La censure blâmée et combattue par les Anonymous est évidemment la censure en général, excluant la préservation de l'enfance qui est appelée par extension "censure", mais le terme évoque là deux buts légèrement différents.
Bon, personnellement je commence à connaître les couplets sur la manipulation des gouvernements, leurs combines pour faire passer une loi, la gestion de la masse populaire etc OK.
Dans l'absolu, effectivement Anonymous c'est mal et SOPA c'est mal, tout est mal tout est affreux oulala -.-'
Et vice-versa, mais je passe l'épisode sur les plaines vertes, bucoliques et les lapins blancs qui volent dans le ciel.
Les projets de loi visant à combattre le téléchargement illégal c'est une bonne chose, car en effet ça permet de faire tourner le grand business de la culture mondiale (cinéma, musique, jeux vidéo, tout ce qui peut en quelque sorte réunir les humains du globe face aux mêmes oeuvres), qui demande un flux important d'argent.
D'autre part, l'argument comme quoi le téléchargement illégal permet en effet aux défavorisés d'accéder à la culture est très à propos. Moi-même, j'étudie dans le but d'intégrer une de ces sociétés du divertissement, et en principe je devrais penser comme malhuin ou comme n'importe quelle personne faisant partie de ce système. Mais non. Si j'avais la possibilité de devenir un jour directeur artistique ou chef de projet (dans nos rêves tout est possible

), je produirais une oeuvre non pas pour gagner de l'argent, mais pour la partager et voir si elle a du succès.
Evidemment, vous me direz "oui mais une fois sur place, t'auras bien les boules de voir toutes les recettes annihilées par les torrents et direct downloads..."
Mais je pense que dans ce domaine,
seul le succès apporte l'argent, et l'argent n'est pas forcément le moteur du succès. En clair, si on a du talent - sans quoi on ne devrait pas tenter l'industrie du divertissement - on n'a pas besoin de budgets pharaoniques pour réaliser ce qu'on a en tête.
Pour continuer ce débat, malhuin, permet-moi de philosopher

:
Il semblerait que le début du XXIème siècle soit l'âge d'or du divertissement de masse, au delà des dégueulasseries politiques et des conflits destructeurs qui continuent depuis des millénaires à maintenir l'humain à son stade animal.
Internet est l'acteur principal de cette ère, c'est la toile qui unit tous les humains entre eux, où qu'ils vivent. Sur cet océan virtuel, les interdictions deviennent des notions abstraites car elles n'ont plus le soutien des palissades, des armes et des muscles qui les forment. De fait il n'y a plus de propriété sur une oeuvre d'art, il ya juste le mérite et les donations que l'artiste reçoit en retour, quand il la partage.
Si cette ère doit être celle de la culture, de la connaissance et des arts pour tous, alors on doit sans doute faire évoluer la structure de l'industrie du divertissement. Aujourd'hui, les stars viennent toutes d'internet,
elle se sont faites repérer parce qu'elles avaient le mérite et le soutien.
L'idéal, c'est que dans quelques années, il existe des plateformes légales de partage gratuit - et/ou avec abonnement pour profiter de meilleure qualité de produit par ex - de musique, de films et de jeux vidéos, avec la possibilité de faire des donations sur les produits que l'on a apprécié.
Ce système serait basé sur une prise de conscience générale (les gouvernements sont apparemment très forts pour provoquer les prises de conscience générale) sur l'importance de la donation, et favoriserait uniquement les groupes méritants.
Enfin voilà, c'était ma méditation de ce soir, en espérant ne pas avoir été trop ennuyeux

bonne nuit