Sylgol et Himril
De l'archiviste des lames Yavrian
Sylgol et Himril étaient deux frères, ils étaient nés de parents nordiques, Talan et Oltol, Sylgol était né deux ans avant son frère, Himril avait développé une affinité avec l’acier, Sylgol était beaucoup plus axé dans la stratégie, il réfléchissait avant de se jeter dans le corps à corps.
Bien que frères, les deux hommes ne s’appréciaient guère, ils furent tout de même enterrés dans la même tombe à leur mort. Himril mourut lors de la guerre draconique à la trentaine, tandis que Sylgol trouva la mort quelques années plus tard, lorsque dans une petite rivière il essaya de récupérer un anneau d’or aux gravures aussi étranges qu’indéchiffrables.
Ce livre contient l'emplacement de la tombe.
Nombre des membres des lames ont cherché le tombeau durant la troisième ère, après qu’il fut établi que cette légende ancienne n’était pas un mythe, mais l’emplacement exact est toujours inconnu, bien qu’on dise qu’il soit à proximité du culte du dragon. Bien qu'ayant été adopté par une bonne partie de Bordeciel, ce culte n'est pas assez peu développé pour que l'on puisse le chercher avec efficacité, certains disent qu'il se trouve à proximité d'une pierre dressée, mais cela n'aide guère.
Enfin, pour donner plus d’attrait à ce livre, voici, la mort, copiée d’après l’original, d’Himril face à Muhldhuleev, aile pourpre fendant les cieux.
La mort héroïque d’Himril face au dragon Muhldhuleev
Les cieux étaient emplis de la rage et du feu de nos ennemis, et les plaines que nous foulions baignées dans la lueur sanglante du soleil levant.
Mais nous, nordiques, n’allions point nous laisser vaincre par ces dovhs, quelqu’ils soient !
Moi Himril Hilsildun, fils d’Oltol, ordonne d’un cri de cor, que nos meilleurs fantassins se préparent à recevoir les pluies de dragons tombés sous nos Joor Zah Frul, lancés par nos voix fortes et sans peur, mais nous n’étions pas bêtes, seuls nos meilleurs parleurs pourraient maintenir les dragons à terre suffisamment longtemps pour pouvoir achever ces bêtes, les autres seraient chargé, au contraire, d’empêcher les dragons restants de ne pas intervenir lors des combats au sol, affronter un dragon à un contre cinquante est une chose, mais à un contre cinq en est une bien autre.
Puis, le premier cri retentit, on entendit distinctement un cri lancé par d'un gris d'acier qui se tenait face à nous à cinquante perches au dessus du sol.
Une pluie de petits météores s’abattit sur nous et nos boucliers levés pour parer cet assaut dérisoire, pour Alduin, prononcer ce cri en début de combat, semblait être plus une formalité qu’une réelle attaque.
D’un mouvement de tête, je signifiais à Farrod, Ieldil et Elbil, trois frères né il y a plus de cinquante ans, de préparer leur voix à prononcer le Fendragon.
Alors, regardant le ciel, défiant les dragons du regard, je criais sur Alduin et ses serviteurs et les faisait chuter un à un au sol.
Après qu’une dizaine de dragons eût été mis à terre, je fis signe à nos autres parleurs de maintenir les dragons restants à distance, le temps que nous tuions ce que venions de mettre à terre. Le combat commença dès qu’une trentaine de nos hommes furent cuits dans leur armure, nos haches, épées, masse, lances et arcs eurent vite raison de ces premiers dragons, mais il en restait encore, encore beaucoup, plusieurs centaines, nous répétâmes l’opération plusieurs fois de suite, et après une bicentaine de dragon tués, à bout de souffle, j’hurlais à un dragon pourpre, ce qui semblait être le dernier cri que je pourrais lancer de toute ma vie. J’entendis le dragon visé, tout en atterrissant contre sa volonté, prononcer ces paroles :
« Ainsi donc, tu défies Muhldhuleev celui qui brûla trois siècles de civilisation avant cet affrontement ?!
- En effet, et je te trouve bien présomptueux, tu n’es après tout qu’un des dovh que nous venons d’abattre, et tes entrailles iront recouvrir le sol d’ici peu.
- Ainsi donc meurt un héros nordique ! »
Un combat sanglant éclata alors, je sentis ma hache frapper maintes fois la gueule, les épaules, le dos, la queue du dragon sans percer ses écailles, le sang des dragons précédent ayant fait rouiller, ne serai-ce qu'un peu la lame de ma hache,, je réussis tout de même à lui arracher un bout de la mâchoire supérieure au prix de grandes brûlures et de deux doigts.
Après moult heures de combat, je tombais, à genou, face à un dovh trop puissant pour moi, au final, c’est moi qui aie été présomptueux.
Agonisant au sol, j’entendais mes hommes faire payer amèrement cet affront au dovh, après une minute, le dragon mourut, son sang se déversant sur le sol.
Puis, la douleur disparaissant, ma vision troublée s’obscurcit et je perdît conscience, au final, la guerre ne profitait qu’aux charognards.
Ainsi mourut Himril, fils d’Oltol