Voilà les bouquins pour Daggerfall que j'ai relu pour l'instant (formatage Morrowind et trads de l'époque Morrowind pour l'instant ; c'est pas impossible qu'il y ait des apostropes penchées, il faudra les évacuer) :
Le premier parchemin de Baan Dar :
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Le premier parchemin de Baan Dar<br>
Par Arkan<BR><BR>
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[Ce qui suit est la traduction du premier fragment d'une série de vélins trouvés dans trois urnes d'albâtre enfermées à l'intérieur d'une grotte. Ils ont été découverts par un vagabond nomade quelque part sur les rives du lac Vread dans la Province d'Elsweyr. Je ne peux pas me porter garant de leur authenticité ou véracité, ni les nier ; je peux seulement dire que ces parchemins EXISTENT, en l'état. Lisez et jugez par vous-même.]<br><br>
Baan Dar, la légende... voleur, sorcier, maître de l'ombre, assassin impitoyable, vengeur immortel, sombre dieu, prince cambrioleur, cerveau d'infâmes complots. Toutes ces choses et plus sont le légendaire Baan Dar, celui que l'on appelle le Dieu Bandit. Mais quelle est la vérité ?<br><br>
Baan Dar, l'Homme, est bien plus simple et plus complexe. Je rédige ce conte car je meurs lentement de vieillesse et d'une mortifiante blessure de flèche. Je n'arrive pas à savoir si la vérité diminuera ou ajoutera à la légende qu'est Baan Dar, ni si Baan Dar voudrait que la vérité soit connue. Aussi, je laisserai ce conte caché quand je m'en irai, et laisserai le Destin (qui a toujours été le vrai maître et guide de Baan Dar) décider.<br><br>
J'étais un enfant de douze saisons lorsque je rencontrai Baan Dar pour la première fois. Orphelin d'un raid d'esclavagistes pendant l'une des nombreuses guerres frontalières entre les provinces. Vivant de mon esprit vif, de mes doigts agiles, et par la grâce de Dame Chance dans les ruelles de ma ville natale. Je venais juste de "soulager" d'une miche de pain et de quelques petites pommes l'étalage d'un vendeur de rue en bordure de la ville près du mur extérieur, et m'étais retiré dans une ruelle mal éclairée pour me régaler de mon butin, lorsque j'ai été assailli par une bande plus âgée de ceux de mon espèce. La variété plus vieille et plus fainéante, celle qui ne s'adonne qu'au plus simple et au moins dangereux art de voler aux voleurs.<br><br>
Ils étaient cinq des terreurs à avoir décidé qu'ils étaient plus méritant de mon butin que moi, et ils m'ont roué de coups avec des bâtons jusqu'à me laisser à moitié mort, en même temps qu'ils me mordaient et riaient. Etendu sur le sol, roulé en une boule aussi petite que possible, essayant de protéger ma tête et mon bas-ventre, j'ai entendu une voix tranquille demander s'ils ne seraient pas "plus à leur place en descendant sur le quai et en piquant leur nourriture à vos frères les rats, ou aimeriez-vous essayer vos trucs sur un adversaire un peu plus à votre taille et à votre nombre ?"<br><br>
Puisque mes "compagnons" étaient devenus autrement occupés avec le nouvel arrivant et avaient pour un temps cessé de me cogner, de me donner des coups de pieds et de me gifler, j'ai levé les yeux pour voir une sombre silhouette de bottes, cape et armure de mailles appuyée contre le mur au bout de la ruelle.<br><br>
Les autres, étant ce qu'ils étaient, prirent cela comme un défi envers leur virilité, et une proie facile au vu de leur supériorité numérique avec la promesse d'argent du royaume comme récompense supplémentaire (sans quoi la première partie aurait été ignorée). Le chef de ma bande de camarades suggéra que l'étranger aille sauter du quai mentionné à moins qu'il ne souhaite me rejoindre ici quand ils en auraient fini avec leur repas du soir.<br><br>
Ayant obtenu les gloussements et le courage de ses sous-fifres, il s'avança alors avec un bâton. Je ne suis pas tout à fait sûr de ce qui suivit, mais en un court laps de temps, le chef des brutes était étendu par terre avec une dague lancée dans le buste, brute numéro deux avait perdu trois dents d'un coup de botte (je les ai toujours sur moi dans une pochette de cuir comme souvenir), et brute numéro trois était neutralisé par son propre bâton appliqué énergiquement entre ses orteils (les deux plus gros !). Brutes numéros quatre et cinq ont pensé à meilleure chose qu'un tel amusement et se sont enfuis rapidement vers des destinations inconnues.<br><br>
Baan Dar me releva, me dépoussiéra, et m'entraîna dans une taverne proche ou nous avons partagé un repas et une chope. Je voulais le remercier de m'avoir sauvé la vie. Comment pourrais-je jamais payer ma dette, demandais-je ? Sa réponse fut courte, droit au but, et a guidé toutes mes actions dans la vie depuis...<br><br>
"LA VRAIE MANIERE DE REMBOURSER UNE DETTE N'EST PAS DE LE FAIRE, MAIS DE LA TRANSMETTRE."<br><br>
Les choses n'avaient pas bien tourné pour moi concernant la santé, la richesse et le bien-être jusqu'à ce point dans ma vie, où elles tombèrent sur un changement soudain cette nuit-là. J'ai appris plus tard (parmi BEAUCOUP d'autres choses) que Baan Dar s'était pris d'un intérêt direct et immédiat pour moi parce que ma situation lui rappelait beaucoup le mauvais début que sa propre vie avait pris, ainsi que les problèmes qu'il avait dû affronter pour y survivre. Cette nuit-là, il m'a pris sous son aile comme une sorte d'apprenti. Il s'est assuré que j'apprenne l'art des armes et la discrétion, que j'apprenne à lire et à écrire ! Il m'a pris avec lui dans ses voyages durant toute l'année suivante. Je servais de messager, valet, porteur, guetteur, cuisinier, tant de choses. J'ai vu d'autres villes, d'autres cités, d'autres races, d'autres provinces, et j'ai élargi ma vue et ma connaissance du monde loin au-delà de ce que j'aurais pu croire. Il m'enseigna à la fois la morale et la froide absence de pitié, et quand et comment les appliquer chaque fois que l'éthique de la situation l'exigeait.<br><br>
A la fin de l'année, il m'a donné une bonne dague, un cheval décent, les trois dents, et m'a laissé (non, ordonné) de suivre ma propre voie dans le monde à partir de ce jour, mais de me rappeler tout ce qui m'avait été donné, et de tenter de transmettre un tel cadeau à un autre, où et quand je trouverais le besoin et l'opportunité. Ce que j'ai fait, plusieurs fois... comme je suppose qu'il l'a fait aussi, et comme j'espère que mes différents élèves l'ont fait après moi (et les leurs aussi).<br><br>
Ainsi le légendaire Baan Dar fut vu toujours et encore dans différents pays de notre monde, en de nombreuses fois simultanées dans les périodes de besoin. Ainsi, la description est très dure à obtenir et à suivre, car en vérité, il y a eu, et il continuera d'y avoir, beaucoup de Baan Dar différents dans le monde. La leçon la plus importante qu'il ne m'ait jamais apprise était que "pour que le Mal triomphe, il ne faut pas tant que de nombreux hommes agissent en mal, mais seulement qu'une seule personne échoue à agir bien." Nous espérons seulement que nos efforts combinés et assemblés eussent produit assez d'hommes et de femmes qui n'échoueront pas à faire ce qui est juste, qu'importe les locaux, la morale, les lois, la religion, les convictions ou l'attrait de l'argent du royaume.<br><br>
La légende grandit toujours. La Sombre Lame Vengeresse sur les silencieuses Ailes de la Nuit. Le Saint Patron du Loup Solitaire. Les Mille Yeux et Oreilles, les Cent Bras irrespectueux du Temps ou de la Distance. Immortel, Maître du Déguisement, Homme aux Mille Visages, Formes et Tailles, Doux, Tranchant, Jovial, Sévère. Tout le Mystère de "l'Homme Inconnu et Immortel"... pas un simple homme ni dieu non plus, mais une file de graines semées sur la terre et parties grandir dans la forêt. Comment concilier cette vérité avec les histoires de cruauté et les bandes de "Baan Dar" ou "Bandits" ? Certains sont des voleurs jaloux qui prennent ce nom seulement pour l'aura de mystère et espèrent se cacher dans son ombre. Les autres sont des histoires déformées à l'inverse par ceux qui sont justement servis par Baan Dar, nullement entravés par les détails des lois et usages. Certains sont des récidivistes écartés du vrai chemin par la tentation et retournant à leurs anciennes manières. Nombreuses sont les choses auxquelles n'importe quel Baan Dar ne pourrait répondre, car d'autres ont agi sous le même nom. Certaines sont des histoires de poissonnières, inventées de toutes pièces pour effrayer les enfants et les pousser à obéir. Certaines sont laissées comme une partie du "Mystère" qui est à la fois la cape et le bouclier vers les desseins cachés : un cas où la peur inspirée par le conte sert à contourner le besoin des bras ou de l'action.<br><br>
Mais, dans l'ensemble, le vrai Baan Dar est une chaîne d'êtres qui ont appris à agir sur ce en quoi ils croient, et se tiennent pour porter le poids de l'action nécessaire sur leurs propres épaules.<br><br>
Ne vous battez pas si vous pouvez éviter le sang ou la guerre, mais si vous devez faire la guerre, faites-la avec tout votre coeur et votre puissance. Restez-en aux menaces si les menaces suffisent ; mais ne faites jamais de menaces que vous seriez réticent à mettre à exécution si nécessaire. Utilisez tous les arts à portée de main. Mais gardez toujours le vrai but à l'esprit. Restez Grand, mais n'oubliez jamais comment vous incliner pour aider un autre.<br><br>
[Note :<br><br>
Le reste des parchemins sont des contes et récits des différentes parties de la légende, certains telles que transmis de bardes en bardes, certains comme les histoires vraies sous-jacentes dans les ballades. Ces fragments doivent encore être traduits et débattus. Ce fragment, cependant, contient le noyau de la Révélation et la vraie source des questions entourant la légende de Baan Dar. Qu'en dites-vous, Lecteur ? En ce qui me concerne, je ne sais pas... mais Dieu ou une chaîne d'esprit liés, sans rapport les uns avec les autres, comme expliqué ici... je sais que Baan Dar EST une force dans nos terres et dans nos vies, et qui apporte l'espoir à beaucoup qui en ont besoin, et la pause à beaucoup que je méprise.]<br><br>
- Arkan, scribe de Daggerfall en l'an 2E24
Ius, dieu animal :
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Ius, dieu animal<br>
Par Buljursoma<br><br><BR>
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Les statues que l'on peut apercevoir en Val-Boisé mais aussi en Lenclume ou encore en Elsweyr et qui représentent une sorte d'humanoïde difforme portant un bâton sont celles de Ius, le dieu des animaux.<br><br>
Le bâton qu'il porte tient son origine de la légende du boeuf et du mauvais fermier. Il semble qu'un jour, un mauvais fermier ait décidé de tuer tous ses animaux pour faire une grande fête. Selon ce que l'histoire raconte, les animaux furent tués les uns après les autres puis préparés pour un grand festin. En dernier, le fermier vint pour le boeuf afin de l'égorger. Le boeuf, ne voulant pas devenir le dîner d'autrui, pria Ius très bruyamment. Sa prière vint évidemment comme un énorme Meuh !<br><br>
A cet instant précis, Ius apparut portant un grand lot de poids de balance. Sans explication, Ius mangea le fermier et disparut. Depuis ce jour, Ius l'extrêmement agité a toujours été représenté portant une gigantesque balance avec lui. Les adorateurs locaux de Ius n'ont aucune idée du pourquoi et ne semblent pas s'en soucier. Bien que cette histoire fut considérée au mieux comme fantasque, je connais personnellement un raton laveur qui a déjà parlé au Boeuf. C'était avant que le Boeuf n'aille remplir le garde-manger de l'auberge locale.<br><br>
Je n'ai aucune information d'une manière ou d'une autre sur la validité de ce second mythe. Il est cependant très traditionnel.<br><br>
Il semble que plusieurs années auparavant, avant le règne d'Uriel Septim VII, avant le règne de Cephorus Septim II, oui, même avant l'époque de Pélagius Septim III (puisse son nom être longtemps vénéré !), vivait un wombat qui était l'animal de compagnie de Dame Greelina, fille du seigneur Prufrock de Rochecrique. Dame Greelina aimait son wombat si fort, et lui l'aimait aussi avec l'intensité passionnelle qu'un marsupial peut donner.<br><br>
Malheureusement, c'était un temps de grand chagrin en Rochecrique. Une pestilence avait frappé la ville, infectant toutes les réserves fraîches (qui étaient constituées de framboises et quelques mauvaises herbes qui rendaient les femmes argoniennes d'apparence très attirante pour ceux qui en consommaient) ; puis une peste vint, affligeant presque chaque cordonnier de hoquets chroniques ; finalement, une sorcière avait jeté un sort aux citadins de sorte que les seuls mots que n'importe qui pourrait prononcer étaient "Hmmm. Précisément." Toutes les boutiques, les magasins et les guildes fuirent la ville plus vite qu'une chose extrêmement rapide.<br><br>
