita d'un geste de la main l'orque et l'elfe des bois à s'asseoir. Ils s’exécutèrent. Akazor en profita pour observer la maison. Tout le mobilier et les murs étaient en bois, pour des raisons évidentes. L'orque pensa que les meubles avaient du être transportés jusqu'ici grâce a un système d'ascenseur, puis monté ici même. Malgré son emplacement forestier, cette cabane n'était pas privé de confort. En effet, de nombreux coussins étaient posés sur les chaises, des broderies ornaient les murs. Des rideaux de soie voilaient les fenêtres. La cabane n'était composée que d'une seule pièce, comme toutes celles qu'Akazor avait eu l'occasion de voir. Cette pièce était plutôt spacieuse. Bien plus que la cabane qui lui avait été attribuée.
-Bien, nous allons donc te mettre dans le bain. Tu sais sans nul doute que nous ne sommes pas le seul groupe de brigand à opérer dans la région. Il y a une règle fondamentale à ce sujet. On ne doit jamais interférer avec les affaires des autres camps. On ne doit jamais leur causer du tord, les provoquer, ou les frapper. Ce n'est pas pour autant que l'on doit pactiser avec eux. Les bandes principales du coin sont les Rats des Champs et les Vifs Rochassiers.
-C'est compris, annonça Akazor.
-Très bien. Passons maintenant au fonctionnement interne de la smala. Tu ne devra évidemment jamais causer d'ennuis aux autres membres. Tu possède une cabane, qui sera décorée uniquement par tes soins. Tu pourras voler des meubles, ou en construire, c'est comme tu le vois. Nous nous attaquons principalement aux marchands qui empruntent les passages vers Bordeciel. Nous ne les tuons ou blessons jamais, sauf en cas d'extrême nécessité. Des questions ?
-Oui, vous dites que les deux autres gangs sont les Rats des champs et les Vifs Rochetrucs...
-Rochassiers, corrigea Fargoth.
-Mais alors quel est le nom de ce clan-ci ?
-Nous n'en avons pas.
-Comment ça ?
-Pas de nom, pas de rumeurs. C'est là notre secret. Personne n'est capable de fournir des informations efficaces contre nous aux autorités.
-En parlant d'autorités, comment se fait il qu'ils laissent sévir tout ces camps de brigands, ici ?
-Ils ne contrôlent rien, ricana Fargoth, ils sont maîtrisés par la Camonna Tong depuis bien longtemps...
La Camonna Tong... Akazor en avait entendu parler, comme tout le monde. Il connaissait assez peu cette organisation. Il ne savait que les rumeurs que l'on divulguait dessus. Il en avait peur, comme tout le monde. Il les considérais comme l'élite de la criminalité. A coté d'eux, il se sentait bien ridicule.
-La Camonna autorise ses gangs ? Demanda Akazor, étonné.
-Plus ou moins. Tant qu'on ne les dérange pas, ils laissent faire. Nous n'existons que depuis deux ans, on a encore jamais eu à faire à eux...
-C'est tout ? demanda l'orque.
-Non, une dernière chose. Il y a convois de taille moyenne qui est censé passer, cette après midi sur l'une de nos routes. Une attaque est prévue. On ne sait pas exactement ce qu'ils transportent, mais d'après nos informations, ils sont bien pourvus.
Fargoth qui ne paraissait pas être au courant de cela demanda des précisions :
-Qui vient ?
-Toi, si t'es pas trop fatigué, Manilian, Anit, Shamar, Marche-Dans-La-Terre, S'Virr, et bien sur Akazor. J'aimerais également que tu amène Ralos avec toi. Son comportement s'empire de plus en plus. Tu devrais lui expliquer a nouveau les règles de bases d'une bonne attaque. Je te charge également de la formation d'Akazor, si il en a besoin.
Akazor et Fargoth sortirent de la cabane, après avoir appris le lieux exact de l’acte.
Il était environ midi. Akazor allèrent donc jusqu'à la taverne du camp et demandèrent un repas. Les repas étaient gratuits pour les membres du gang. À condition de ne pas trop abuser. Ce qui était fondamentalement le cas de Roland. Cet homme était revenu manger et boire malgré les menaces que lui assénais régulièrement la tenancière de l'auberge.
-Ce repas était bien bon, comme d'habitude avec Erna, raconta Fargoth à Akazor.
-C'est pas faux.
-Tu sais utiliser un arc ?
-Non.
-Dommage, c'est l'un de nos outils de prédilection, il permet de menacer tout en restant à une distance raisonnable des victimes, au cas où elle auraient l'envie de se défendre. Je t'apprendrais à maîtriser cette arme.
-Merci, répondit l'orque.
