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Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 20:20
par malhuin
Merci Eldrak, d'ailleurs merci à tous de suivre régulièrement mon "cours".

(suite)

Les travaux s'arrêtèrent à l'a fin de l'année. En effet, le gel pouvait faire éclater le mortier humide. Pour protéger les murs inachevés, ils furent recouverts de paille et de fumier. Si beaucoup d'ouvriers retournèrent chez eux, certains, en particulier les forgerons et les charpentiers avaient encore du travail. Il leur fallait préparer les outils et le bois nécessaire à la reprise des travaux, au printemps.

Trois mois plus tard, les travaux purent reprendre. Maître Seranus avait à présent des ouvriers parfaitement habitués au travail qu'il leur faisait faire. Plusieurs équipes distinctes opéraient simultanément et se relayaient. Dès q'une section de fondation était terminée, des maçons remplaçaient les carriers qui partaient plus loin pour continuer leur travail.

De larges pans des remparts de la ville étaient déjà achevés. On édifia des tours en forme de u, ouverte vers la ville pour les défendre. A l'endroit où ces tours rejoignaient les murailles, celles-ci s'interrompaient. Normalement, des planches permettaient le passage, mais il était facile pour les défenseurs de les faire tomber et d'isoler ainsi une section des murs qui serait tombée aux mains de l'ennemi.

C'est à ce moment que la construction des tours des courtines intérieures et extérieures commença. Chacun de ces édifices était un authentique donjon autonome, avec ses propres réserves de vivre et capable de résister indépendamment.

La courtine extérieure était défendue à chaque angle par une petite tour, plus une au milieu de la muraille nord, et une autre au milieu de la muraille ouest. A l'est, face à la rivière, se trouvait le port et sa porte défendue par deux tours. Au sud, face à la ville se trouvaient les tours défendant la porte principale.

La courtine intérieure avait quatre grandes tours, de vrais donjons, une à chaque angle. L'entrée était elle aussi défendue par deux tours.

Dans chacune de ces tours, la salle du rez de chaussé servait à stocker les vivres qui permettaient à la tour d'endurer un siège prolongé.

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 20:28
par Yu Qi
:) :maitre:

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 20:33
par malhuin
Merci.

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 20:45
par Eldrak
Après ça, on se demande pourquoi on ne vous a pas encore décerné le prix Nobel d'histoire! :maitre:

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 21:53
par malhuin
Je l'ai expliqué sur un autre topic je ne suis pas un historien ou un archéologue.
Je suis un romancier.
Ce qui intéresse l'historien c'est de raconter l'histoire tel que l'on a besoin de la voir à l'époque où il écrit.
Ce qui intéresse un archéologue c'est de reconstituer la vie quotidienne des gens.

Moi, je suis d'abord un menteur.

Je ne fais que répéter ce que d'autres ont raconté puis, l'arranger à ma sauce. C'est cela mon vrai rôle : prétendre que je sais ce que je dis et ensuite de vous le faire croire.

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 22:06
par Eldrak
Et ça marche! :D

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 11 mars 2012, 22:11
par malhuin
Je crois que c'est Shakespeare qui disait : " On peut prétendre être ce que l'on est pas, si on a l'ambition de le devenir"

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 13 mars 2012, 18:57
par malhuin
(suite)

Durant l'été, on termina les portes qui menaient au château. La courtine intérieure n'avait besoin que de deux portes de bois renforcées de ferrures et d'une herse. mais, la courtine extérieure avait en plus un pont -levis. Grâce à un ingénieux système de contrepoids, il suffisait d'abaisser un levier pour le faire basculer. Le remonter demander cependant beaucoup de sueur à quatre hommes robustes.

De plus, pendant les travaux de construction, on avait séparé l'extrémité rocheuse du promontoire où se trouvait le château, de celle plane qui abritait la ville. A présent, une rampe artificielle permettait d'atteindre les portes et celle-ci s'élevait de plus de sept mètres. Relativement étroite et sans couvert, elle était exposée tout le long aux archers des tours et des chemins de ronde. Dans de telles conditions, une attaque frontale est tout bonnement impensable.

L'accès qui conduisait au port était apparemment plus facile à attaquer. Quoique débarquer face aux deux tours édifiée sur la grève, prendre d'assaut les portes qui fermaient le chemin d'accès entre ces tours puis remonter jusqu'au château, sous le feu des tours de défense pour ensuite attaquer le petit pont levis de la poterne ne soit pas non plus une partie de plaisir.

Une fois ces travaux finis, on abattis les baraquements édifiés au début de la construction pour les remplacer par de vrais bâtiments en pierre de taille qui permirent à la garnison, au forgeron et aux écuries d'être enfin logé en dur. Un nouveau bâtiment fut également rajouté pour servir de logis à Aeluis Equus et sa famille,ainsi que recevoir des visiteurs de marque. Il y avait même une salle pour célébrer des banquets. On adjoignit à ce grand bâtiment, un autre plus petit qui au rez-de-chaussé était une cuisine et qui à l'étage permettait de loger les domestiques.

Ce fut aussi à ce moment que l'on commença la dernière étape des travaux. Les murs et les tours, à présent complètement achevées, furent passées à la chaux. L'enduit blanc fit disparaître les blocs de pierre de l'édifice, pour donner l'illusion qu'il avait été sculpté d'un seul tenant. Une simple illusion, mais fort utile pour inspirer la crainte en renforçant l'aspect massif et imposant de l'ouvrage.

(à suivre).

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 13 mars 2012, 20:19
par Elianor
:honneur: :maitre:

Re: Armes et armures "historiques"

Posté : 17 mars 2012, 12:53
par malhuin
(suite)

La ville fortifiée reçut à l'époque de son achèvement un visiteur des plus distingué car l'empereur lui-même vint participer aux cérémonies. Un grand banquet fut donner. Toutefois, Aulus Equus eut de la peine à sourire. En effet, l'empereur n'était pas réelement venu faire des mondanités. Il était surtout venu étudier la situation en Bordeciel. Les nouvelles étaient plus que préoccupantes, Ulfric l'ours se dirigeait vers la ville à marche forcée. Il allait bientôt l'attaquer.

L'heure de l'épreuve venait de sonner. Le temps restant fut mis à profit pour constituer d'importantes réserves de vivres et de flèches. On allait assurément avoir besoin de l'un et de l'autre. mais surtout la ville fut mis en état de défense grâce à l’adjonction de hourds.

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Les hourds étaient des galeries de combat. On commençait par placer des solives dans les trous de boulins qui se trouvaient sous chaque archère. Elles supportaient le plancher de coursives de combats protégées par un toit qui faisaient à présent saillis à la muraille. Des trous dans ce plancher permettait de jeter des pierres aux assaillants tandis que les espaces entre les bardeaux de bois permettaient de viser l'ennemi à l'arc.

Ainsi préparée, la place était prêt à faire face aux troupes des rebelles.