Dame Greelina vit que son père, désespéré du déclin de la ville, était souffrant, aussi, elle prit son wombat avec elle et lui dit : "Père, mon wombat peut tous nous sauver, car il est sacré aux yeux du dieu Ius, le dieu des animaux. La seule raison pour laquelle je ne vous l'ai pas dit plus tôt est parce que je suis dans cette période de l'adolescence durant laquelle il me déplaît de communiquer. Mais s'il vous plaît, demandez à mon wombat d'exaucer un souhait, et Ius le réalisera, car mon wombat m'aime."<br><br>
Le roi pensa que c'était assez farfelu, mais n'avait rien à perdre, et il prononça donc un modeste souhait auprès du wombat : "Tout ce que je désire, c'est qu'une boutique vienne s'installer à Rochecrique et ne parte jamais, quelles que soient les calamités."<br><br>
J'aurai du préciser qu'avant cela, le roi s'était toujours montré cruel envers le wombat (il avait pour habitude de le lécher et d'essayer de le coller contre les murs) ; aussi, le wombat et Ius créèrent un magasin d'équipement en face des portes du palais qui ne partit jamais. La famille royale finit par devenir folle et s'entre-dévorer (et ironiquement, le wombat fut l'un des premiers à succomber). Mais c'est pour cela qu'il y a toujours un magasin d'équipement qui bloque les portes du palais de Rochecrique. Si vous ne me croyez pas, allez-y et voyez par vous-même. <br>
Le mythe de la création des Tsaescis :
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<DIV ALIGN="CENTER"><BR>Le mythe de la création des Tsaescis : Et nous le mangeâmes pour le devenir<br>
<DIV ALIGN="LEFT"><BR>Il y eut le Coup, et l'Oeuf fut divisé en douze mondes, un pour chaque serpent qui avait un nom, et les noms des serpents étaient vivants et s'enroulèrent sur eux-mêmes pour devenir d'autres oeufs, car les noms s'autofécondent, et le Nommage continua et continua. Selon les calculs, la séquence aléatoire apprit très astucieusement que la fragmentation se réservait à l'oeil gauche. Les royaumes des variations ont été les preuves nécessaires. <br>
<br>Il y eut la Morsure, qui rompit les douze mondes et leur nom-oeufs, et les Mordants mâchèrent les nouveaux noms des plus faibles serpents jusqu'à ce que la mort soit connue des plus petits et vos alphabets disparurent mais pas le nôtre. L'état de repos devint digne de reproches, si segmentés qu'ils furent, ainsi, la chaleur fut gaspillée dans l'oeil droit. Et par pitié, nous vous donnâmes le langage qui était mort mais marchant si vous l'utilisiez, ce que vous fîtes, bien que les formes alimentaires passagères devinrent problématiques.<br>
<br>Il y eut le Glissement, quand les écailles étaient maintenant les noms-morsures qui se déplaçaient librement, et les parleurs du langage mort saignèrent dans le non-parlé, qui est un oeuf-nommage inversé, qui glisse dans la mue de plus de morts, qui ne peut pas être rachetée dans le quadrant de la faim, et maintenant nous ne pouvions plus être détachés, car les douze-à-un parlaient toujours inintelligiblement sauf pour nous, qui mangeâmes votre glissement pendant la saison des trompettes alors que les Mordants empoisonnèrent la séquence aléatoire jusqu'à ce que nous vînmes et en fîmes de la musique, car c'est la seule chose qui pouvait sauver la proie qui portait toutes les formes de confusions non encore décrites par les calculs. Certains d'entre nous découvrirent l'honneur, bien que plus encore trouvèrent l'idée de modération, qui s'est transformée en le processus de sélection identique et nous créâmes notre manger de cette façon. <br>
<br>Il y eut la Mue, qui enfla en une sphère de communications comestibles et c'est ainsi que la séquence commença à trouver de nouveau la proportion. Les nom-oeufs qui avaient survécu sans aussi se transformer en poudre de calcul s'installèrent et devinrent les eaux-dreughs, ce qui fut la première chose à finalement renfermer les risques tentés par le Coup. Les signaux de l'Estomac écrivirent un document complexe de conditions. C'était la carte de variation, appelée daï. <br>
<br>L'Atteinte arriva, où les mouvements de daï progressèrent à travers les îles de communication comestible et les formes alimentaires pouvaient s'entreposer. Une Atteinte s'effilocha mais l'Enroulement de son ventre forma une ligne virtuelle étoilée, qui rendit le nourrissage lucide. Nous glissâmes jusqu'à l'imago et le Nommâmes astucieusement. Les eaux obéirent et les noms morts prirent leur place dans la séquence aléatoire. Les premiers serpents nous retournèrent en transmissions qui répondirent à l'alphabet-virus que nous consommâmes finalement. Par le daï relatif, nous l'oeuf-nommâmes et avalâmes toute source-information pour préserver le virus et devînmes immortels par ce moyen. Au-delà de la ligne étoilée, le mort-parler continua. <br>
<br>La Ponte ensuite arriva, et nous changeâmes en des formes qui avaient été accordées par les informations sources des premiers serpents, qui étaient marchant-en-or, qui est un modèle. Les écailles se lièrent étroitement dans la séquence aléatoire avec la musique qui mangeait toujours, que nous nourrîmes avec vous. Les basses formes créèrent un oeuf cherchant mais nous le donnâmes à manger à la musique également. Puis le Mordant-Muant grandi obliquement dans le champ de réception et connu un Enroulement et la maîtrise fut nôtre, née par les calculs. Le nom final était Tsaescence et nous le mangeâmes pour le devenir et il n'y a plus aucune variation.<BR>
De la lycanthropie (il semble revenir assez fréquemment celui-là) :
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De la lycanthropie<BR>
Par Varnard Karessen<BR><BR>
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Comment peut-on s'intéresser à l'étude de la lycanthropie ? J'ai interrogé plusieurs de mes pairs et ai découvert qu'ils se sont lancés dans ces études après une horrible rencontre avec un lycanthrope d'un type ou d'un autre. Je ne fais pas exception.<br>
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En Bordeciel, une ancienne tradition consiste à frotter une racine de canis sur les arbres entourant sa maison pour se protéger contre les ours-garous. Quand j'étais jeune et stupide (par opposition je pense, au fait qu'aujourd'hui, je suis vieux et stupide), j'avais toujours espéré rencontrer un ours-garou pour voir s'ils étaient aussi impressionnants que le disaient les légendes. Je suivais d'étranges traces dans les bois jusqu'à ce qu'elles disparaissent, sans peur, sans penser même à ce que je ferais si j'atteignais mon but. Par la barbe de Thorig, j'ai eu de la chance que mes investigations fussent vaines.<br>
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Quand j'ai finalement rencontré un lycanthrope, ce n'était pas un ours-garou. C'était un loup-garou, le lycanthrope "commun" que l'on peut trouver partout en Tamriel. Mon père était prêtre et durant les plus froides périodes de l'hiver, il autorisait les mendiants et autres canailles de Falkreath à rester dans la chaleur relative du cellier de son temple. On leur donnait même du ragoût d'orge tiède. Mes frères, mes soeurs et moi nous réjouissions de sa philanthropie, car à certains moments de l'hiver, il semblait y avoir dans le cellier une fête permanente. Il y avait toujours des voyageurs avec des contes intéressants et excentriques, et l'atmosphère du cellier était toujours détendue et amicale. Jusqu'à cette nuit.<br>
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Par une tradition établie, les mendiants malades ou qui voulaient plus se reposer que manger et discuter allaient sur les lits les plus éloignés et les moins éclairés du cellier où ils pouvaient espérer un peu de calme. Nous profitions d'une chanson, et ma soeur Gethessa dansait pour l'amusement de tous. La chanson s'est terminée, mais le choeur continuait depuis le coin le plus ténébreux du cellier. Aussi ivres et incompréhensibles qu'étaient la plupart des chanteurs, il ne nous fallut qu'une minute pour comprendre que le son que nous entendions n'était pas un chant mais un hurlement.<br>
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Nul ne s'en préoccupa car certains des plus vieux clochards souffraient de cauchemars effroyables. Cependant l'un des assistants de mon père alla faire taire celui qui hurlait ainsi, et au moment où il disparut dans le noir, un autre son se fit entendre : le grognement d'un loup. Nous entendîmes alors l'assistant hurler tandis que l'autre hurlement s'effaçait.<br>
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"Un loup-garou !" cria le vieux barde qui dirigeait la chanson. Tout le cellier plongea dans le chaos.<br>
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Je fus poussé hors du cellier et dans la neige par la première vague de panique mais j'ai pu voir que certains des vagabonds les plus braves (ou les plus saouls) se ruaient dans les ténèbres pour se battre contre le lycanthrope. Bien entendu, il furent tous tués presque instantanément.<br>
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Mon père, apprenant la présence de ce visiteur malvenu verrouilla le cellier dès que le dernier survivant du carnage eut quitté les lieux. Un mage de guerre expérimenté de la guilde des Mages de Falkreath, qui avait une dette envers mon père, entra dans le cellier et tua la bête.<br>
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"Pas si dur," dit-il alors qu'il ressortait en portant la carcasse avec lui. "L'hiver a dû être rude pour lui aussi." Malgré ces paroles viriles, le sang sur son visage et son torse ne provenait pas seulement de sa victime.<br>
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Les loups-garous ne reviennent pas à leur forme humaine après la mort, en dépit de ce que prétendent les légendes. J'ai eu l'opportunité de voir le corps du monstre dans la neige avant qu'il ne fût emporté au loin et brûlé. Les crocs, couverts de la chair des mendiants, étaient horribles à voir, mais les griffes me choquèrent plus encore. J'ai depuis vu des lycanthropes vivants se battre contre des golems, des atronachs et d'autres créatures ne craignant pas les armes ordinaires, et en ai conclu que leurs griffes agissent comme des armes naturellement enchantées.<br>
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Comme le loup-garou est le plus commun des lycanthropes, le terme lycanthropie a été utilisé depuis les temps anciens pour décrire la maladie qui transforme les hommes en demi-bêtes, mais le terme ne fait strictement référence qu'aux hommes qui se transforment en loups-garous. Ceci n'est toutefois que de la sémantique. Il y a certainement des différences entre les sept formes de lycanthropie documentées en Tamriel, mais il y a plus de similarités encore.<br>
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Dans le Marais noir et le sud de Morrowind, des crocodiles-garous hantent les marais. Le Marais noir partagent aussi avec la Province Impériale et les régions humides d'Elsweyr la vile présence de lions-garous. Tandis que les vautours-garous du Val-Boisé ne se trouvent dans aucune autre province, le sanglier-garou est à l'aise à la fois dans les climats de Hauteroche et de Lenclume. Comme je l'ai mentionné, l'ours-garou est le plus commun des lycanthropes de Bordeciel, et il se trouve aussi dans les parties nordiques de Hauteroche, de la Province Impériale et de Morrowind. Le loup-garou peut être trouvé dans toutes les provinces. Le septième lycanthrope, que je n'ai jamais vu mais dont mes pairs de confiance m'ont assuré l'existence, est le requin-garou, qui rôde dans les océans autour de Tamriel.<br>
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J'ai passé ma vie à catégoriser et observer les lycanthropes, mais parfois, je sens que je ne suis encore qu'un enfant piégé dans un cellier dans mes tentatives de les comprendre. Je sais, par exemple, que la lycanthropie peut être soignée tout de suite après l'infection, mais après un certain temps, la victime est condamnée. Personne à ma connaissance n'a pu être soigné après avoir subi la première transformation. D'un autre coté, un de mes collègues a enquêté sur un couvent de sorcières, dans les collines de Pointe-Glen en Hauteroche, qui aurait la réputation de posséder un remède. Je reste sceptique.<br>
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Peut-être est-ce parce qu'ils sont maudits que les lycanthropes sont si agressifs. J'ai étudié le contenu de l'estomac d'un loup-garou et ai trouvé plus de restants de baies et de racines que de chair animale. Ma conclusion est qu'ils n'ont pas besoin d'attaquer et de dévorer les humains pour survivre. Cependant, pour d'autres raisons, ils le font. Les lycanthropes deviennent-ils fous à cause de leur maladie, ou ressentent-ils le besoin de la répandre comme une forme de procréation ? Je ne sais pas. Mais je ne suis pas certain que, sans être lycanthrope soi-même, nous puissions le savoir. Et bien entendu alors, il est trop tard. <BR>