-D'après ce que j'ai vu, tu te débrouille plutôt bien avec une épée, mais ta technique est encore loin d'être parfaite. J'améliorerais ça plus tard. Je pense que c'est suffisant pour l'excursion qui nous attend.
Fargoth se leva de table. Il devait à présent assembler les membres qui participeraient à la mission. En quelques minutes, les participants étaient tous avertis et se préparaient.
Il n'en restait plus qu'un seul à avetrir. C'était Ralos. Le dunmer se trouvait visiblement dans sa cabane. Akazor remarqua que celle ci se trouvait juste à côté de la sienne. Elle n'était pas positionnée très haut dans l'arbre et était accessible par un escalier en colimaçon. L'escalier était composé d'épaisses planches de bois incrustées à même l'arbre.
Akazor et Fargoth commencèrent à grimper vers la demeure de l'elfe grossier.
-Qu'est-ce vous fait' là ? Grogna l'individu en question lorsque l'Orsimer franchit le pas de la porte. Il était allongé sur sa couchette et fixait le plafond de sa cabane.
-Bonjour, Ralos... commença Fargoth.
-P'tain mais r'ponds moi! Cria il en se levant d'un bond.
-Irgola a décidé de t'autoriser à venir pour la prochaine mission.
-C'bizzare ça !
-Il s'agît de marchands.
-J'adore les marchands ! Quand aura lieux la mission ?
Un sourire pour le moins effrayant c'était dessiné sur le visage de Ralos. Akazor fût parcouru d'un frisson.
-Cette après midi, répondit l'individu à la peau verte.
Ralos rassembla son équipement pendant que l'orque et le bosmer commençaient de descendre l'échelle.
À leur arrivée en bas de l’échelle, ils virent que tout les membres de l'excursion étaient présents. Ils se mirent en route sans plus tarder.
-Les éclaireurs sont déjà partis, annonça Fargoth à Akazor.
-Qui sont ils ?
-C'est un groupe du camp. Leur rôle est de préparer le terrain aux combattants. Ils construisent des pièges, des cachettes. Ils préparent des munitions, des armes. Je doit avouer qu'ils font du bon travail. Bien, on va procéder au placement des troupes. Ils ne devraient plus tarder maintenant.
Le groupe regardait attentivement son dirigeant.
-Marche-Dans-La-Terre, Anit et Ralos cachez vous dans ce buisson. Quand la première flèche sera tirée, vous interviendrez en vous postant à l'arrière du convoi en ayant un air intimidant. Ralos tu n'a pas intérêt à faire quoi que ce soit de contrevenant. Que se soit pour nous, ou pour les marchands.
-Compris, maugréa le dunmer.
-S'virr, tu sera positionné derrière le tronc d'arbre, et comme d'habitude, tu enclenchera le piège avant de grimper sur la branche principale de ce chêne. Je te demande de n'intervenir que si l'action dégénère. Cela créera un effet de surprise en plein milieux du combat, ce qui pourrais nous être avantageux.
Le khajiit manifesta sa compréhension d'un bref signe de tête. Les khajiit sont des individus pouvant s’apparenter aux chats. Il en existe plusieurs formes. S'Virr appartenais aux Cathays. Des humanoïdes qui se tiennent sur des jambes formée de la même manière que les miennes ou les votres. Sauf si vous n'êtes pas humain, ou difforme... Hormis la pilosité plus prononcée et le visage plus félin, ils ressemblait à des hommes. Malgré cela, ils conservaient une grande agilité et pouvaient facilement escalader toute sorte de parois. Cela expliquait pourquoi ils étaient généralement choisis pour des rôles comme celui dont S'Virr était chargé.
-Manilian et Shamar, vous serez positionnés dans cette cachette, sur l'arbre d'en face. Il y a normalement une petite réserve de flèches et de carreaux. Vous tirerez une flèche à l'avant et à l'arrière du convoi juste après l'activation du piège. Intimidation. Quand à toi, Akazor tu reste avec moi. Tu ne fait surtout rien. Regardes moi faire.
Les voleurs se placèrent tous à la place qui leur avait été donnée. Akazor remarqua qu'il était le seul à observer et analyser les alentours. Les autres connaissaient probablement de manière parfaite le terrain.
Fargoth s'était dissimulé sur une branche assez basse, mais ayant suffisamment de feuilles pour occulter deux humanoïdes. L'attente fût moyennement longue. Au bout d'une heure, des bruits de pas et de roulements de roues de chariot retentirent. Ils se firent de plus en plus intenses jusqu'à ce qu'on aperçoive un grand chariot accompagné d'une vingtaine d'hommes en arme. Fargoth lâcha quelques jurons. Il n'avait pas prévu qu'une surveillance aussi accrue soit accordée au convoi. Il lança cependant un signe de tête à S'Virr.
