Ce n'est pas exactement ça. Il faut tout d'abord comprendre que pendant la plus grande partie du moyen âge, les aciers étaient de mauvaise qualité. Les croisés furent terrifiés par l'acier de damas (du wootz en barre) au XIIIème siècle. Les armures qu'ils portaient à l'époque étaient incapables de résister à un simple coup d'épée. Pour donner une idée de ce qu'est une lame damassée on faisait tester le tranchant d'une épée de Wootz en lui faisant trancher au vol une écharpe de soie ! De la soie, une étoffe très résistante !
Au début du XVème siècle la technique des acier connaît un saut qualitatif important avec la découverte du laminoir. Il faut comprendre que les processus de carburations sont connus depuis - 2000 en Asie et -1000 en Europe. En mélangeant carbone et fer, on crée des aciers. Ceux ci plus durs que le fer, sont cependant plus lourds et plus cassant. mais, justement les épaisses plaques d'acier créer à la forge par le bras humain, l'enclume et le marteau ne pouvaient être portés par un humain. Trop lourdes, trop encombrantes.
Saphaniax a écrit :
Certes de par leur composition effectivement les armures en acier cassent, mais elles sont néanmoins beaucoup plus résistante que les armures de fer. L'ensemble étant un alliage de carbone et de fer. Cependant en allant dans ce sens elles étaient aussi beaucoup plus rare, seule la noblesse ayant un pécule important pouvaient se la faire financé. Si je me souviens bien pour une armure d'acier les faiblesses principales se trouvent vers l'aine , les aisselles, les mains et évidement le cou mais c'est aussi pour ça que des "collerettes " sont apparus assez rapidement. En général pour en venir autrement à bout il fallait y allait à la masse ou la morgenstern . Assez loin de l'image d'épinal que l'on a de deux chevalier combattant avec des épées en fait. Question épée les espadon et claymore faisaient leur affaire mais n'étaient pas non plus ultra efficace. Alors les petites épées n'y pensez même pas !
Alors ok ton fer ce déforme , mais le gars à malgré tout son armure dans le bide ou elle ne résiste pas super bien au coup d'estoc

Question carreau je pense qu'effectivement aucune des deux ne faisaient vraiment l'affaire ! Mais ces arbalettes de guerres n'étaient pour ainsi dire jamais utiliser sur le front car trop longue à recharger.

Bon, tu vas me dire on arrive à ce que tu explique ! Oui, mais non...
Tu aurais raison si on parlait d'une armure posé sur un mannequin. mais on parle d'une armure
portée. Il faut comprendre que le but d'une armure n'est pas d'
encaisser bêtement, mais de
dévier un coup ! Tu peux mourir ou en tout cas être sévèrement blessé par un coup qui n'endommagera que très faiblement ton armure. Les armuriers ont empiriquement découverts les techniques qui permettent de dévier et absorber les coups.
Même la tôle d'acier ne peut arrêter une balle d'arquebuse ou un vireton d'arbalète. C'est pourquoi les armuriers de la fin du moyen-âge recommencèrent à utiliser le fer battu. Les armures plus légères (et allégées par de nouvelles techniques comme les nervures des armures de Nuremberg) épuisaient moins leur porteur et les ralentissaient moins. Il faut comprendre une chose
TRES importante :
le port d'armure n'est pas passif. C'est une compétence ! On sert des surfaces de l'armure pour faire glisser les coups et les dévier.
Les menaces réellement affrontées sur les champs de bataille finirent par être si différentes de celles utilisées dans les fêtes d'armes que trois types d'armures existaient à la fin du Moyen-âge !
-Les armures de guerre étaient "légères" conçues pour permettre à un chevalier entraîner de faire une roulade, de se relever et de faire de grands mouvements.
Les armures de jeu se subdivisaient en deux catégories :
- Les armures de joutes. Assez proches des armures de guerre (certaines furent même utilisées sur le champ de bataille) servaient dans le cadre de batailles simulées lorsque deux "batailles", groupes de chevaliers se jetaient à la tête l'une de l'autre selon des règles qui sortent largement du cadre de cet article. Ces armures plus lourdes et mieux protégées, limitaient la vue et les mouvements. Impossible de se battre à pied avec une telle armure ou même de se relever si on tombe !
-les armures de tournois. Absolument impossible à porter dans un vrai combat. Ces armures sont si lourdes qu'il faut mettre le chevalier sur sa monture grâce à un palan, impossible aussi de tourner la tête !
Pour résumer : C'est une fausse bonne idée de croire que l'armure qui protège le mieux est celle qui protège le mieux. Plus une armure est lourde, plus elle fatigue son porteur, plus elle le ralentis, plus elle le prive de ses sens.... Une armure n'est pas une simple pièce (ou ensembles de pièces de métal). C'est d'abord et avant tout une compétence ! Une armure doit pouvoir être utilisée par son porteur pour dévier les coups. L'armure de l'Empereur du Saint Empire Romain, le kaiser Maximillien est en fer pas en acier. Elle est considérée comme l'aboutissement ultime de l'armure de guerre au moyen-âge. Il ne pas négliger non plus qu'une armure lourde et qui limite trop les mouvements (comme l'armure de tournois) transforme le chevalier en statue ou en marionnette malhabile. Une armure doit laisser son porteur assez libre de ses mouvements et ne le priver que d'un minimum de force pour qu'il puisse frapper en grands mouvements.