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L'épopée du Faucon gris :
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L'épopée du faucon gris<BR>
Par Anido Jhone, éditeur<BR><BR>
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[Tel que découvert et traduit par Anido Jhone, archéologue royal, à partir d'un ancien tome :<BR><BR>
Cette histoire date d'une époque incertaine de l'ère Deuxième, plus probablement après l'époque de la peste Knahaten ; c'est du moins ce que j'ai pu en déduire en raison des indices que donne ce texte. Que le récit soit vrai ou inventé, cela reste une histoire intéressante sur le thème de la survie.<BR>
Le lecteur me pardonnera, je lui fais confiance pour cela, d'avoir traduit cette épopée de manière quelque peu informelle. Je pense que le message qu'il nous livre est universel et ne devrait pas être mal interprété.<BR>
Appréciez ce texte, tendre lecteur.<BR><BR>
A.J.J.] <BR><BR>
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Le Faucon gris, un petit vaisseau de guerre de l'Archipel de l'Automne, patrouillait en haute mer, à la poursuite d'un pirate qui avait pillé la côte. Les trois premières semaines se passèrent sans incident. Deux heures après le coucher du soleil, leur vingt-deuxième jour de navigation, la vigie repéra la pointe d'une voile à l'horizon, à la lueur des lunes. "Voile ! A tribord, quart avant !" cria la vigie du Faucon gris. L'équipage et le capitaine du Faucon gris s'éveillèrent rapidement et dévalèrent sur le pont. "C'est l'bateau qu'on r'cherche, cap'taine," dit la vigie.<BR><BR>
"Branle bas de combat ! Archers, à vos postes !" hurla le capitaine, "En avant toute !" Les deux bateaux se rapprochèrent, et une silhouette sombre sortit du gaillard d'avant du bateau pirate. La silhouette fit des gestes avec ses mains, et une gigantesque boule de feu vola en direction du Faucon gris. La boule de feu toucha le Faucon gris en plein dans ses voiles, les embrasant rapidement.<BR><BR>
La silhouette fit alors un nouveau geste. D'énormes projectiles de glace jaillirent de ses mains, et touchèrent le Faucon gris juste en-dessous et au-dessus de la ligne de flottaison, perçant de larges trous dans sa coque. Le Faucon gris était mortellement blessé. Le capitaine hurla : "Abandonnez le navi..." quand il fut coupé par une flèche tirée depuis le vaisseau pirate qui le toucha en pleine gorge.<BR><BR>
Alors que le Faucon gris, en flammes et donnant de la bande, sombrait dans la mer, un des marins, Darik Crachemer, réussit à éviter les flèches et les sorts des pirates pour arriver à un canot de sauvetage qu'il abaissa dans les ténèbres en contrebas. Au moment où le canot toucha la mer, une forme grise y sauta rapidement. Darik regarda et reconnut Helnor Grognefléau, un mercenaire khajiit qui était affecté à la défense du navire. Les deux compagnons d'infortune s'éloignèrent en ramant du bateau, alors que le Faucon gris finissait sa descente dans les profondeurs. Dans les ténèbres, le vaisseau pirate ne les vit pas passer. Après s'être éloignés suffisamment pour être en sécurité, les deux rameurs tombèrent de fatigue.<BR><BR>
Au petit matin, le lendemain, ils firent un inventaire de ce qui se trouvait dans le bateau de sauvetage. Normalement, le bateau contient suffisamment de nourriture et d'eau douce pour sept personnes durant au moins dix jours.<BR><BR>
En lieu et place de cela, Helnor trouva cette note qu'il lut à haute voix à son compagnon : "Il a été constaté durant une inspection que la nourriture de ce canot de sauvetage viole les règlements de la marine de l'Archipel de l'Automne. En accord avec l'article concerné, elle a été confisquée puis détruite. Un ravitaillement peut être obtenu en présentant cette note au bureau des approvisionnements du port. Signé : Lieutenant-inspecteur Soufflevallon."<BR><BR>
Darik dit alors à son compagnon khajiit : "Nous avons suffisamment d'eau, mais pas de nourriture. Qu'allons-nous pouvoir faire ? On pourrait essayer de pêcher, mais nous n'avons pas d'appât. Nous n'avons aucune chance d'atteindre la côte avant de mourir de faim. Ca nous prendrait au moins un mois dans ce rafiot -" "Attends, j'ai une idée," dit Helnor avec un éclat rayonnant dans ses yeux de félins.<BR><BR>
Six semaines plus tard, le canot entra dans le port de Corwich. Alors qu'on l'attachait au quai, une seule personne, maigre et affaiblie par les intempéries, en fut extraite. Un des ouvriers des quais regarda à l'intérieur du canot après que la personne fut apportée au guérisseur du port. "Hmm... qu'est-ce que c'est que ça ?" se demanda-t-il après avoir récupéré un grand os blanchi par le soleil qui traînait dans le canot.<BR><BR>
Après que le seul survivant du Faucon gris se fût remis, il fut appelé à comparaître pour la mort de Darik Crachemer. On l'amena donc auprès d'un magistrat. "Nous, à Hauteroche, avons une très basse opinion du cannibalisme. Vous avez intérêt à avoir une bonne raison pour justifier vos actes," mugit l'inquisiteur envers Helnor Grognefléau. <BR><BR>
"Pla Dame, à ce point ?" Helnor se leva et répondit : "Votre honneur, je n'avais pas le choix. Il n'y avait aucune nourriture et il nous fallait au moins deux mois pour rejoindre le port le plus proche. Nous avons donc décidé d'un commun accord que c'était la seule façon pour un de nous deux de s'en sortir." "Eh bien, je suppose que c'est compréhensible, même si cela reste dégoûtant," dit l'inquisiteur. "Vous pensez que c'était dégoûtant ?" se murmura Helnor, "Je n'avais aucun assaisonnement."<BR><BR>
"Une dernière chose, Monsieur Grognefléau, comment avez-vous décidé que ce serait vous qui mangeriez l'autre ? Vous l'avez joué à pile ou face ?" Helnor se redressa et dit : "Votre honneur, ce fut simple. Darik Crachemer était végétarien." "Affaire classée !"
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La chute de l'Usurpateur :
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La chute de l'Usurpateur<BR>
Par Palaux Illthre<BR><BR>
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Le peuple de Dwynnen célèbre l'Othroktide chaque année le 5 clairciel, date à laquelle, selon la légende, un homme surgit des étendues sauvages de Hauteroche et s'éleva face au mort-vivant du château de Wightmoor et le vainquit, devenant ainsi le premier baron de Dwynnen. Aujourd'hui, peu de gens croient encore à cette légende, mais il y eut fort certainement un baron Othrok de Dwynnen qui fut destiné à devenir un des plus grands héros de Hauteroche, voire même de tout Tamriel.<BR><BR>
La légende, comme n'importe quel enfant de Dwynnen vous le dira, raconte qu'il y a des années de cela (les archivistes s'accordent sur l'année 3E253), le peuple de Dwynnen était dominé par une liche et son armée de zombies, fantômes, vampires et squelettes. Othrok fut béni par les dieux, et reçut une armée d'hommes et d'animaux dans le but de détruire les morts. Il apporta la paix et la prospérité sur cette terre, devenant plus puissant à mesure que le pays s'améliorait. Des années plus tard, il mena l'insignifiante baronnie contre Camoran l'Usurpateur, et il sauva l'ensemble de Tamriel.<BR><BR>
Dans quelle mesure le baron devait être crédité pour la défaite de Camoran l'Usurpateur fut grandement débattu, mais il est incontestable qu'en l'an 3E267, l'avancée implacable de Camoran l'Usurpateur vers le nord en direction de Hauteroche fut arrêtée dans les environs de l'actuelle Dwynnen. Dwynnen est en vérité plus grande qu'elle ne l'était à l'époque du baron (il se trouve qu'elle n'avait pas de port), mais la bataille des Vagues de feu était bien une bataille côtière. Le fait que cette bataille n'eût probablement pas lieu à Dwynnen même n'amoindrit pas pour autant la participation du baron dans celle-ci.<BR><BR>
Camoran l'Usurpateur avait conquis Lenclume et Val-Boisé grâce à une large armée qui, selon la légende, était exclusivement constituée de morts-vivants et de daedra, mais était plus probablement composée de Rougegardes et d'Elfes des Bois. Dans tous les cas, l'Usurpateur invoqua les daedra et morts-vivants en Arenthia et remplaça peu à peu les invocations d'origine par les armées des territoires conquis. La plupart des armées de Val-Boisé étaient historiquement composées de mercenaires.<BR><BR>
La rumeur des conquêtes de l'Usurpateur atteignit Hauteroche au début de l'an 266, mais les préparatifs pour repousser l'invasion ne débutèrent pas avant l'année suivante. Les historiens attribuent deux facteurs à l'hésitation de Hauteroche. Les principales puissances de la Baie étaient gouvernées par des monarques particulièrement ineptes : autant Refuge que Sentinelle avaient des rois encore mineurs, et Daggerfall était déchirée par la lutte entre Helena et son cousin Jilathe. Le seigneur de Reich Gradkeep (aujourd'hui Anticlere) fut sévèrement malade pendant l'année 266 avant de périr à la fin de celle-ci. Pour faire simple, il n'y avait aucun chef en mesure d'unir la province contre l'Usurpateur. De tous ceux ayant un tant soit peu d'influence, au moins huit (les "Huit traîtres" de légende) prêtèrent allégeance en secret à l'Usurpateur pour protéger leurs terres.<BR><BR>
La seconde raison de la léthargie de Hauteroche concernait la profondeur des relations entre la province et l'Empire Septim. Pour la première fois depuis le début de la dynastie, un Empereur qui n'était pas Bréton ni n'avait passé son enfance en Hauteroche gouvernait Tamriel. La différence entre Cephorus II et son cousin Uriel IV qui l'avait précédé était épouvantable pour le peuple de Hauteroche. Même les Empereurs fous comme Pélagius III révéraient les Brétons plus que toutes les autres races, et des cousins et cadets des Empereurs avaient régné en Hauteroche depuis la fondation de l'Empire. Cephorus était un Nordique, qui s'entendait avec les provinces de Bordeciel et Morrowind. L'attitude des simples gens de Hauteroche fut plus favorable à Camoran l'Usurpateur, en tant qu'ennemi suprême de cet Empereur haï.<BR><BR>
Le baron et ses alliés moins légendaires, les dirigeants des royaumes d'Ykalon, Phrygia et Kambria, changèrent cette perception favorable. Les nouvelles des traitements barbares infligés aux prisonniers et aux terres conquises sous l'Usurpateur, pour la plupart vraies, se répandirent rapidement à travers leurs territoires, puis à d'autres régions neutres dans ce conflit. En l'espace de quelques mois, la plus grande armée navale jamais créée s'organisa le long de la Baie d'Iliaque, du côté de Hauteroche. Seule la flotte d'Uriel V tragiquement destinée à envahir Akavir lui fut comparable.<BR><BR>
La manière dont les forces combinées de Hauteroche vainquirent l'armée gigantesque de Camoran l'Usurpateur est certainement digne d'un long livre à elle seule. Et peut-être vaut-il mieux la laisser à l'imagination du public. Certainement, les conditions météorologiques furent défavorables à l'Usurpateur, ce qui est une raison suffisante pour supposer une intervention divine.<BR><BR>
Le but divin du baron Othrok est le thème central de l'Othroktide, après tout. Et comme l'écrivit le poète Braeloque, "Pour éclaircir les faits, le plus sage s'oriente toujours d'abord vers la fiction."<BR>
L'histoire de Lyrisius :
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L'histoire de Lyrisius<BR>
Par Bresne Smyth<BR><BR>
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Dans les temps anciens vivait un héros nommé Lyrisius. Il combattit contre les marchands d'esclaves akaviris et en tua plusieurs centaines à lui seul. Cependant, malgré sa vaillance, l'armée de Lyrisius fut mise en déroute et fut dispersée aux quatre vents. Lyrisius fuit dans les landes pour échapper aux chars akaviris.<BR><BR>
Loin du pays des hommes, Lyrisius entra dans une contrée dévastée. Au coeur de cette région abandonnée, il rencontra la vouivre. La grande créature écaillée se moqua des coups puissants de la lance enchantée de Lyrisius. Elle fit fondre d'un seul souffle ardent le bouclier Pavoirs, cadeau du Daedra Boéthia. Lyrisius, voyant qu'il ne pouvait pas vaincre la créature par la force des armes, se rendit.<BR><BR>
La vouivre était sur le point de dévorer Lyrisius quand le héros lui offrit d'être son esclave et serviteur. Plus fière que jamais, la vouivre accepta. Voyant que la vouivre était vulnérable à la vanité, Lyrisius lui dit : "Oh Grande Vouivre. Pour mon premier service, je te supplie de m'autoriser à polir ta seule écaille ternie."<BR><BR>
En effet, au milieu des grandes ailes de la créature se trouvait une écaille terne, clairement hors de portée de son long cou. Sa vanité était telle qu'elle descendit immédiatement une aile pour y faire grimper Lyrisius.<BR><BR>
Une fois à califourchon sur le grand lézard, Lyrisius glissa sa dague en dessous de l'écaille et dans la chair tendre de la bête. Bien qu'elle tourna et se tordit dans tous les sens, la vouivre ne put atteindre le héros. Finalement, elle prit les airs. Lyrisius se cramponna au cou de toutes ses forces alors que la vouivre virait, tournoyait et plongeait.<BR><BR>