-On a plus le choix, on ne peux pas se permettre de les laisser passer. On se la joue intimidants. Ais l'air repoussant.
Akazor fit une grimace.
-Très bien !
De manière soudaine, ce qui n'était pas évident, car Akazor s'attendait à cela, un tronc d'arbre coupé et solidement attaché à l'une des plus grosses branches du chêne grâce à un solide cordage se balança et vînt percuter le chariot. L'impact déforma la structure du véhicule qui bascula et tomba à la renverse. Deux flèche vinrent se planter au sol. L'une à l'avant du convoi, ce qui provoqua un mouvement de recul chez la première ligne de mercenaires, et l'autre arriva à l'arrière et causa un effet environ identique. Akazor n'eût guère le temps de s'abasourdir de la situation. Fargoth était déjà sorti du buisson et brandissait ses deux dagues en adoptant une mimique faciale particulièrement repoussante. Akazor sortit à son tour du végétal et dégaina son épée d'acier. Il fit preuve lui aussi d'une attitude effrayante, et cela était facilité par ses origines orsimers. Les deux incisives de la mâchoire inférieure d'un orque suffisent généralement à dissuader les plaisantins.
Les membres du convoi étaient encore trop éberlué par cette attaque éclair pour réagir de manière offensive. Fargoth devait les convaincre de leur donner leurs biens avant qu'il se rendent compte que leurs rangs étaient très légers.
-L'argent ou le sang ? Lança Fargoth.
-Qui êtes vous ? demanda craintivement un rougegarde qui semblait être le dirigeant des mercenaires.
-Votre mort si vous ne choisissez pas la première option!
-Je... Rogvarr, assemble les...
-Le sang ! Hurla Ralos en se jetant sur le mercenaire le plus proche de son abris.
Il était armé d'une hache dans la main droite et d'un bouclier dans la main gauche.
Le sort qu'il réserva à la gorge de sa victime était fort peu enviable.
Akazor décela une crispation chez Fargoth. Malgré cela, l'elfe des bois ne perdit pas son temps. D'un geste rapide il déplaça sa lame jusqu'à la gorge du rougegarde. Akazor, quand à lui se jeta sur le dénommé Rogvarr. C'était un nordique de taille modeste, il était armé d'une hallebarde. L'orque entama une série de coup variés visant à analyser cet adversaire . Il lui apparu qu'il utilisait surtout la portée de son arme et qu'il restait plutôt statique.
Rogvarr lui asséna un violent coup d'estoc. Son arme était faite pour ce genre d'attaque, il était inutile de tenter une parade. Akazor décida d'esquiver. Dans le même mouvement il piqua le bras gauche de son adversaire avec le bout de sa lame. L'homme en fût déstabilisé. Akazor saisit l'arme du combattant avec sa main droite, l'empêchant ainsi de l'utiliser. A ce moment, les deux bras du guerrier étaient paralysés.
Akazor ne réfléchit pas. Il trancha une gorge. Sa première gorge. C'était la première vie intelligente qu'il retirait à ce monde. Il ne réalisait pas encore. Il était toujours dans la frénésie du combat.
Fargoth avait déjà tué deux hommes. Akazor regarda Ralos. Il n'avait jamais vu quelqu'un se battre aussi bien. L'elfe avait éliminé plus de cinq mercenaires. Le combat venait juste de commencer... Il frappait avec une grande violence ses adversaires. Ces coups étaient cependant très justes.
L'orque n'eût pas le temps de continuer à observer le combat. Un elfe des bois avançait rapidement dans sa direction. L'elfe fût interrompu dans son élan. S'Virr avait choisis ce moment pour intervenir. Malheureusement, il n’atteignit jamais sa cible. Un argonien, s'était rendu compte de sa présence. Il avait décoché un carreau d'arbalète au moment ou le khajiit. Malgré sa rapidité, ce dernier fut brutalement percuté.
Il s'était effondré au sol. S'il avait survécu au coup, il mourrait noyé dans le sang qui sortait de sa gorge... Sur cette pensée positive, Akazor remarqua que le mercenaire qui l'avait chargé lançait un signe de tête plein de gratitude à son ami. Il en profita pour le charger à son tour. Il empala son épée dans la poitrine du bosmer.
Manilian et Shamar décimaient les troupes ennemies en tirant flèches et carreaux.
L'argonien tira un carreau dans la direction d'Akazor. Il l'évita en tournoyant sur lui même. Il n'eût cependant pas le loisir de venger le khajiit. Deux hommes s'étaient approchés de lui. L'un était armé d'un fléau d'arme et l'autre, plus grand d'une épée moyennement longue.
