Bethesda désigne l'armure de cuir comme une armure légère. ce n'est pas aussi vrai que l'on pourrait le penser.
Il existe deux types d'armure de cuir légère :
- la peau de buffle : C'est à elle que l'on pense quand on parle de ce que les joueurs de Jeu de Rôle sur Table appellent bien à tort : " Armure de cuir souple". C'est un mythe de rôliste. Ignorant de ce qu'est une armure de cuir, les rôlistes imaginent qu'il s'agit d'une sorte de blouson de cuir très épais. Une telle "armure" ne protégerait que très peu des lames et aucunement des armes contondante. La peau de buffle est au contraire une armure rigide. Elle est faite de cuir bouilli et cousu. Il y a plusieurs épaisseurs. On la laisse sécher sur un gabarit et on la tanne. Le résultat est une armure qui - s'il est assez épaisse- peut tenir debout. Au toucher, elle est dure mais légèrement souple le cuir s'enfonce légèrement si on appui dessus.
- L'armure matelassée ou "gambisson". Il ne s'agit d'ailleurs pas toujours d'une armure de cuir, elle peut être faite de n'importe que ltissu. Le principe est simple, vous prenez une étoffe solide, vous la rembourrez de filasse ou de coton piqué. A notez que le gambisson peut être porté seul mais qu'il est toujours porté sous la cotte de maille. En effet, sans gambisson la cotte de maille s'enfoncerait profondément dans les chairs.
Il existe un type d'armure de cuir lourd : la broigne
La broigne est ce que l'on appelle une armure d'écaille. Elle est constituée d'une cotte de peau (ou de toile) en double ou quadruple épaisseur, voir même en huit épaisseurs. Dessus on pose des rivets de fer, des écailles de bronze, des besants (disque de métal), des anneaux cousus etc...
Le but est de remplacer le gambisson et la cotte de maille par un vêtement plus simple qui tiendrait des deux. La broigne est une armure parfaitement historique. Sa représentation la plus célèbre se trouve sur la tapisserie de Bayeux.
L'histoire de l'armure de plate
De la cotte de maille au grand harnois blanc en fer battu dit armure maximilienne.
D'abrod corrigeons une erreur de Bethesda : non l'armure de fer n'est pas inférieure à l'armure d'acier, c'est même tout le contraire ! Mais nous verrons cela en détail plus tard.
Dans l'antiquité et au Moyen-âge, il y avait la cotte de maille. Un vêtement fait d'anneaux d'acier (les maillons) rivetés et soudés à chauds. Chaque maillon étant reliés à quatre autre de manière à former un entrelacs solide. On le portait sur un gambisson, puisqu'il ne protégeait pas des armes contondantes.
La cotte de maille avait plusieurs grands défauts : elle était très lourde ( 9,5 kg en moyenne... parfois jusqu'à 12 kg seule, rajouter 5 kilos de cuir et en plus les mailles tout entière sur le cou et les épaules). Il fallait être deux pour pouvoir s'habiller (un point toujours oublié dans les JDR

Pour améliorer l'armure de maille on commence à ajouter des parties métalliques qui préfigurent l'armure de plaque, c'est le haubert renforcé. Protège-coude, jambières de métal, épaulettes, plastron, apparaissent peu à peu et finissent tout naturellement par se rejoindre. C'est l'armure de plate et de maille. A cette époque on porte encore une cotte de mailles sous les plaques. Celle-ci ne sont que sanglées par-dessus Souvent, l'intérieur des bras, l'arrière des jambes n'est encore que protégé par les mailles. Ces armures sont très lourdes et limitent énormément les mouvements.
Maille et plates se mélangerons encore très longtemps dans les armures. Même les armures de la toute fin du Moyen-âge seront encore couverte de maille au défaut de l'armure. C'est à dire le trou sous l'aisselle qui ne peut être bouchée d'une plaque sous peine d'immobiliser le bras. C'est avec le développement du corselet, un plastron articulé que l'armure de plate se développe. Le corselet est cependant très difficile à fabriquer et on cherchera pendant tout le moyen-âge a fabriqué un pectoral moins difficile à fabriquer et moins cher( le résultat sera la brigantine).
Les armures de plates étaient - contrairement à ce que l'on croit- non en acier, mais en fer. L'acier est dur mais cassant. Il se prête peu à la fabrication d'une armure rigide. Au départ, les armures étaient faites d'épaisses plaques, très lourdes. Il fallu alors recourir à la fabrication sur mesure et à l'utilisation du laminoir pour amincir les plaques et les ajustées. Les armures de l'époque (début du XVème siècle) sont à peine plus lourdes (25 kilos, répartis sur tout le corps) et moins encombrantes que les anciens harnois (de quoi démystifier la classification de la cotte de maille en armure légère