Voyant que Lyrisius ne pouvait pas être éjecté, la vouivre demanda qu'il enlève la douloureuse lame. Lyrisius répondit, "Vole tout droit jusqu'à ce que tu voies une grande armée. Détruis cette armée et je retirerai ma lame."<BR><BR>
Avec un grand rugissement, la créature écaillée se mit en route. L'armée akaviri n'eut aucune chance contre la créature au souffle de feu. Ils n'ont jamais tourmenté Tamriel depuis.<BR><BR>
"J'ai fait comme tu l'ordonnais. Maintenant, rengaine ton dard," grogna la vouivre.<BR><BR>
Sachant qu'il pourrait être dévoré ou pire, Lyrisius retira la lame puis sauta de l'arrière de la vouivre en plein vol. En effet, l'immonde monstre avait l'intention de tuer le héros. La vouivre poursuivit Lyrisius qui chutait. Boéthia apparut aux côtés du héros tombant. Le félicitant pour avoir ultimement détruit l'armée d'Akavir, elle le transforma en corbeau. Lyrisius perdit rapidement la vouivre dans les nuages.<BR><BR>
La légende affirme que la vouivre vit toujours, bien que ceci se produisit durant l'ère Première, il y a fort, fort longtemps. La vouivre nourrit une rancune envers Lyrisius et tous ceux de son espèce. Elle s'est jurée de ne plus jamais faire confiance aux porteurs d'armes à deux jambes.<BR><BR>
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[Note de chercheur : si cette légende est fondée sur des faits, l'artefact Pavoirs fut totalement détruit. Aucune autre référence à celui-ci n'a été trouvée.]<BR>
Vampires de la Baie d'Iliaque partie I :
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Vampires de la Baie d'Iliaque<BR>
Partie I<BR><BR>
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Il existe plus d'une centaine d'espèces différentes de vampires en Tamriel. La Baie d'Iliaque comporte à elle seule neuf variations possédant chacune des pouvoirs et des capacités uniques. Je possède cette information non seulement parce que j'ai passé les dix dernières années de ma vie à faire des recherches sur les vampires, mais parce que pendant les sept années qui ont précédé, j'étais l'une de ces créatures.<BR><BR>
Le vampirisme est une maladie, comme la pourriture de cerveau ou le choléra, mais bien plus insidieuse. On peut devenir vampire à cause de certains objets magiques ou par la malédiction d'un puissant magicien, mais la source la plus commune est la morsure ou la griffure d'un autre vampire. Il n'existe aucun symptôme découlant de la contamination du vampirisme sauf un : si la victime dort après l'attaque, mais avant de devenir vampire, son sommeil sera empli de cauchemars.<BR><BR>
Durant cette période de deux à quatre jours, quand la maladie s'étend mais que la victime est toujours mortelle, pratiquement n'importe quel guérisseur de temple peut contrer la malédiction. Il n'y aura aucune autre mise en garde.<BR><BR>
Je ne me rappelle pas être mort. J'étais éclaireur pour un ordre de chevaliers que je ne nommerai pas. La fille d'un noble avait été enlevée par un mystérieux individu, et mon capitaine avait réussi à localiser son repaire. Je me suis profondément enfoncé dans les chambres humides du souterrain, jusqu'à ce que je trouve la fille, ou ce qu'il en restait : un cadavre couleur de neige, vidé de chaque goutte de son sang. J'ai su à ce moment ce qu'était le mystérieux individu, mais il m'a trouvé avant que je n'atteigne la sortie. Il parvint à prendre un bon bout de mon bras avant que je n'arrive à le semer. Je pensais être chanceux de m'en être sorti vivant. Quelle chance, vraiment.<BR><BR>
Le voyage pour rejoindre l'ordre des chevaliers durait cinq jours. Je décidai donc de me reposer de bonne heure afin d'améliorer l'état de mon bras, au cas où je rencontrerais d'autres difficultés. Je ne me souviens pas des rêves que j'ai fait cette nuit là ; seulement que je faisais quelque chose d'horrible et que je ne pouvais m'arrêter. Je me suis réveillé en criant. La nuit suivante, dans une auberge plus proche de ma destination, mon sommeil fut profond et sans rêves. La troisième nuit, je mourus.<BR><BR>
Bien sûr, je ne savais pas que j'étais mort. Je m'étais endormi dans un lit douillet, rempli de plumes, pour m'éveiller sur une plaque mortuaire froide et humide. Etourdi, j'ai ouvert la porte du mausolée dans lequel j'étais, qui devait être verrouille, il me semble. J'étais dans un cimetière tout près d'une ville que je connaissais, je me dirigeai donc vers celle-ci. Il était tard, alors il n'y avait que très peu d'âmes dans les rues. Je m'arrêtai pour lire un message public et remarquai la date. Elle était postérieure de deux semaines à ce que j'avais présumé.<BR><BR>
Alors que j'y réfléchissais, j'aperçus une fille, hôtesse dans mon auberge favorite de cette ville, qui marchait vers moi. Je l'appelai. Elle m'ignora. Je l'appelai par son nom, et elle se tourna vers moi, souriante, mais arborant une expression qui me dit qu'elle ne me connaissait pas. J'avais visité cette auberge en me rendant vers le repaire du mystérieux individu, mais elle ne me reconnaissait pas !<BR><BR>
Je lui dis mon nom. Elle répondit avec colère que c'était une bien mauvaise blague, que je ne ressemblais aucunement au brave chevalier qui visita cette ville, et que si je ne le savais pas, il était mort.<BR><BR>
Mes émotions étaient comme un écheveau emmêlé. Je pouvais voir qu'elle ne plaisantait pas, que je ne me ressemblais vraiment pas. Je fus touché par la tristesse qu'elle éprouvait envers mon décès, et horrifié par l'idée naissante de ce que j'étais devenu. Soudainement, un instinct puissant écrasa toutes mes pensées : la soif. Sans même y penser, je la saisis et lui tranchai la gorge. Je la vidai de son sang jusqu'à ce qu'elle ressemble au cadavre dans le repaire du mystérieux individu.<BR><BR>
Le reste de mon histoire est raconté dans Vampires de la Baie d'Iliaque, partie II.<BR>
Vampires de la Baie d'Iliaque partie II :
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Vampires de la Baie d'Iliaque<BR>
Partie II<BR><BR>
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J'ai raconté dans le premier chapitre de mon histoire comment j'étais devenu vampire, ainsi que mon premier meurtre. Quoique cela pourrait (et, bien entendu, devrait) horrifier le lecteur que ma première victime fût une amie du mortel que j'étais, il me semble que de telles personnes font des premières proies assez communes.<BR><BR>
Je laissai le corps blanc comme neige dans une ruelle, et courus vers le seul endroit où je me sentais perversement en sécurité, le mausolée. Pendant mes premiers jours en tant que mort-vivant, je me privai de sang pendant que je considérais mon sort. Je réappris ce que j'étais capable de faire, et je découvris que j'étais plus fort, plus rapide, plus résistant et plus agile qu'avant. Je possédais des pouvoirs que je n'avais vus que chez certains mages puissants lors de ma vie de chevalier. Plus tard, je me découvris d'autres capacités, comme une immunité totale à toutes les maladies. Pratique quand on déferle tel un chacal sur une ville frappée par la peste.<BR><BR>
J'ai aussi rapidement découvert mes faiblesses. Je ne pouvais plus supporter la lumière du soleil, une exposition de plus de quelques secondes me brûlant la peau terriblement. Il me fut aussi douloureux d'entrer dans des temples et autres lieux de cultes. Le pire effet, bien sûr, était ma soif de sang. Si je ne tuais pas une créature à sang chaud chaque nuit pour boire son sang, la soif me tenaillait, et mes blessures ne cicatrisaient pas, peu importe combien je me reposais.<BR><BR>
Est-ce le moment pour moi d'admettre qu'à un certain moment, j'ai aimé être une créature de la nuit suceuse de sang ? Il n'est pas impossible de vivre seulement la nuit, ce n'est gênant qu'en certaines occasions. Et je n'avais pas à tuer des humains chaque nuit, seulement des créatures au sang chaud. Les orques ont un sang riche et délicieux ; les rats sont un peu sucrés pour le seul repas de la nuit ; les lycanthropes sont un vrai régal, le mélange de bête et d'humain pratiquement décadent. Un vrai délice de gourmet.<BR><BR>
Environ un mois après ma mort, je m'amusais comme jamais auparavant. Une nuit, je reçus une lettre de quelqu'un qui prétendait faire partie de ma "famille". Curieux, je lui rendis visite dans sa taverne, et il m'apprit tout sur la tribu de vampires à laquelle j'appartenais : les Montalion. En échange de l'accomplissement de certaines tâches pour la "famille", l'homme allait m'entraîner afin d'améliorer mes capacités et talents vampiriques.<BR><BR>
Même si je n'ai jamais eu beaucoup de détails, j'ai compris que les deux principales différences entre les clans vampiriques sont la géographie et les pouvoirs. Seul les Montalion avaient le don de téléportation, mais les huit autres possédaient eux aussi des capacités qui leur étaient uniques.<BR><BR>
Mon mentor (c'est le titre qu'il se donnait) me félicitait après chaque mission, et me faisait de plus en plus confiance. Si je lui demandais, il me renseignait sur les nouvelles alliances des Montalion, qui ils manipulaient, qui ils chassaient. C'est à ce moment que je pris enfin peur. Les Montalion ainsi que tous leurs clans rivaux vidaient littéralement Tamriel de son sang.<BR><BR>
J'ai paniqué. Il fallait que je trouve un remède. Mais je ne trouvais nulle part de livre ou de rumeur indiquant que le vampirisme fût tout sauf permanent. J'avais alors décidé de me suicider, mais je voulais emporter les Montalion avec moi. Je joignis des guildes auxquelles ils s'opposaient, et j'échouai à chaque mission qui m'était donnée de façon spectaculaire. Je croyais que mon mentor allait se retourner contre moi, mais il est seulement devenu plus silencieux, moins enclin à partager des informations, jamais violent. Il ne se sentait pas concerné. Il avait probablement vu des vampires comme moi avant.<BR><BR>
Voici pourquoi il ne m'attaqua jamais : les immortels peuvent se permettre d'être éternellement patients.<BR><BR>
Finalement, il refusa de me donner d'autres missions. Il refusa même de me parler, mais il ne quitta jamais sa taverne. Je pouvais aller et venir, il me regardait sans jamais dire un mot. C'est à ce moment que je reçus une autre lettre.<BR><BR>
Il y en a plusieurs comme nous, anciennement vampires, qui savent quoi chercher. Nous sommes patients aussi ; nous avons appris de notre non-vie. Nous regardons et écoutons, et nous contactons de façon anonyme les vampires qui veulent mettre fin à la malédiction.<BR><BR>
Contrer la malédiction est possible, mais à peine. C'est très dangereux, mais quand vous êtes maudit, le seul véritable danger est qu'il n'y a pas d'échappatoire.<BR><BR>
La femme frappée d'une flèche :
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La femme frappée d'une flèche<BR>
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Je tiens cette histoire de source sûre, d'un bon et honnête compagnon, dont l'ami fut témoin de l'incident. Je crois sincèrement que cela s'est vraiment passé, aussi fantastique que cela puisse paraître.<BR><BR>
L'ami de mon ami, Terron, visitait la cité-état de Rivefort en Elsweyr durant un été particulièrement chaud et se rendait sur la place du marché. Si vous n'êtes jamais allé à Rivefort, sachez qu'il y a toujours foule sur cette place, bien plus que dans n'importe quelle autre ville comparable. Les gens de la campagne s'y rendent chaque jour dans leurs chariots et calèches.<BR><BR>
En dépassant une de ces calèches, Terron remarqua que son seul occupant était une femme, assise les yeux fermés et les mains derrière la tête. Etrange vision, pour sûr, mais il pensa qu'elle devait dormir. Terron poursuivit son chemin.<BR><BR>
Un peu plus tard, après qu'il eut fini ses achats au marché, Terron passa devant la même calèche. La même femme y était assise. A présent, elle avait les yeux ouverts, mais les mains toujours derrière la tête.<BR><BR>
"Tout va bien, madame ?" demanda-t-il.<BR><BR>
"J'ai été touchée par une flèche derrière la tête et je dois retenir ma cervelle," fut la réponse de la dame.<BR><BR>
Terron ne savait que faire. Il courut jusqu'à la place du marché et se heurta littéralement à un guérisseur et son compagnon chevalier. Ils étaient de bonnes gens et acceptèrent de l'aider.<BR><BR>
Il fallut arracher la portière de ses gonds, car la femme l'avait verrouillée et craignait de se déplacer pour la rouvrir. Lorsqu'ils parvinrent à pénétrer dans la voiture, ils virent qu'elle maintenait de la pâte d'orge à l'arrière de sa tête. <BR><BR>
Apparemment, dans la chaleur de cette journée, une jarre de pâte d'orge avait explosé en sifflant telle une flèche et avait frappé la femme à l'arrière de la tête. En y portant la main pour sentir ce qui l'avait frappée, elle avait touché la pâte, et cru qu'il s'agissait de sa cervelle.