L’arbalétrier écailleux prit un carreau dans le carquois placé sur sa jambe droite.
L'arbalétrier écailleux encocha le carreau sur l'arbalète.
L'arbalétrier écailleux visa le dunmer qui avait déjà tué quatre de ses camarades.
L'arbalétrier écailleux pressa la détente.
Shamar tomba.
Akazor ramassa une poignée de terre et la jeta au visage du plus grand des hommes. Il redoutait davantage le fléau. C'était une arme imprévisible qu'il ne connaissait pas vraiment. Elle pouvait s'enrouler autour de votre arme et vous l'arracher des mains.
L'orque avait décidé de s'en occuper en priorité.
Il lui donna rapidement un coup de pied dans le genoux et transperça sa main armée.
L'homme s'effondra à genoux, fixant sa main sanguinolente. Il hurlait.
L’arbalétrier écailleux pressa une seconde fois la détente de son arme.
Manilian tomba.
Il n'y avait plus beaucoup de mercenaires encore en vie. On pouvait également remarquer que l'argonien Marche-Dans-La-Terre avait été mortellement blessé à la tête.
Akazor prononça quelques jurons que l'épée de son ennemi précédemment aveuglé lui fit ravaler. Elle l'avait atteint à la hanche. L'Orsimer entama un coup latéral. Il voulait tenter d'éloigner le mercenaire. Les combattants échangèrent plusieurs coups.
Mais, la douleur à la hanche était violemment ressentie. Akazor perdait sa force et ses attaques se faisaient plus faibles.
D'un coup puissant et placé au moment idéal, le mercenaire ôta la lame de la main de l’orque.
Il savoura sa victoire dans un regard bref. Malheureusement pour lui, il ne le fût pas assez. Ralos se tenais derrière lui et planta sa hache dans son dos.
Sans s'accorder aucune pause, Ralos s'avança vers l'homme qui s'était fait percer la main par Akazor. Il leva le bras -et donc sa hache- et le rabattit...
-Attends ! Il est des...
Sang.
-...armé.
Akazor soupira. Il avait compris pourquoi il avait été interdit à Ralos de travailler avec les autres.
L'orque commença à chercher parmi les cadavres celui de l'arbalétrier écailleux. Il ne le trouva pas.
C'est en voyant la dépouille de Rogvarr qu'Akazor réalisa vraiment qu'il venait de tuer pour la première fois. Étrangement, cela ne lui faisait pas grand chose. Ce n'était pas si terrible que ça, quand on était prit dans le feu de l'action.
Fargoth était dépité. Quatre des ses amis étaient morts en moins de cinq minute. Akazor tenta de lui parler, mais il semblait plongé dans une violente mélancolie. Il ne pleurait pas, mais son air grave et silencieux trahissaient une grande tristesse.
Akazor le laissa reprendre ses esprits en se confectionnant un bandage.
Il pensa qu'il leur faudrait enterrer tout ses corps et enlever tout ses débris de la route... La marchandise devrait en valoir la peine !
-P'tain mat' donc cett' cargaison d'merd' ! Grogna Ralos en sortant une objet du chariot. Des flûtes et des luths ! Qui ce sont presqu' tous cassés pendant la baston...
-T'qui toi ? Lança hargneusement Ralos.
-Je m'appelle Akazor Gro-Grambak. Enchanté de vous rencontrer ! Répondit fort poliment Akazor.
-P'tain t'as l'air vraiment con toi !
Akazor ne su que répondre. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi impulsif et insultant.
-Enchanté d'vous rencontrer ! Continua Ralos Ridena en tentant d'imiter la voix rocailleusement polie de l'orque. Tu m'fait bien marrer tient ! Allez, on va dire que tu passes du stade d'inconnu absolument inutile à celui d'inconnu complètement risible. Bon c'pas l'tout, mais moi j'du boulot, hein !
Akazor laissa donc ce dunmer couper du bois.
Elidor l'avait laissé seul pour aller aider la tavernière du camp à préparer une petite fête qui aurait lieu ce soir.
Il lui fallait rencontrer le chef de ce camp de brigands, pour officialiser son entrée. Akazor avait hâte de le rencontrer, car ce camp était vraiment très bien organisé. Il se dit qu'il serait bien plus avantageux de travailler avec eux qu'avec sa propre personne.
-Akazor, lança une voix au loin. C'était celle de Fargoth.
Il avançait dans la direction de l'Orsimer.
-Enfin tu te réveille, dit Akazor amicalement.
-C'est que le voyage a été long et difficile...
-Pour moi aussi.
-C'est bien vrai ! Mais je n’ai pas la robustesse d'un orque, moi. Allez, on va rencontrer Irgola. Sa cabane est juste au dessus, d'ailleurs.
