Armes et armures "historiques"

Tout ce qui tourne autour de Skyrim et qui n'est pas du domaine de la traduction ou du côté technique du modding.
Avatar du membre
malhuin
Confrère
Messages : 5774

Re: Armes et armures "historiques"

Message par malhuin »

Continue à me flatter comme ça... :)
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Avatar du membre
Yu Qi
Légende de la Confrérie
Légende de la Confrérie
Messages : 3955

Re: Armes et armures "historiques"

Message par Yu Qi »

Ah, mais je ne flatte pas, c'est sincère :) .
Image
Elianor
Traducteur chevronné
Traducteur chevronné
Messages : 1602

Re: Armes et armures "historiques"

Message par Elianor »

Merci pour tes nouveaux article Malhuin ,toujours aussi instructifs :top:
Avatar du membre
malhuin
Confrère
Messages : 5774

Re: Armes et armures "historiques"

Message par malhuin »

Aelius Equus fit venir trois mille travailleurs de Cyrodil et d'autres régions de Bordeciel. Cela pouvait paraître beaucoup, mais il était nécessaire de terminer au plus vite la construction. Ces ouvriers appartenaient à des corps de métiers aussi divers que des carriers (chargés de creuser les fondations), des forgerons ( qui faisaient les outils, jusqu'aux clous, nécessaires aux autres), des gâcheurs de mortiers, des maîtres maçons, des charpentiers et des terrassiers.

Image
Outils de charpentiers.

En même temps que les ouvriers étaient choisis, on fit venir d'importantes quantités d'outils. La plupart étaient de fer.

Le véritable travail put alors commencer. Le château proprement dit était sur un promontoire de calcaire, assez robuste pour supporter son poids. Mais les murailles de la ville allaient être édifiées sur des terrains qui n'étaient pas tous rocheux. Les maîtres maçons proposaient donc de creuser des fondations là où le poids du rempart pouvait provoquer son affaissement.

Pendant ce temps, les carriers s'étaient attaqués à la base du promontoire qui allaient porter le château. Il fallait en effet le détacher du reste de la péninsule, pour assurer sa défense et donc creuser un profond fossé qui le séparerait de la ville.

Alors que maître Seranus s'occupait du chantier, Aelius Equus s'occupait d'une tache importante, le recensement de la population nordique qui allait dépendre de la ville. Il fallait savoir combien d'hommes valides vivaient ici et quel était leur fortune pour pouvoir les imposer au plus juste. Un impôt avait été levé en Cyrodil sur les ventes de bétail et de fourrage pour payer la construction du château. Mais une partie serait aussi payé par la population locale, tandis que le reste venait de la fortune d'Aelius Equus.

Lorsque, enfin, le seigneur Equus put revenir dans sa ville en construction. Il pût voir que les choses avaient bien avancés. En effet, un premier embryon de muraille se dressait déjà, là ou serait un jour la courtine et les remparts de la ville. Les carriers avaient été envoyés extraire du grés. des charrois l'amenaient ensuite à la ville.

La méthode de construction était simple. On commençait par élever le parement extérieur et intérieur du mur. Soigneusement ajustées, les pierres étaient liées au mortier. Une fois que les deux murets parallèle s'étaient élevés d'un mètre on remplissait l'espace les séparant d'un blocage, c'est à dire un mélange de cailloux et de mortiers. Les maîtres maçons veillaient au fur et à mesure de l'élévation du rempart à la parfaite horizontalité du tout. Régulièrement, on intercalait une assise d'ardoise pour permettre de continuer l'élévation sur une assise bien droite.
Image
On voit ici un schéma qui montre une coupe du parement extérieur et d'une partie du blocage. On voit bien la différence entre les deux constituant du mur.

Une fois une certaine hauteur atteinte, il n'était plus possible de travailler sur le mur à hauteur du sol. Il fallu élever des échafaudages temporaires. La méthode de construction des forteresses étaient à cette époque très au point. Ainsi, on laissait à dessein des trous carrés dans le mur. Ces trous de boulins (c'est leur nom) sont assez faciles à repérer car ils sont alignés en oblique. Ils servaient à fixer des boulins (ou solives) qui - étayées par des poteaux- soutenaient les rampes employées par les ouvriers.

Image

Une fois atteint le haut des murailles, on n'arrivait à la construction des créneaux. Il s'agissait d'une couronne de pierre qui alternait parties hautes (merlons) et parties basses (créneaux). Chaque merlon était doté d'une archère, mince fente verticale au travers de laquelle les légionnaires pouvaient tirer sur l'ennemi en étant à l'abri de toute riposte. Le rôle des créneaux était de permettre à un homme de jeter des pierres aux assaillants. En dessous des archères se trouvaient un trou carré, que l'on nommait trou de hourd. En temps de guerre, on renforçait les murailles par une galerie temporaire qui était supportée par des solives fixées dans ces trous. On verra son rôle ultérieurement...