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La légende du lac des amants :
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La légende du lac des amants<BR>
Par Croll Baumoval<BR><BR>
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La nuit est très sombre. Le vent secoue doucement les saules. Tout est calme, ou semble l'être, près des rives du lac. Les lunes de Tamriel se réfléchissent sur la surface ondulante de l'eau. L'appel d'un hibou résonne. Aucune lueur n'émane du château voisin ; il semble désert.<BR><BR>
Alors que la nuit se prolonge et que les satellites de la planète se déplacent à travers les cieux, une faible lueur apparaît près du château. La lumière se dirige lentement vers le lac et, atteignant la berge, s'arrête. Un visage, indubitablement celui d'une belle femme, se tient là, regardant avec mélancolie les eaux sombres. Sa lanterne vacille dans la brise, et l'illumine. Des larmes ruissellent le long de ses joues ; sa robe, belle autrefois, est désormais en lambeaux et souillée.<BR><BR>
La surface du lac s'agite, mais pas sous l'effet du vent, car la nuit est devenue aussi silencieuse que sombre. Lentement émerge de l'eau le visage d'un homme, un guerrier, entièrement paré de l'armure d'un chevalier sur le champ de bataille. Il semble flotter au dessus de l'eau en direction de la femme, puis s'arrête devant elle.<BR><BR>
"Madylina," prononce le guerrier fantôme.<BR><BR>
"Mon seigneur, Gerthland," soupire la ravissante Madylina en s'agenouillant. "Tu est venu à moi, une fois de plus."<BR><BR>
"Oui," répond Gerthland, "Les journées sont longues en attendant la nuit où je peux revoir ma bien-aimée."<BR><BR>
Les amants, face à face, se regardent avec mélancolie, incapables de se toucher ou de s'embrasser, incapables de satisfaire leur amour non consommé, jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aurore commencent à teinter le ciel. Gerthland laisse choir quelque chose à terre, tout comme Madylina, alors qu'ils se quittent. Les eaux du lac prennent à nouveau possession du beau chevalier et la jeune fille rentre lentement au château. Alors que la surface de l'eau s'immobilise dans une douce ondulation et que la lueur de la lanterne de Madylina disparaît, l'aurore point au dessus du lac.<BR><BR>
Sur la berge se trouvent deux belles roses, l'une pourpre et l'autre blanche comme neige. Le lac, par ses ondulations, emporte les deux fleurs et les entraîne dans ses profondeurs, laissant le rivage aussi nu qu'il l'était dans les heures précédant la tombée de la nuit.<BR><BR>
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Les citadins près du manoir Gerthland déclarent souvent avoir vu ces amants durant leur rencontre nocturne. L'auberge Aux Soies du Sanglier résonne toujours de conversations à ce sujet. Seigneur Gerthland et Dame Madylina qui étaient fiancés. Seigneur Gerthland appelé au combat pour défendre le pays. Hergen, le sorcier du château, s'enflammant d'amour et de désir pour Madylina et repoussé par celle-ci. La mort de Gerthland sur le champ de bataille. La mort de Madylina, de sa propre main, en apprenant cette nouvelle. La malédiction, jetée par Hergen sur leurs âmes, qui ne leur accorderait pas le repos tant que Madylina n'aurait pas accepté de devenir l'épouse du sorcier, même dans la mort.<BR><BR>
Hergen, à ce jour, erre à travers les salles désertées du manoir Gerthland, espérant que Madylina accepte sa demande. Et les amants renouvellent leur rencontre, durant quelques instants chaque nuit, sur les rives du lac désormais connu comme le Lac des Amants.<BR>
Le marteau d'Oelander :
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<DIV ALIGN="CENTER"><FONT COLOR="000000" SIZE="3" FACE="Magic Cards"><BR>
Le marteau d'Oelander : un conte instructif pour enfants<BR>
par Krowle<BR><BR>
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Il était une fois deux enfants, Froedwig et sa jeune soeur Silvanda, qui s'étaient promenés toute la matinée. Le soleil de midi était haut dans le ciel et il répandait chaleur et lumière. Ils avaient quitté leur village rougegarde, Granitsta, tôt ce matin pour une journée à la campagne, un pique-nique, et avec un avertissement sévère de leur père d'être rentrés avant la tombée de la nuit. Ils traversèrent un énorme champ dépouillé de tout sauf un unique buisson de roses en plein milieu.<BR><BR>
La petite fille interrogea Froedwig sur ce lieu.<BR><BR>
"Eh bien," dit-il, "selon notre père, une grande bataille s'est déroulée en cet endroit il y a beaucoup d'années. La bataille reçut la visite du dieu de tous les guerriers, Reymon Bras-d'Ebène, qui obligea les chefs à finir la bataille et à retourner chez eux. On dit que, depuis, le buisson de roses s'est développé là où il se tenait ce jour."<BR><BR>
"Oh, comme c'est excitant," gloussa Silvanda.<BR><BR>
Les enfants continuèrent leur voyage en approchant des bois. Alors qu'ils entraient dans la forêt, l'air devint très frais et un silence profond semblait les envelopper.<BR><BR>
"Qu'est ce que c'est ?" <BR><BR>
Silvanda montrait un grand trou dans le sol d'où dépassait un long et épais poteau. Autour du trou, des plantes épineuses s'étaient développées en un mur impénétrable.<BR><BR>
"Je ne sais pas," dit Froedwig, "mais regardons si nous pouvons voir de plus près."<BR><BR>
"Stop !"<BR><BR>
Ils s'arrêtèrent. <BR><BR>
Regardant au-delà du trou, les enfants virent un vieux Rougegarde fort âgé. Sa barbe grise, ses quelques cheveux et ses épaules courbées n'eurent certainement pas soutenu l'ordre autoritaire qu'il avait donné. Mais les enfants s'étaient arrêtés juste au moment où il s'approchait.<BR><BR>
"Qui êtes-vous ?" bégaya Froedwig alors que Silvanda se cachait soigneusement derrière le dos de son frère.<BR><BR>
"Mon nom est Hoennig Groevinger, et je vis dans ces bois."<BR><BR>
"Pourquoi ne pouvons-nous examiner votre trou, maître Groevinger ?" demanda Froedwig.<BR><BR>
"Parce que, mes chers enfants, ce trou et ce qu'il renferme sont maudits. Maintenant, qu-qu-qu-i êtes-vous au juste ?" bégaya-t-il en imitant Froedwig.<BR><BR>
Retrouvant finalement son sang-froid, Froedwig se présenta : "Je suis Froedwig-aj-Murr du village de Granitsta. Voici ma soeur Silvanda. Nous nous promenons. Pouvez-vous nous parler de ce trou mystérieux ?"<BR><BR>
"Eh bien," dit le vieil homme tandis que lentement il s'installait par terre, "pourquoi donc ne vous asseyez-vous pas ici avec moi, et je vous raconterai l'histoire du marteau d'Oelander. C'est le manche de la légendaire arme plantée là-bas dans cette crevasse."<BR><BR>
Sur cela, les enfants s'installèrent dans des positions confortables devant le vieux forestier Rougegarde.<BR><BR>
Groevinger commença son histoire : "Il y a maintes années s'est déroulée ici une immense bataille, menée dans ce champ même..."<BR><BR>
"Oh oui, je sais," dit Silvanda, interrompant le vieil homme. "Elle fut arrêté par le dieu guerrier Reymon Bras-d'Ebène, et le buisson de roses magique a poussé là où il se tenait ce jour..." continua-t-elle sans reprendre son souffle.<BR><BR>
Le vieil homme s'éclaircit bruyamment la gorge, en faisant recroqueviller encore une fois la petite fille derrière son frère. <BR><BR>
"Maintenant, si je pouvais continuer sans interruption... Le jour où la bataille fut achevée, un jeune soldat rougegarde s'est arrêté à cet endroit tandis qu'il partait pour retourner chez lui. Il portait l'équipement qu'il avait utilisé sur le champ de bataille, qui comprenait un marteau de guerre merveilleusement façonné que lui avait donné son père. L'arme était admirablement forgée et, ce que le jeune homme ignorait, c'est qu'elle était enchantée et l'avait protégé jusqu'à que la terrible bataille prit juste fin."<BR><BR>
"Le jeune homme, du nom d'Oelander, se reposait exactement sous cet arbre. Soudainement, il fut confronté à un magicien habillé tout en noir de la tête aux pieds. Sans même un comment-allez-vous, le magicien exigea qu'Oelander lui donne son marteau. Toujours enivré par la bataille, le jeune homme regarda simplement l'homme en noir et rit. Le magicien, tremblant de fureur, souleva ses mains pour lancer un sort horrible contre le soldat. Cependant, le jeune homme fut plus rapide. L'énorme marteau de guerre siffla dans les airs, frappant le magicien d'un coup mortel juste au moment où le sort quittait ses doigts. Il y eut une puissante explosion."<BR><BR>
Les enfants regardèrent le vieil homme avec de grands yeux. Il retint une grimace et continua.<BR><BR>
"Des nuages de poussière et de fumée couvrirent la clairière, et, quand l'air fut dégagé, ce trou là-bas s'était formé, avec la poignée du marteau en dépassant. Oelander et le magicien avaient disparu ! Les buissons épineux que vous voyez ont grandi immédiatement autour du trou, et à ce jour, personne n'a pu s'approcher assez près pour enlever cette arme merveilleuse. Beaucoup ont essayé et tous ont échoué. Il est dit que seul quelqu'un d'un mérite exemplaire pourrait le prendre."<BR><BR>
Tout à coup, les deux enfants se relevèrent à l'unisson et crièrent, "Oh, regardez comment le jour est passé. Nous devons y aller. Si nous arrivons en retard à la maison, notre père sera en colère contre nous."<BR><BR>
Au moment où ils se retournaient pour partir, Froedwig dit au vieil homme, "Merci à vous, maître Groevinger, de nous avoir parlé du marteau d'Oelander. Vous savez, je reviendrai peut-être un jour et essayerai de le récupérer !"<BR><BR>
Pendant qu'ils disparaissaient de sa vue, le vieil homme se dit, "Ah, oui, maître Froedrig-aj-Murr, vous pourriez bien réussir cela."<BR>
Guide des nymphes :
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Guide des nymphes<BR>
Par Vondham Barres<BR><BR>
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J'ai grandi comme disciple, un ascétique dévoué à la connaissance, dont les yeux voyaient de la beauté dans les passages fascinants d'un vieux tome poussiéreux, de l'amour dans la chandelle qui me permettait d'étudier lors de nuits sans étoiles, de la passion dans les arguments percutants d'un débat mort depuis longtemps. Je suis un étudiant qui n'a jamais eu son diplôme et qui n'a jamais été expulsé.<BR><BR>
Quoique je n'essaie pas de me justifier, je devrais me définir plus en détail. Je ne suis pas quelqu'un que l'on pourrait qualifier de prude. En fait, je peux parler de sujets d'une façon détachée qui ferait rougir les prostituées les plus débauchées de Cielfaucon. J'ai écrit un essai sur la Maison de Dibella comme un disciple devrait le faire, analysant le culte de la beauté et des relations physiques comme quelqu'un pourrait étudier l'assolement des cultures ou le système digestif d'un orque. Je supportai à peine mes connaissances qui avaient tendance à cligner de l'oeil et à rigoler bêtement.<BR><BR>
Maintenant que c'est dit, le lecteur comprendra que lorsque je décidai d'apprendre le langage des nymphes dans le but d'étudier leurs personnalités et leur culture, ce n'était pas une décision poussée par la lascivité ou la luxure. Les érudits ont historiquement négligé les nymphes en tant que sujet digne de recherche, probablement à cause de préjugés à leur égard. Les sages avec qui j'ai discuté du sujet ont intelligemment et éloquemment formé des phrases qui, simplifiées, peuvent être traduites par : "Les nymphes ressemblent à de jolies femmes nues qui gambadent en fredonnant et qui aiment le sexe. Qu'auraient-elles à dire ayant un quelconque intérêt ?"<BR><BR>
Alors je fis face à un projet des plus fastidieux : étudier et rechercher une espèce inconnue est un défi potentiellement gratifiant. Si le sujet était négligé parce que la communauté scientifique l'avait estimé indigne d'intérêt, ce serait là un défi potentiellement gratifiant mais décidément frustrant. Si je passais des mois à apprendre sérieusement leur langue ainsi que leur culture tout en passant du temps en leur compagnie, pour ensuite me rendre compte que les préjugés se révéleraient corrects, le terme de "risée" ne suffirait alors à me décrire.<BR><BR>