Fargoth pointait du doigt la grande cabane en haut de l'arbre.
-Je le sais, Elidor m'a fait visiter.
-Ah, je comprend. C'est elle qui a été chargée de s'occuper de toi... Chanceux, va !
Sur ses mots, Fargoth commença à monter à l’échelle qui grimpait jusque chez Irgola. Akazor lui emboîta le pas. Très rapidement, ils arrivèrent chez le chef des brigands.
-Ah, Fargoth ! Salua le maître des lieux.
Sa peau était sombre, malgré son appartenance à la race humaine. Il faisait partie du peuple que l'on appelait les Rougegardes. Son crâne était entièrement chauve. Des vêtements à manches courtes laissaient apercevoir son bras droit qui était entièrement recouvert par un tatouage. Celui-ci représentait un gros dragon rouge enroulé autour d'une fleur de couleur bleue.
-Salut, Irgola, répondit le bosmer, ma mission est une réussite.
Il lui tendit un petit paquet solidement enveloppé. Le rougegarde le recueilli en se baissant un peu car même si il était d'une taille moyenne il lui fallait se baisser quand il avait à faire avec un bosmer.
-En prime, je t'apporte une nouvelle recrue !
Akazor serra la main d'Irgola.
-Je te souhaite la bienvenue parmi nous, …
-Akazor, précisa Fargoth.
-...Akazor, termina le rougegarde.
-Gro-Grambak, compléta l'orque.
-Fargoth, tu lui a expliqué comment ça se passe, ici?
-Non, j'ai pensé que tu le ferais mieux que moi.
Irgola invita d'un geste de la main l'orque et l'elfe des bois à s'asseoir. Ils s’exécutèrent. Akazor en profita pour observer la maison. Tout le mobilier et les murs étaient en bois, pour des raisons évidentes. L'orque pensa que les meubles avaient du être transportés jusqu'ici grâce a un système d'ascenseur, puis monté ici même. Malgré son emplacement forestier, cette cabane n'était pas privé de confort. En effet, de nombreux coussins étaient posés sur les chaises, des broderies ornaient les murs. Des rideaux de soie voilaient les fenêtres. La cabane n'était composée que d'une seule pièce, comme toutes celles qu'Akazor avait eu l'occasion de voir. Cette pièce était plutôt spacieuse. Bien plus que la cabane qui lui avait été attribuée.
-Bien, nous allons donc te mettre dans le bain. Tu sais sans nul doute que nous ne sommes pas le seul groupe de brigand à opérer dans la région. Il y a une règle fondamentale à ce sujet. On ne doit jamais interférer avec les affaires des autres camps. On ne doit jamais leur causer du tord, les provoquer, ou les frapper. Ce n'est pas pour autant que l'on doit pactiser avec eux. Les bandes principales du coin sont les Rats des Champs et les Vifs Rochassiers.
-C'est compris, annonça Akazor.
-Très bien. Passons maintenant au fonctionnement interne de la smala. Tu ne devra évidemment jamais causer d'ennuis aux autres membres. Tu possède une cabane, qui sera décorée uniquement par tes soins. Tu pourras voler des meubles, ou en construire, c'est comme tu le vois. Nous nous attaquons principalement aux marchands qui empruntent les passages vers Bordeciel. Nous ne les tuons ou blessons jamais, sauf en cas d'extrême nécessité. Des questions ?
-Oui, vous dites que les deux autres gangs sont les Rats des champs et les Vifs Rochetrucs...
-Rochassiers, corrigea Fargoth.
-Mais alors quel est le nom de ce clan-ci ?
-Nous n'en avons pas.
-Comment ça ?
-Pas de nom, pas de rumeurs. C'est là notre secret. Personne n'est capable de fournir des informations efficaces contre nous aux autorités.
-En parlant d'autorités, comment se fait il qu'ils laissent sévir tout ces camps de brigands, ici ?
-Ils ne contrôlent rien, ricana Fargoth, ils sont maîtrisés par la Camonna Tong depuis bien longtemps...
La Camonna Tong... Akazor en avait entendu parler, comme tout le monde. Il connaissait assez peu cette organisation. Il ne savait que les rumeurs que l'on divulguait dessus. Il en avait peur, comme tout le monde. Il les considérais comme l'élite de la criminalité. A coté d'eux, il se sentait bien ridicule.
-La Camonna autorise ses gangs ? Demanda Akazor, étonné.
-Plus ou moins. Tant qu'on ne les dérange pas, ils laissent faire. Nous n'existons que depuis deux ans, on a encore jamais eu à faire à eux...
-C'est tout ? demanda l'orque.
