Re: Origine de nos pseudos
Posté : 25 juin 2010, 14:20
En tant que maîtresse sournoise des labyrinthes, scientifique de l'étrange et théoricienne tordue du non-sens, je vais vous livrer le récit auto-biographique de mon pseudonyme.
Cela va être à vous, en fonction de votre crédulité et de votre tendance mythologique, de démêler de quand commence la fiction et de où finit la réalité.
C'est très long, et autant que vous sachiez que c'est délibéré. Sinon, comment pourrais-je prendre mon rôle au sérieux...?
On ne peut pas passer douze des plus jeunes ans de sa vie à étudier le surnaturel, à parler de la nature obscure des choses qui nous entourent, où à vénérer la lune , sans que cela ne laisse des marques. Après tout, l'intérêt de la magie noire, malgré la loi rétroactive qui régit toute essence occulte, c'est qu'elle est l'apanage de ceux qui ont, ou imaginent avoir, une rancune destructrice envers le monde qui les entoure, et qui pensent que rien, pas même l'effet de triple-retour, ne peut les faire souffrir davantage. Généralement, c'est une erreur, et les marques peuvent en devenir indélébiles, tant sur le corps que sur l'esprit. Ici, on saisit le premier des trois sens: la consonance très proche du mot cicatrice.
Ensuite vient la période de remise en question, car à la jeunesse succède l'adolescence, et que celle-ci n'est vraiment pas la plus reposante des métamorphoses. Ayant un tel passé, et ne pouvant m'en défaire, une angoisse superstitieuse me rongeait. Avais-je réellement fait tout le mal, semé toute la douleur que contenait ma mémoire ? Comment, suite à tout ça, regarder le monde sans se demander d'où viendrait ma condamnation ? Ma marginalité venait-elle d'une nature intrinsèquement inhumaine, ou bien était-ce la conséquence d'une enfance peuplée de chimères ? A l'époque, ma phobie était de me retrouver en cage, et par conséquent, tout mon intérêt s'est reporté sur l'étude de la folie et de toutes ses nuances, de la plus bénigne à la plus sévère. Si j'étais folle, autant que je puisse mettre un nom sur ce qui me définissait. Si je connaissais ce nom, et les conséquences qui en découlent, alors je pourrais forger le masque nécessaire à me protéger de ce lieu où on enferme les fous. Mon deuxième est contenu dans le mot suivant: psychiatrique.
Et enfin, ce qu'on attendait sans le savoir. La recherche de stabilisation qui découle de l'âge adulte, ce fil de neutralité, si ténu qu'on se demande s'il ne s'agit pas là de la branche d'un arbre fantôme, d'une branche instable, de laquelle on arrête pas de glisser pour retomber dans le passé. Ce passé douloureux, mais qui fait néanmoins parti de soi. Alors depuis, je persiste. Je saute de branche en branche, en acceptant de plus en plus facilement de tomber dans le passé, et d'en tirer les leçons qui s'imposent. Un jour, je trouverai le bon arbre, l'arbre de la sagesse véritable. Et de cet ultime sens découle la phrase anglaise sous laquelle vous me connaissez aujourd'hui.
Cela va être à vous, en fonction de votre crédulité et de votre tendance mythologique, de démêler de quand commence la fiction et de où finit la réalité.
C'est très long, et autant que vous sachiez que c'est délibéré. Sinon, comment pourrais-je prendre mon rôle au sérieux...?
On ne peut pas passer douze des plus jeunes ans de sa vie à étudier le surnaturel, à parler de la nature obscure des choses qui nous entourent, où à vénérer la lune , sans que cela ne laisse des marques. Après tout, l'intérêt de la magie noire, malgré la loi rétroactive qui régit toute essence occulte, c'est qu'elle est l'apanage de ceux qui ont, ou imaginent avoir, une rancune destructrice envers le monde qui les entoure, et qui pensent que rien, pas même l'effet de triple-retour, ne peut les faire souffrir davantage. Généralement, c'est une erreur, et les marques peuvent en devenir indélébiles, tant sur le corps que sur l'esprit. Ici, on saisit le premier des trois sens: la consonance très proche du mot cicatrice.
Ensuite vient la période de remise en question, car à la jeunesse succède l'adolescence, et que celle-ci n'est vraiment pas la plus reposante des métamorphoses. Ayant un tel passé, et ne pouvant m'en défaire, une angoisse superstitieuse me rongeait. Avais-je réellement fait tout le mal, semé toute la douleur que contenait ma mémoire ? Comment, suite à tout ça, regarder le monde sans se demander d'où viendrait ma condamnation ? Ma marginalité venait-elle d'une nature intrinsèquement inhumaine, ou bien était-ce la conséquence d'une enfance peuplée de chimères ? A l'époque, ma phobie était de me retrouver en cage, et par conséquent, tout mon intérêt s'est reporté sur l'étude de la folie et de toutes ses nuances, de la plus bénigne à la plus sévère. Si j'étais folle, autant que je puisse mettre un nom sur ce qui me définissait. Si je connaissais ce nom, et les conséquences qui en découlent, alors je pourrais forger le masque nécessaire à me protéger de ce lieu où on enferme les fous. Mon deuxième est contenu dans le mot suivant: psychiatrique.
Et enfin, ce qu'on attendait sans le savoir. La recherche de stabilisation qui découle de l'âge adulte, ce fil de neutralité, si ténu qu'on se demande s'il ne s'agit pas là de la branche d'un arbre fantôme, d'une branche instable, de laquelle on arrête pas de glisser pour retomber dans le passé. Ce passé douloureux, mais qui fait néanmoins parti de soi. Alors depuis, je persiste. Je saute de branche en branche, en acceptant de plus en plus facilement de tomber dans le passé, et d'en tirer les leçons qui s'imposent. Un jour, je trouverai le bon arbre, l'arbre de la sagesse véritable. Et de cet ultime sens découle la phrase anglaise sous laquelle vous me connaissez aujourd'hui.