Ainsi, excité et nerveux pour des raisons indépendantes du comportement notoirement débauché de mes sujets, je commençai mes recherches. Je maîtrisai le langage, une langue mélodieuse qui sonne comme de l'elfique sauvage ou du féerique mais qui ne partage aucun vocabulaire avec celles-ci. J'étudiai les légendes, pour me rendre compte que c'était, en général, à peine plus que de la pornographie et de grossières conjectures.<BR><BR>
Ensuite, il me fallait trouver une nymphe.<BR><BR>
De ma situation centralisée dans la Cité impériale, j'ai trouvé facile de communiquer avec plusieurs temples et guildes connus dédiés aux études dans toutes les provinces. Les réponses n'étaient pas toutes de nature sérieuse, mais l'une d'entre elles, de l'école de Julianos à Sentinelle, me fut d'une grande aide. Au maître Oitos ainsi qu'à ses disciples, j'offre ma sincère gratitude.<BR><BR>
Les nymphes sont des créatures extrêmement timides et discrètes, malgré ce que les histoires les plus obscènes vous raconteront. Je n'ai jamais parlé à quiconque qui ait été approché par elles. Parler avec une nymphe demande de l'énergie et de la patience.<BR><BR>
Par pure courtoisie pour sa vie privée, je ne donnerai pas ici l'emplacement de la petite grotte près de la côte de Lenclume où j'ai trouvé la nymphe. Cela prit trois mois d'attente patiente, laissant des cadeaux là où je savais qu'elle les trouverait, avant que la nymphe ne reste immobile à mon approche.<BR><BR>
Je me rappelle que j'apportai un bouquet de tétias blanches et mauves, elle les regarda, puis me regarda, et sourit. L'effet de son sourire était vraiment magique, j'en suis convaincu. Son corps était, bien entendu, parfait ; son visage joli et serein ; ses cheveux comme des flammes de soie. Avant qu'elle ne sourie, elle était belle de façon abstraite, telle la sculpture parfaite d'un maître. Le sourire la rendit abordable, et ainsi, terrifiante.<BR><BR>
"Pour vous," lui dis-je, tentant ma première communication avec une vraie nymphe.<BR><BR>
Son sourire grandit, puis se transforma en ricanement, pour finir en éclat de rire. Le lecteur a sans doute entendu parler du rire d'argent des elfes. Le rire des nymphes est spontané, direct, et très... suggestif.<BR><BR>
"Et qu'attends-tu de moi en échange, mortel ?" me demanda-t-elle.<BR><BR>
"Je suis..." Il n'existe pas de mots dans le langage des nymphes pour dire érudit, "Je suis un homme qui aime apprendre, et je voudrais en apprendre sur vous."<BR><BR>
Ce que je fis.<BR><BR>
Les nymphes sont les créatures les plus sages et les plus merveilleuses de Tamriel. Ma nymphe, son nom est Ayalea (une transcription phonétique grossière d'un mot qui sonne plus comme un vent léger s'échappant d'une fissure dans une pièce vide) et elle en sait plus sur les comportements et la diversité des créatures des bois que les plus grands érudits elfes des bois que j'ai jamais rencontrés. Elle m'apprit des choses sur les fleurs et les fantômes, et sur des créatures trop rapides et timides pour avoir jamais été aperçues par l'homme.<BR><BR>
Ayalea m'enseigna à apprendre pour la toute première fois. Comment ouvrir mon esprit à toutes les possibilités de la vie, et comment utiliser ce savoir, au lieu de simplement l'emprisonner dans mon cerveau comme un dragon le fait avec sa horde de trésors.<BR><BR>
Si jamais vous rencontrez une nymphe, parlez-lui !<BR><BR>
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Note de l'éditeur : L'écrivain Vondham Barres n'est plus un érudit travaillant à l'Université impériale. Il déposa ce manuscrit et disparut du monde civilisé. Nous ignorons où il se trouve actuellement.<BR><BR>
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Les diamants brisés :
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Les Diamants brisés<BR>
Par Ryston Baylor<BR><BR>
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Je me souviens de ma première fête des Diamants brisés dans les Landes de Glénumbrie, alors que je n'étais encore qu'un gamin. Je me souviens très bien des grandes festivités qui célébraient la fin des récoltes, Mi-l'An, la nouvelle année ou la fête de l'Empereur.<BR><BR>
J'ai des souvenirs de tout cela remontant à avant que je ne comprenne vraiment la signification de nos célébrations. Chaque année, le dix-neuvième jour de soufflegivre, ma famille et moi-même allions nous promener autour d'un château dont il ne subsistait que les ruines, et qui se trouvait en un endroit reculé et sauvage, avec tous ceux que nous connaissions dans les Landes. Nous formions un énorme cercle autour des ruines, main dans la main, et nous nous inclinions respectueusement en chantant une mélodie appelée Sephavre.<BR><BR>
Durant des années, nous fîmes cela et je n'ai jamais demandé pourquoi. Il est étrange que des enfants normalement curieux, d'après mon expérience, ne posent jamais de questions sur les Diamants brisés, et les adultes ne communiquent à ce sujet que fort peu volontiers. Progressivement, alors que nous en apprenons plus sur notre terre natale par nos études ou les bavardages d'anciens proches, nous en venons à deviner puis connaître la signification des Diamants brisés.<BR><BR>
En tant que natif des Landes de Glénumbrie, je ne saurais avoir une vision objective, mais des visiteurs que j'ai rencontrés m'ont rapportés que la peine, ou plutôt la honte des natifs, est presque accablante. Ils laissent une impression qu'un terrible et ancien crime brûle encore dans les consciences des habitants des Landes. Même si cela ne s'est pas produit de notre vivant, nous savons que la dette n'a pas encore été remboursée.<BR><BR>
Je veux parler, évidemment, du meurtre de Sa Terrible Majesté Kintyra II, Impératrice de Tamriel, un matin d'hiver de l'année 3E123, le 23 soufflegivre pour être précis.<BR><BR>
Nous ne connaissons pas le nom du château où elle fut retenue prisonnière ; nous ne connaissons pas les noms de ses meurtriers (même si nous savons que celui qui a ordonné son exécution fut son cousin et usurpateur Uriel III) ; nous ne connaissons pas l'endroit où elle fut enterrée. Mais nos ancêtres savaient que leur juste chef était emprisonnée quelque part sur leurs terres, et ils ne firent rien pour l'aider. Et pour cela, nous sommes couverts de leur honte.<BR><BR>
Ce matin-là, quand nos arrières-grands-parents apprirent la mort de Kintyra, tous furent épris d'horreur et de regret de n'avoir pas agi. Tout le peuple de Pointe-Glen et des Landes de Glénumbrie fouilla tous les châteaux impériaux à la recherche du responsable. Ils formèrent des barrières avec leurs corps pour essayer de les intercepter. Tous les drapeaux où figuraient le symbole de la famille Septim, le Diamant rouge, furent déchirés et brûlés, et des diamants brisés recouvraient la neige.<BR><BR>
L'hymne qu'on chante durant le jour des Diamants brisés, comme je l'ai déjà dit, est appelé le Sephavre. J'ai demandé à tous dans les Landes de Glénumbrie ce que signifie ce chant, car il est en vieux bréton et chaque génération ne le connaissait que parce que ses parents le lui avait enseigné. Personne ne connaissait le sens exact des mots ; pas même le ton ni l'émotion des mots ne peuvent être aisément traduits. Quand j'ai pu m'adresser plus tard à un érudit qui avait traduit fidèlement le Sephavre, j'ai commencé à comprendre pourquoi nos ancêtres l'avaient choisi comme hymne pour représenter la grande injustice du meurtre de Kintyra II et le chagrin qui imprègne encore les Landes de Glénumbrie depuis ce triste matin.<BR><BR>
Le Sepharve<BR>
Ames de nos pères, souffrez profondément,<BR>
Car vous nous avez menés aux temps sombres,<BR>
Où nos propres âmes, remplies d'air,<BR>
Laissèrent l'ignorance et la vilenie se complaire<BR>
Sur ce qui fut jadis nos terres.<BR>
Hurlez, ancêtres, hurlez et rapportez-nous<BR>
Les souvenirs de nos obéissances au mal.<BR>
Nous faisons de notre mieux pour subsister,<BR>
Renonçant à nos âmes, nos coeurs et nos corps.<BR>
Nous ne combattrons point, et nous serons déchirés<BR>
Et tels des épaves dans un courant tourbillonnant,<BR>
Nous seront à jamais les agents de l'injustice,<BR>
Mais nous la porterons toujours en deuil.<BR>
Le conte du guérisseur :
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Le conte du guérisseur<BR>
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Depuis plus de vingt ans, je suis guérisseur au Temple de Stendarr. Comme le lecteur le sait sans doute, nous sommes le seul Temple dans la Baie d'Iliaque à offrir des soins et des guérisons aux fidèles comme aux incroyants, au nom de Stendarr, le dieu de la miséricorde. J'ai rencontré les plus misérables et les plus terrifiés. J'ai vu de braves chevaliers pleurer et de robustes paysans hurler. J'aime à penser qu'ainsi, j'ai vu les masques tomber, et vu les gens tels qu'ils sont.<BR><BR>
Le travail de guérisseur, après tout, est plus que simplement soigner les blessures et guérir les effets de poisons et de maladies. Nous conseillons et consolons ceux qui ont perdu tout espoir. Parfois, il semble que nos mots et notre sympathie font pour nos patients plus que nos sorts.<BR><BR>
Je me souviens d'un jeune homme fort malade qui était venu au Temple, souffrant de toutes sortes de maux. Après l'avoir examiné, je lui ai dit ce que j'en pensais, tout en prenant soin de ne pas l'affoler. Je l'ai laissé décider de la manière dont j'annoncerai les nouvelles.<BR><BR>
"Mon enfant, j'ai de bonnes nouvelles comme j'en ai de mauvaises," lui dis-je.<BR><BR>
"Je préfère entendre les mauvaises d'abord," me répondit-il.<BR><BR>
"Soit," dis-je, en le tenant par l'épaule au cas où il serait pris d'un malaise. "La mauvaise nouvelle, à moins que je ne me sois trompé, est que ton état va empirer pendant un jour ou deux. Et à moins que Stendarr ne t'accorde sa miséricorde, tu quittera alors ce monde. Je suis désolé, mon enfant."<BR><BR>
Malgré ces précautions, le coup porté n'en fut pas moins sévère. Le garçon était, après tout, encore très jeune. Il pensait qu'il avait la vie devant lui. Le visage inondé de larmes, il demanda : "Et quelle est la bonne nouvelle ?"<BR><BR>
Je souris : "En entrant ici, as-tu remarqué la femme chargée de convertir de nouveaux fidèles ? La voluptueuse blonde dans l'antichambre près du vestibule ?"<BR><BR>
Le visage du jeune homme retrouva ses couleurs. Bien sûr qu'il l'avait remarquée. "Oui ?"<BR><BR>
"Je partage sa couche," dis-je.<BR><BR>
Si un plus grand nombre de guérisseurs de Tamriel prenaient en compte les sentiments de leurs patients, et pas seulement la manière la plus rapide de les guérir et de s'en débarrasser, nous vivrions dans une société en bien meilleure santé, j'en suis convaincu.<BR>
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Refuge, joyau de la Baie :
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<DIV ALIGN="CENTER"><FONT COLOR="000000" SIZE="3" FACE="Magic Cards"><BR>
Refuge, joyau de la Baie<BR>
Par Sathyr Longleat<BR><BR>
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Refuge est l'une des plus glorieuses cités de Tamriel occidentale : étincelante dans sa beauté contemporaine, brillante par son passé. Elle est une ville estimée plus que toute autre en Hauteroche : aucune autre n'a contribué, et ne continue à contribuer autant à la culture des Brétons. Les esprits de ses enfants de génie continuent à hanter les rues ; vous pouvez les voir sur les toits à pignon, dans les boulevards géants, les marchés aromatiques. Les habitants de Refuge apprécient instinctivement leur passé, mais ne sont pas obsédés par celui-ci comme les habitants de Daggerfall semblent l'être. On sent que l'on se trouve dans une ville moderne lorsqu'on visite Refuge, mais il y a une magie dans l'air qui ne saurait venir que de trente-deux siècles de civilisation.<BR>