-Non, une dernière chose. Il y a convois de taille moyenne qui est censé passer, cette après midi sur l'une de nos routes. Une attaque est prévue. On ne sait pas exactement ce qu'ils transportent, mais d'après nos informations, ils sont bien pourvus.
Fargoth qui ne paraissait pas être au courant de cela demanda des précisions :
-Qui vient ?
-Toi, si t'es pas trop fatigué, Manilian, Anit, Shamar, Marche-Dans-La-Terre, S'Virr, et bien sur Akazor. J'aimerais également que tu amène Ralos avec toi. Son comportement s'empire de plus en plus. Tu devrais lui expliquer a nouveau les règles de bases d'une bonne attaque. Je te charge également de la formation d'Akazor, si il en a besoin.
Akazor et Fargoth sortirent de la cabane, après avoir appris le lieux exact de l’acte.
Il était environ midi. Akazor allèrent donc jusqu'à la taverne du camp et demandèrent un repas. Les repas étaient gratuits pour les membres du gang. À condition de ne pas trop abuser. Ce qui était fondamentalement le cas de Roland. Cet homme était revenu manger et boire malgré les menaces que lui assénais régulièrement la tenancière de l'auberge.
-Ce repas était bien bon, comme d'habitude avec Erna, raconta Fargoth à Akazor.
-C'est pas faux.
-Tu sais utiliser un arc ?
-Non.
-Dommage, c'est l'un de nos outils de prédilection, il permet de menacer tout en restant à une distance raisonnable des victimes, au cas où elle auraient l'envie de se défendre. Je t'apprendrais à maîtriser cette arme.
-Merci, répondit l'orque.
-D'après ce que j'ai vu, tu te débrouille plutôt bien avec une épée, mais ta technique est encore loin d'être parfaite. J'améliorerais ça plus tard. Je pense que c'est suffisant pour l'excursion qui nous attend.
Fargoth se leva de table. Il devait à présent assembler les membres qui participeraient à la mission. En quelques minutes, les participants étaient tous avertis et se préparaient.
Il n'en restait plus qu'un seul à avetrir. C'était Ralos. Le dunmer se trouvait visiblement dans sa cabane. Akazor remarqua que celle ci se trouvait juste à côté de la sienne. Elle n'était pas positionnée très haut dans l'arbre et était accessible par un escalier en colimaçon. L'escalier était composé d'épaisses planches de bois incrustées à même l'arbre.
Akazor et Fargoth commencèrent à grimper vers la demeure de l'elfe grossier.
-Qu'est-ce vous fait' là ? Grogna l'individu en question lorsque l'Orsimer franchit le pas de la porte. Il était allongé sur sa couchette et fixait le plafond de sa cabane.
-Bonjour, Ralos... commença Fargoth.
-P'tain mais r'ponds moi! Cria il en se levant d'un bond.
-Irgola a décidé de t'autoriser à venir pour la prochaine mission.
-C'bizzare ça !
-Il s'agît de marchands.
-J'adore les marchands ! Quand aura lieux la mission ?
Un sourire pour le moins effrayant c'était dessiné sur le visage de Ralos. Akazor fût parcouru d'un frisson.
-Cette après midi, répondit l'individu à la peau verte.
Ralos rassembla son équipement pendant que l'orque et le bosmer commençaient de descendre l'échelle.
À leur arrivée en bas de l’échelle, ils virent que tout les membres de l'excursion étaient présents. Ils se mirent en route sans plus tarder.
-Les éclaireurs sont déjà partis, annonça Fargoth à Akazor.
-Qui sont ils ?
-C'est un groupe du camp. Leur rôle est de préparer le terrain aux combattants. Ils construisent des pièges, des cachettes. Ils préparent des munitions, des armes. Je doit avouer qu'ils font du bon travail. Bien, on va procéder au placement des troupes. Ils ne devraient plus tarder maintenant.
Le groupe regardait attentivement son dirigeant.
-Marche-Dans-La-Terre, Anit et Ralos cachez vous dans ce buisson. Quand la première flèche sera tirée, vous interviendrez en vous postant à l'arrière du convoi en ayant un air intimidant. Ralos tu n'a pas intérêt à faire quoi que ce soit de contrevenant. Que se soit pour nous, ou pour les marchands.
-Compris, maugréa le dunmer.
-S'virr, tu sera positionné derrière le tronc d'arbre, et comme d'habitude, tu enclenchera le piège avant de grimper sur la branche principale de ce chêne. Je te demande de n'intervenir que si l'action dégénère. Cela créera un effet de surprise en plein milieux du combat, ce qui pourrais nous être avantageux.