Image
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Avatar du membre
Yu Qi
Légende de la Confrérie
Légende de la Confrérie
Messages : 3955

Re: Armes et armures "historiques"

Message par Yu Qi »

Ah ! Je pensais qu'une archère c'était une jolie femme qui tirait à l'arc ^^ . :tomates: :tomates: Stop, suffit, je n'ai rien dit.

Plus sérieusement, c'est toujours aussi passionnant. :) :top:
Image
Avatar du membre
malhuin
Confrère
Messages : 5774

Re: Armes et armures "historiques"

Message par malhuin »

Toi tu fais des blagues meurtrières... meurtrière... bon, pourquoi personne ne rit ?
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Avatar du membre
Yu Qi
Légende de la Confrérie
Légende de la Confrérie
Messages : 3955

Re: Armes et armures "historiques"

Message par Yu Qi »

si, si, moi :mdr: .
Image
Avatar du membre
DarkJohn
Confrère
Messages : 568

Re: Armes et armures "historiques"

Message par DarkJohn »

Wow, je viens de parcourir ce sujet d'un traite, et j'ai juste envie de recommencer encore.
Bien que je ne sois pas particulièrement axé sur les armes et armure anciennes (ni modernes d'ailleurs),
je suis impressionné, et bizarrement j'ai envie d'en savoir plus (Soif de culture quand tu nous tiens).
On sent bien que tu es passionné sur le sujet.


Concernant tes livres, toujours pas de nouvelles d'éventuelles éditeurs ?
<< Repose en paix dans ton enveloppe charnelle, et le messager de la mort ne pourra pas t’atteindre. >>
<< Ce que précisément on nomme mort, c'est une déliaison et une séparation de l'âme d'avec le corps. >>
Avatar du membre
malhuin
Confrère
Messages : 5774

Re: Armes et armures "historiques"

Message par malhuin »

En fait, je ne suis pas passionné par les armes, du moins pas plus que par les vêtements, les coutumes, le nom et le type de navire médiévaux, les instruments de navigation etc... enfin le moyen-âge. Je ne suis pas un spécialiste des armes.

Pour en revenir aux archères il faut faire la différence entre les différents types de meurtrières utilisées au Moyen-âge :

-L'archère, utilisée par les archers est la plus commune et la plus simple, c'est en fait une fente verticale. Certaines ont un trou à leur base. C'est l'étrier. Comme son équivalent équin, il sert à à caler le pied. Ici celui de l'archer, pour rester fermement en position. Le croisillon est la fente horizontale (ou oblique) que l'on trouve sur les archères en T inversé ou en croix de saint Pierre. Ne me demandez pas à quoi elle sert, en fait je ne le sais pas :embaras: .

- L'archère à niche (ou allège) n'est de l'extérieur guère différente, toutefois, à l'intérieur du mur elle s'élargit en un espace creux qui permet à l'archer de changer de position et donc d'angle pour viser une nouvelle cible. On peut en voir un exemple à Loches, près de Tour.

- L'arbalétrière, utilisé par l'arbalétrier n'est guère différente de l'archère à allège si ce n'est que la fente est plus courte (l'arbalète étant moins encombrante verticalement) sans étrier, ni croisillon. Elle est très rare. On peut en voir un exemple à Blanquefort en Gironde.

- L'archère-canonnière est une archère qui en un point ( son milieu ou près de sa base) s'agrandit pour former un trou circulaire. Cette archère mixte est utilisée lorsqu'une même place-forte abrite des armes à corde et à feu et que -bien sûr- on ne va s'amuser à faire trois types d'archères. On peut en voir un exemple au Mont-Saint-Michel.

- La canonnière, pas difficile de l'identifier, c'est la seule meurtrière horizontale. Les bunkers modernes continuent à utiliser sa forme typique plus large vers l'extérieure que vers l'intérieur, comme un parallélogramme. Comme son nom l'indique, elle sert à faire tirer des armes à feu.
L'honneur n'est qu'un bien personnel, le plus précieux, certes. Mais l'honneur n'est pas une qualité pour l'exercice de cet art délicat qu'est la guerre.
Avatar du membre
Eldrak
Traducteur chevronné
Traducteur chevronné
Messages : 4250

Re: Armes et armures "historiques"

Message par Eldrak »

J'ai raté beaucoup de vos cours on dirait maître :maitre: Mais cela reste toujours aussi génial!
Adieu Yu Qi...

Image
Répondre

Retourner vers « Histoires »