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Il est difficile pour les historiens d'attribuer une date à la création de Refuge. Une sorte de colonie existait à l'endroit où le fleuve Bjoulsae se jette dans la Baie d'Iliaque probablement depuis la huit-centième année de l'ère Première. Les marchands et les pêcheurs de Refuge étaient entourés de groupes hostiles : la capitale orque d'Orsinium s'était développée comme de la mauvaise herbe empoisonnée au nord, et les pirates et les pilleurs akaviris s'étaient installés dans les îles à l'ouest. Il n'y a aucun mystère quant au nom de Refuge. Après les combats que la plupart des voyageurs durent supporter pour traverser l'extrémité orientale de la Baie d'Iliaque, le petit village de pêche sur le Bjoulsae était d'un repos bienvenu.<BR>
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Nulle par dans les annales de recensement tant vantées de l'occupation par Bordeciel n'est mentionnée Refuge. Dans les annales de Daggerfall, la lettre du roi Joile à Gaiden Shinji de l'Ordre de Diagna contenait la référence suivante : "Les orques ont considérablement harcelés les habitants de Refuge et nuisent aux affaires au coeur du pays." La date indiquée par la lettre est 1E948.<BR>
<BR>
Refuge s'est réellement épanouie après l'effondrement d'Orsinium en 1E980. Les commerçants et les négociants avaient joué un rôle décisif dans la constitution de la route du commerce masconienne, réduisant de ce fait l'activité des pirates dans la Baie. En ce temps, Refuge occupait les deux berges du fleuve Bjoulsae. Une riche famille marchande, les Gardner, construisit un palais fortifié sur la rive de Hauteroche et, avec le temps, permit à des banques et à d'autres commerçants de s'installer dans ses murs. Ce fut un Gardner, Farangel, qui fut proclamé roi lorsque Refuge reçu des ambassadeurs de l'Empire Camorian, et qui accepta le droit accordé à Refuge de se faire appeler royaume dans la mille-centième année de l'ère Première.<BR>
<BR>
Bien que Refuge devînt un royaume sous l'autorité d'une seule famille, les négociants continuèrent d'exercer un pouvoir incroyable. De nombreux économistes avancèrent que la continuelle richesse de Refuge, en dépit de toutes ses épreuves, vient de ce rapport privilégié entre les marchands et la couronne. La dynastie Gardner s'éteignit, remplacée par la dynastie Cumberland, puis par la dynastie Horley, et enfin, durant l'ère Troisième, par la dynastie Septim. Aucun citoyen d'un autre royaume d'âge comparable ne peut compter, sur les doigts d'une seule main, toutes les familles qui ont jamais régné. Jamais un roi de Refuge ne fut détrôné par une révolte ou un assassinat. Exceptés ceux de la dynastie Septim, tous les rois de Refuge peuvent faire remonter leur lignée jusqu'à un prince marchand de Refuge. Les marchands et le roi se respectent mutuellement, et ce rapport les renforce tous.<BR>
<BR>
Il suffit seulement de descendre dans le grand boulevard de Refuge pour voir la preuve physique de cette alliance unique. Allant du nord au sud, le boulevard de Refuge se divise soudainement, une moitié allant à l'ouest et l'autre allant à l'est. Les deux moitiés finissent dans des places identiques : une au château de Refuge, le palais originel d'Aphren Gardner, et l'autre à la place Cumberland, où se trouve le plus ancien et le plus riche marché de tout Refuge. Le message ici est clair : le roi et les marchands sont alliés et égaux.<BR>
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Refuge a survécu aux épidémies, aux sécheresses, aux pestes, à la piraterie, aux invasions et aux guerres avec bonne humeur et un grand sens pratique. En 1E2702, la population entière de la ville fut forcée de se réfugier dans le domaine fortifié des Gardner pour se protéger contre les pirates, les pilleurs akaviris, et la peste thrassienne. Une communauté moins débrouillarde se serait éteinte, mais les habitants de Refuge ont survécu pour enrichir Tamriel génération après génération.<BR>
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Ar'kay le dieu :
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<DIV ALIGN="CENTER"><FONT COLOR="000000" SIZE="3" FACE="Magic Cards"><BR>
Ark'ay le dieu<BR>
Par Mymophonus le Scribe<BR><BR>
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Qu'il soit su que les dieux étaient autrefois comme nous.<BR>
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Ark'ay, le dieu de la mort et de la naissance, était un ordinaire commerçant dont la seule caractéristique inhabituelle était une passion pour la connaissance. Pour s'adonner à son passe-temps, il était devenu un collectionneur avide de livres sur presque n'importe quel sujet qu'il pouvait trouver couché par écrit.<BR>
<BR>
Un jour, il découvrit un tome qui prétendait contenir les secrets de la vie, de la mort et du but de l'existence. Après des mois passés à étudier la logique compliquée, écrite en langage opaque, il pensa qu'il commençait finalement à comprendre ce que l'auteur voulait dire.<BR>
<BR>
Pendant ce temps, il s'était tellement concentré sur la compréhension du livre qu'il avait ignoré tout le reste : ses affaires commençaient à glisser vers la faillite, ses quelques amis avaient arrêté de lui rendre visite, il a ignoré la peste qui ravageait la ville, et sa famille était prête à le quitter.<BR>
<BR>
Juste au moment où il estimait que le livre lui ouvrait des visions de nouveaux mondes, la peste le frappa. Sa famille, par sens du devoir, s'occupa de lui, mais il sombra lentement vers la mort. Ainsi, en dernier recours, il pria Mara la déesse-mère de lui accorder assez de temps pour achever son étude du livre.<BR>
<BR>
"Pourquoi ferais-je une exception pour toi, Ark'ay ?" demanda Mara.<BR>
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"Mère Mara, je commençais enfin à comprendre ce livre et le sens de la vie et de la mort," répondit-il, "et avec un peu plus de temps pour étudier et réfléchir, je devrais être capable de l'enseigner à d'autres."<BR>
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"Hmm, il me semble qu'"enseigner à d'autres" est une pensée après coup dans le seul but de me convaincre," rétorqua-t-elle. "Quelle est donc la raison de la mort et de la naissance ?"<BR>
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"Il y a plus d'âmes dans l'univers qu'il n'y a de place dans le monde physique. Mais ce n'est que dans le monde physique qu'une âme a l'occasion d'apprendre et de progresser. Sans naissance, les âmes ne pourraient pas acquérir cette expérience et sans mort, il n'y aurait aucune place pour la naissance."<BR>
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"Ce n'est pas une explication très bonne, mais elle a des éléments de vérité. Peut-être qu'avec un peu plus d'étude, tu pourras l'améliorer," elle songea. "Malheureusement, je ne peux te donner 'un peu plus de temps.' Je peux seulement te condamner au travail éternel dans le champ d'étude que tu as choisi. Qu'en penses-tu ?"<BR>
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"Je ne comprends pas, mère," dit Ark'ay.<BR>
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"Tu as le choix, accepter la mort qui ne saurait tarder, ou bien devenir un dieu comme nous. Mais un dieu n'est pas une chose facile ni plaisante à être. Car en tant que dieu de la mort et de la naissance, tu passeras l'éternité à t'assurer que les décès et les naissances restent en correct équilibre dans le monde physique. Et en dépit de ce que tu crois comprendre, tu seras toujours au supplice de savoir si tes décisions seront réellement justes. Que décides-tu ?"<BR>
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Ark'ay passa ce qui lui sembla une éternité à réfléchir avant de répondre. "Mère, si mes études ne sont pas complètement erronées, mon seul choix possible est d'accepter cette charge et d'essayer de transmettre les raisons de la mort et de la naissance à l'humanité."<BR>
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"Qu'il en soit ainsi, Ark'ay, dieu de la naissance et de la mort.<BR>
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Le Bras d'Ebène :
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<DIV ALIGN="CENTER"><FONT COLOR="000000" SIZE="3" FACE="Magic Cards"><BR>
Le Bras d'Ebène<BR>
Par Witten Rol<BR><BR>
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Le sol vibre. Les puissantes armées continuent de mener leur implacable combat. Le champ de bataille est rouge, les rivières coulent cramoisies, le ciel reflète un rose profond. Au loin, la foudre éclate, et le tonnerre résonne. Deux énormes corbeaux commencent à survoler le champ ; leur noirceur contraste violemment avec les différentes nuances de rouge dans ce paysage de mort et de souffrance. Les brillants éclairs de lumière et le tonnerre s'intensifient. La rougeur ambiante du champ de bataille cède la place à une lueur dorée en provenance de l'est, pareille à un coucher de soleil estival. Depuis la fausse aurore, un imposant étalon doré et son cavalier approchent. Tout s'immobilisa soudainement sur le champ de bataille au moment où les deux camps reconnaissent Reymon Bras-d'Ebène, dieu de la guerre, compagnon et protecteur de tous les guerriers, également appelé le Chevalier noir, et son puissant destrier Maître de Guerre.<BR><BR>
Il chevauche jusqu'au milieu du champ imprégné de sang et met pied à terre. Sa silhouette est imposante. Son corps, grand et musclé, est engoncé dans une armure d'ébonite. Son casque ne cache pas sa gracieuse chevelure blonde aux reflets roux, ni sa barbe, aussi chatoyante que l'or, pas plus qu'il ne masque ses yeux d'un bleu acier qui semblent transpercer tout ce qu'ils croisent. Dans sa main gauche, il porte un imposant écu d'ébonite sur lequel est blasonné une flamboyante rose rouge. Alors qu'il lève son bras droit, tous peuvent voir le bras et une magnifique lame d'ébonite qui sont les extensions l'un de l'autre. L'épée et le bras fusionnés sont le résultat et le symbole des blessures subies par ce dieu au cours des batailles titanesques du commencement de ce monde.<BR><BR>
Les corbeaux viennent se poser sur ses épaules. Et, alors que la pointe de la lame semble toucher le ciel, la foudre tombe, le tonnerre éclate. Puis un calme total s'abat, provoquant un frisson dans les deux camps.<BR><BR>
Les dirigeants des deux armées s'approchent de Reymon Bras-d'Ebène et s'agenouillent. L'un après l'autre, ils exposent leurs motifs pour cette guerre. Chacun implore le soutien du Chevalier noir pour leur cause. Reymon Bras-d'Ebène écoute, mais ne semble pas prendre le parti d'un camp ou de l'autre dans ce conflit. Cependant, chaque chef a entendu la position exprimée par son ennemi. Et chacun sait désormais que cette guerre est sans fondement. Ils s'étreignent et se retournent vers leurs armées. Ils ordonnent à leurs forces d'enterrer leurs morts, de s'occuper des blessés puis de rentrer chez eux.<BR><BR>
Reymon Bras-d'Ebène remonte sur son étalon doré, Maître de Guerre, et à nouveau élève sa lame d'ébonite vers le ciel en tendant son bouclier blasonné d'une rose en direction des deux armées. Un gigantesque choeur d'acclamations s'élève des armées. Les corbeaux à nouveau prennent leur envol. La foudre et le tonnerre le suivent alors qu'il chevauche vers le soleil, suivi par les deux oiseaux.<BR><BR>
Les soldats exécutent les ordres qui leur ont été assignés. Ils s'occupent de leurs blessés et enterrent leurs morts. Lors de leur départ vers leurs foyers, chaque guerrier a la certitude que le grand dieu Reymon Bras-d'Ebène, en intervenant, a répondu à sa propre prière. Les deux camps ont gagné, aucun n'a perdu.<BR><BR>
Alors que les armées quittent le champ, l'eau des rivières se remet à couler claire, et une rose rouge commence à éclore près de la tombe d'un héros déchu.<BR>