Le khajiit manifesta sa compréhension d'un bref signe de tête. Les khajiit sont des individus pouvant s’apparenter aux chats. Il en existe plusieurs formes. S'Virr appartenais aux Cathays. Des humanoïdes qui se tiennent sur des jambes formée de la même manière que les miennes ou les votres. Sauf si vous n'êtes pas humain, ou difforme... Hormis la pilosité plus prononcée et le visage plus félin, ils ressemblait à des hommes. Malgré cela, ils conservaient une grande agilité et pouvaient facilement escalader toute sorte de parois. Cela expliquait pourquoi ils étaient généralement choisis pour des rôles comme celui dont S'Virr était chargé.
-Manilian et Shamar, vous serez positionnés dans cette cachette, sur l'arbre d'en face. Il y a normalement une petite réserve de flèches et de carreaux. Vous tirerez une flèche à l'avant et à l'arrière du convoi juste après l'activation du piège. Intimidation. Quand à toi, Akazor tu reste avec moi. Tu ne fait surtout rien. Regardes moi faire.
Les voleurs se placèrent tous à la place qui leur avait été donnée. Akazor remarqua qu'il était le seul à observer et analyser les alentours. Les autres connaissaient probablement de manière parfaite le terrain.
Fargoth s'était dissimulé sur une branche assez basse, mais ayant suffisamment de feuilles pour occulter deux humanoïdes. L'attente fût moyennement longue. Au bout d'une heure, des bruits de pas et de roulements de roues de chariot retentirent. Ils se firent de plus en plus intenses jusqu'à ce qu'on aperçoive un grand chariot accompagné d'une vingtaine d'hommes en arme. Fargoth lâcha quelques jurons. Il n'avait pas prévu qu'une surveillance aussi accrue soit accordée au convoi. Il lança cependant un signe de tête à S'Virr.
-On a plus le choix, on ne peux pas se permettre de les laisser passer. On se la joue intimidants. Ais l'air repoussant.
Akazor fit une grimace.
-Très bien !
De manière soudaine, ce qui n'était pas évident, car Akazor s'attendait à cela, un tronc d'arbre coupé et solidement attaché à l'une des plus grosses branches du chêne grâce à un solide cordage se balança et vînt percuter le chariot. L'impact déforma la structure du véhicule qui bascula et tomba à la renverse. Deux flèche vinrent se planter au sol. L'une à l'avant du convoi, ce qui provoqua un mouvement de recul chez la première ligne de mercenaires, et l'autre arriva à l'arrière et causa un effet environ identique. Akazor n'eût guère le temps de s'abasourdir de la situation. Fargoth était déjà sorti du buisson et brandissait ses deux dagues en adoptant une mimique faciale particulièrement repoussante. Akazor sortit à son tour du végétal et dégaina son épée d'acier. Il fit preuve lui aussi d'une attitude effrayante, et cela était facilité par ses origines orsimers. Les deux incisives de la mâchoire inférieure d'un orque suffisent généralement à dissuader les plaisantins.
Les membres du convoi étaient encore trop éberlué par cette attaque éclair pour réagir de manière offensive. Fargoth devait les convaincre de leur donner leurs biens avant qu'il se rendent compte que leurs rangs étaient très légers.
-L'argent ou le sang ? Lança Fargoth.
-Qui êtes vous ? demanda craintivement un rougegarde qui semblait être le dirigeant des mercenaires.
-Votre mort si vous ne choisissez pas la première option!
-Je... Rogvarr, assemble les...
-Le sang ! Hurla Ralos en se jetant sur le mercenaire le plus proche de son abris.
Il était armé d'une hache dans la main droite et d'un bouclier dans la main gauche.
Le sort qu'il réserva à la gorge de sa victime était fort peu enviable.
Akazor décela une crispation chez Fargoth. Malgré cela, l'elfe des bois ne perdit pas son temps. D'un geste rapide il déplaça sa lame jusqu'à la gorge du rougegarde. Akazor, quand à lui se jeta sur le dénommé Rogvarr. C'était un nordique de taille modeste, il était armé d'une hallebarde. L'orque entama une série de coup variés visant à analyser cet adversaire . Il lui apparu qu'il utilisait surtout la portée de son arme et qu'il restait plutôt statique.
Rogvarr lui asséna un violent coup d'estoc. Son arme était faite pour ce genre d'attaque, il était inutile de tenter une parade. Akazor décida d'esquiver. Dans le même mouvement il piqua le bras gauche de son adversaire avec le bout de sa lame. L'homme en fût déstabilisé. Akazor saisit l'arme du combattant avec sa main droite, l'empêchant ainsi de l'utiliser. A ce moment, les deux bras du guerrier étaient paralysés.
Akazor ne réfléchit pas. Il trancha une gorge. Sa première gorge. C'était la première vie intelligente qu'il retirait à ce monde. Il ne réalisait pas encore. Il était toujours dans la frénésie du combat.