Ghraewaj et les Harpies :
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<DIV ALIGN="CENTER"><FONT COLOR="000000" SIZE="3" FACE="Magic Cards"><BR>
Ghraewaj et les Harpies<BR>
Par Tidasus<BR><BR>
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Pendant le douzième jour d'âtrefeu, chaque année, les habitants des communes de Lenclume et de la baronnie de Lainlyn célèbrent Riglametha. Riglametha, dans le dialecte banthan de l'ancienne langue des Rougegardes signifie "offre-reconnaissante" et est le festival des grâces que les dieux ont accordées aux habitants de Lainlyn au fil des siècles. La tradition exige la représentation d'un certain nombre de pièces de théâtre sur les grands moments du passé de Lainlyn, et l'une des plus populaires est Ghraewaj, qui peut être traduit par "Les Corneilles Qui Furent Punies" ou "Les Corneilles Qui Punirent". L'ancien rougegarde est quelque peu vague avec son cas objectif.<BR><BR>
L'histoire de Ghraewaj, comme n'importe quel enfant de Lainlyn vous le racontera, est celle de la sororité maléfique d'adoratrices des daedras qui composent mensonges, malédictions, meurtres, et suicides afin de faire du mal au peuple de Lainlyn. Par-dessus tout, elles emploient leur beauté comme arme pour conduire les hommes à l'anarchie. Leur chef, la tentatrice Noctyr-a, séduit le baron non nommé de Lainlyn et est sur le point de le pousser à se suicider pour prouver son amour, lorsque la baronne arrive. La baronne amène Noctyr-a à porter une magnifique robe blanche provenant de sa garde-robe. "Regardez comme la robe brille de l'éclat de la perle, tandis que l'intérieur est doux, rembourré de plumes comme un duvet." Noctyr-a revêt la robe et le piège est révélé : la robe est magique et transforme Noctyr-a en un gigantesque oiseau noir. Le baron, qui n'est plus ensorcelé, massacre le grand oiseau et fait venir son cuisinier.<BR><BR>
La sororité, pendant ce temps, a envahi et transformé le château de Lainlyn en repaire pour leurs orgies décadentes. Au sommet de leur débauche frénétique, le cuisinier arrive avec un énorme rôti pour les garder en forme. Elles mangent le plat délicieusement cuisiné, et à l'apothéose de leur gavage, le baron et la baronne apparaissent pour leur dire à toutes qu'elles venaient de dévorer leur chef, Noctyr-a. Les femmes hurlèrent, croassèrent et furent soudain elles aussi transformées par la magie de la robe, en harpies, de vicieuses créatures mi-femme mi-oiseau.<BR><BR>
La chose intéressante au sujet de Ghraewaj, d'un point de vue savant, est combien l'histoire a changé et continue de changer au cours des années. Dans certaines versions de l'histoire, Noctyr-a est une innocente paysanne couturière et c'est la baronne qui est la chef cruelle et perverse des harpies. Noctyr-a prie Dibella qui lui offre le charme pour créer la robe magique, et elle et le baron vivent heureux pour toujours après que les harpies se soient régalées de la baronne transformée. Durant le long règne de la baronne vierge de Lainlyn, Viana la Pure (2E120 - 2E148), le baron fut dépeint comme conspirant de son plein gré avec Noctyr-a. Les harpies, par conséquent, ont deux oiseaux pour leur dîner.<BR><BR>
Il est peu probable qu'essayer de trouver la vérité que renferme l'histoire soit une étude rentable. Les harpies sont en effet une nuisance commune dans la Baie d'Iliaque, en particulier autour de Lainlyn. Elles ont leur propre langue, et les rares qui l'ont maîtrisée et qui ne furent pas dévorés par celles qu'il interrogèrent suggèrent que les harpies n'ont pas plus d'idées au sujet de leurs origines que nous. Dans une veine différente, un des seigneurs daedras les plus connus est appelé Nocturne, qui est souvent dépeinte comme une belle femme sombre tenant deux corneilles noires. Ce n'est pas un tour étymologique difficile que de dériver du nom de Noctyr-a soit Nocturnal soit Nocturne, ou vice-versa.<BR>
De Jephre :
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De Jephre<BR>
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Lorsque le peuple elfique traversa seul le pays en chantant des chants de puissance au milieu des arbres et des étoiles, Jephre le Chantre marcha parmi eux. Jephre était sensible à la nature sylvestre, et son coeur s'émerveillait du murmure des rivières et des ruisseaux. C'était Jephre qui avait appris aux oiseaux à pousser leurs chants des saisons, et lui qui avait enseigné aux rivières leurs doux clapotements éthérés. On dit que les arbres eux-mêmes s'approchaient pour l'écouter chanter par les chaudes nuits d'été de ces jours lointains. C'étaient en ce temps-là que les premières grandes balades elfiques sont nées, inspirées des chansons que Jephre avait appris à la jeunesse de ces bois qui batifolait au son de ces airs enjoués et aux ballades dédiées à la nature et à la forêt intacte. En vérité, il est vénéré comme le dieu du chant et de la forêt.<BR><BR>
Au Val-Boisé, on considère Jephre comme un des plus grands dieux sylvains ; des temples et des autels lui sont dédiés au plus profond des bois. La tradition elfique prétend que les enfants doués pour le chant ont été bénis par Jephre lui-même. On dit qu'il bénit les Elfes des Bois d'une affinité toute naturelle avec la nature et plus particulièrement la forêt. La plupart des forestiers elfes des bois vénèrent Jephre.<BR><BR>
C'est son goût prononcé pour la beauté naturelle qui le mena à l'Archipel de l'Automne. Il apprit aux grands oiseaux marins à chanter et transforma le déferlement de la vague sur la plage en un chant fait de murmures et de puissances mêlés. Les Hauts Elfes prétendent que rien qui ne vit a proximité de l'onde ne lui est étranger, qu'il s'agisse d'une plage, d'une rivière, d'un ruisseau ou encore d'une cascade. On dit aussi que même les oiseaux font le guet pour lui, en remerciement pour les mélodies qu'il leur a enseignées. On dit qu'il a fait don à ces elfes d'une beauté digne de celle de leur île natale.<BR><BR>
Il existe chez les Elfes noirs une légende disant que Jephre parcourait la terre avant le premier jour, et à la lumière des étoiles, il tissa un chant si beau que ces étoiles elles-mêmes dansaient sur son rythme. Encore aujourd'hui, certaines des étoiles clignotent et vacillent en souvenir de la chanson de la nuit et de l'obscurité. La plupart, si ce n'est tous les bardes elfes, rendent encore hommage à Jephre.<BR><BR>
Les temples de Jephre au Val-Boisé et sur l'Archipel de l'Automne glorifient l'ordre naturel des choses. La seule chose que Jephre ne tolérera pas est que l'on y porte atteinte à des fins malfaisantes.<BR>
L'île d'Artaeum (la version Daggerfall est identique à celle de Morrowind en VO) :
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L'île d'Artaeum
Par Taurce il-Anselma
L'île d'Artaeum est la troisième par la taille de l'Archipel de l'Automne. Elle est située au sud du village de Potansa (qui se trouve sur Moridunon) et à l'ouest de Runcibaie, sur le continent. Elle est surtout connue pour accueillir l'Ordre des Psijiques, sans doute le plus ancien ordre monastique de Tamriel.
La plus ancienne référence écrite évoquant les Psijiques remonte à la vingtième année de l'ère Première. Elle raconte l'histoire de Voernet, sage et auteur bréton de grand renom, se rendant sur l'île d'Artaeum pour y rencontrer Iachésis, maître des rites des Psijiques. Déjà, à l'époque, les Psijiques conseillaient les rois et promulguaient la "Voie des Anciens", qui leur avait été enseignée par la première race ayant habité en Tamriel. On prétend que cette philosophie méditative permettrait de soumettre les forces de la nature à la volonté de l'individu. Elle diffère de la magie pour ce qui est de son origine, mais les effets des deux sont fort semblables.
Cela dit, peut-être n'est-ce pas une coïncidence si l'île d'Artaeum a littéralement disparu de l'archipel au début de l'ère Deuxième, à peu près à l'époque de la fondation de la guilde des mages en Tamriel. Divers sages et historiens ont publié leur théorie à ce sujet, mais sans doute Iachésis et les siens auraient-ils été les seuls à pouvoir véritablement nous renseigner.
L'île refit son apparition cinq cents ans plus tard. Les Psijiques qui y habitaient étaient des personnes, majoritairement des Elfes, portées disparues lors de l'ère Deuxième et présumées mortes. Elles ne purent ou ne voulurent indiquer où s'était trouvée l'île d'Artaeum pendant tout ce temps, ni dire ce qu'il était advenu d'Iachésis et du conseil d'origine.
A l'heure actuelle, les Psijiques sont dirigés par le gardien du savoir Célarus, qui préside le conseil de l'île depuis deux cents cinquante ans. L'influence que le conseil a sur le reste du continent dépend des époques : les rois de l'archipel, et plus particulièrement ceux de Moridunon, consultent souvent les Psijiques et, au plus haut de sa gloire, c'est-à-dire avant son désastreux assaut sur Akavir, l'empereur Uriel V était très influencé par le conseil. On prétend qui plus est que la flotte du roi Orghum de Pyandonée aurait été détruite par une défense commune de l'empereur Antiochus et de l'Ordre des Psijiques. Les quatre derniers empereurs en date, Uriel VI, Morihatha, Pélagius IV et Uriel VII, se montrent soupçonneux à l'égard de l'Ordre, à tel point qu'ils refusent de recevoir les émissaires de l'île dans la Cité impériale.
L'île d'Artaeum est difficile à situer sur une carte. On prétend que certaines parties existent simultanément dans diverses dimensions et passent constamment de l'une à l'autre, soit aléatoirement, soit par décret du conseil. Les visiteurs se comptent sur les doigts de la main. Quiconque désire s'entretenir avec les Psijiques pourra établir des contacts à Potansa et Runcibaie, de même que dans la plupart des royaumes de l'Archipel.
Si l'île était plus accessible, nul doute qu'elle constituerait une destination de choix pour les voyageurs. Personnellement, je m'y suis rendu une fois et je rêve encore de ses prés idylliques, de ses bois brumeux, de ses lagons clairs et silencieux et de l'architecture psijique, à nulle autre pareille et qui s'intègre si bien à son environnement. Je me ferais entre autres une joie d'étudier la Tour de Céporah, relique d'une civilisation plus ancienne que celle des Elfes de plusieurs siècles et que les Psijiques utilisent toujours dans certains de leurs rites. Peut-être pourrai-je un jour retourner là-bas...
(Note : l'auteur se trouve actuellement sur l'île d'Artaeum, sur l'invitation gracieuse de maître Sargénius, membre du conseil.)
La bataille de Molag Béran (tirée du plugin officiel Entertainers) :
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La bataille de Molag Béran<BR>
(ballade Dunmer traditionnelle)<BR>
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Es-tu venu te cacher de la guerre,<BR>
Ou élever le guar sur tes terres,<BR>
Ou étais-tu avec les Gardes des Maisons<BR>
A la Bataille de Molag Béran ?<BR>
Car j'y ai été, j'ai combattu, j'ai pleuré,<BR>
Et goûté au sang et au tonnerre.<BR>
J'étais au front, avec masse et bouclier<BR>
Tandis que les Dunmers tuaient les Dunmers.<BR>
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La garde de la Maison Réthéran<BR>
Etait bien prête pour la bataille.<BR>
Ils vinrent fiers, en larges colonnes,<BR>
Mais fuirent comme de l'affolé bétail.<BR>
Nous tînmes position sur les rives du Tadras<BR>
Puis les prîmes par le flanc et les écrasâmes.<BR>
Le champ était rouge du sang des cousins<BR>
Déversé par les preux Drénim.<BR>
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Nous avons perdu des gentilshommes galants<BR>
Des rangs de la brave Maison Drénim.<BR>
Et bien des veuves errent, les pleurant<BR>
Sur les collines de Molag Béran.<BR>
Certains périrent à tort, d'autres à raison,<BR>
Tous pour les couleurs portées,<BR>
Et tant dirent au monde bonne nuit<BR>
A la bataille de Molag Béran.<BR>