Fargoth avait déjà tué deux hommes. Akazor regarda Ralos. Il n'avait jamais vu quelqu'un se battre aussi bien. L'elfe avait éliminé plus de cinq mercenaires. Le combat venait juste de commencer... Il frappait avec une grande violence ses adversaires. Ces coups étaient cependant très justes.
L'orque n'eût pas le temps de continuer à observer le combat. Un elfe des bois avançait rapidement dans sa direction. L'elfe fût interrompu dans son élan. S'Virr avait choisis ce moment pour intervenir. Malheureusement, il n’atteignit jamais sa cible. Un argonien, s'était rendu compte de sa présence. Il avait décoché un carreau d'arbalète au moment ou le khajiit. Malgré sa rapidité, ce dernier fut brutalement percuté.
Il s'était effondré au sol. S'il avait survécu au coup, il mourrait noyé dans le sang qui sortait de sa gorge... Sur cette pensée positive, Akazor remarqua que le mercenaire qui l'avait chargé lançait un signe de tête plein de gratitude à son ami. Il en profita pour le charger à son tour. Il empala son épée dans la poitrine du bosmer.
Manilian et Shamar décimaient les troupes ennemies en tirant flèches et carreaux.
L'argonien tira un carreau dans la direction d'Akazor. Il l'évita en tournoyant sur lui même. Il n'eût cependant pas le loisir de venger le khajiit. Deux hommes s'étaient approchés de lui. L'un était armé d'un fléau d'arme et l'autre, plus grand d'une épée moyennement longue.
L’arbalétrier écailleux prit un carreau dans le carquois placé sur sa jambe droite.
L'arbalétrier écailleux encocha le carreau sur l'arbalète.
L'arbalétrier écailleux visa le dunmer qui avait déjà tué quatre de ses camarades.
L'arbalétrier écailleux pressa la détente.
Shamar tomba.
Akazor ramassa une poignée de terre et la jeta au visage du plus grand des hommes. Il redoutait davantage le fléau. C'était une arme imprévisible qu'il ne connaissait pas vraiment. Elle pouvait s'enrouler autour de votre arme et vous l'arracher des mains.
L'orque avait décidé de s'en occuper en priorité.
Il lui donna rapidement un coup de pied dans le genoux et transperça sa main armée.
L'homme s'effondra à genoux, fixant sa main sanguinolente. Il hurlait.
L’arbalétrier écailleux pressa une seconde fois la détente de son arme.
Manilian tomba.
Il n'y avait plus beaucoup de mercenaires encore en vie. On pouvait également remarquer que l'argonien Marche-Dans-La-Terre avait été mortellement blessé à la tête.
Akazor prononça quelques jurons que l'épée de son ennemi précédemment aveuglé lui fit ravaler. Elle l'avait atteint à la hanche. L'Orsimer entama un coup latéral. Il voulait tenter d'éloigner le mercenaire. Les combattants échangèrent plusieurs coups.
Mais, la douleur à la hanche était violemment ressentie. Akazor perdait sa force et ses attaques se faisaient plus faibles.
D'un coup puissant et placé au moment idéal, le mercenaire ôta la lame de la main de l’orque.
Il savoura sa victoire dans un regard bref. Malheureusement pour lui, il ne le fût pas assez. Ralos se tenais derrière lui et planta sa hache dans son dos.
Sans s'accorder aucune pause, Ralos s'avança vers l'homme qui s'était fait percer la main par Akazor. Il leva le bras -et donc sa hache- et le rabattit...
-Attends ! Il est des...
Sang.
-...armé.
Akazor soupira. Il avait compris pourquoi il avait été interdit à Ralos de travailler avec les autres.
L'orque commença à chercher parmi les cadavres celui de l'arbalétrier écailleux. Il ne le trouva pas.
C'est en voyant la dépouille de Rogvarr qu'Akazor réalisa vraiment qu'il venait de tuer pour la première fois. Étrangement, cela ne lui faisait pas grand chose. Ce n'était pas si terrible que ça, quand on était prit dans le feu de l'action.
Fargoth était dépité. Quatre des ses amis étaient morts en moins de cinq minute. Akazor tenta de lui parler, mais il semblait plongé dans une violente mélancolie. Il ne pleurait pas, mais son air grave et silencieux trahissaient une grande tristesse.
Akazor le laissa reprendre ses esprits en se confectionnant un bandage.
Il pensa qu'il leur faudrait enterrer tout ses corps et enlever tout ses débris de la route... La marchandise devrait en valoir la peine !
-P'tain mat' donc cett' cargaison d'merd' ! Grogna Ralos en sortant une objet du chariot. Des flûtes et des luths ! Qui ce sont presqu' tous cassés pendant la baston...
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