je vous présente ma fic, jaroon.
Je l'ais déjà postée sur de nombreux forums dont celui de jeuxvideo.com
j'espère plaire
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JAROON
CHAPITRE PREMIER
4E263
Tel Fyr, quelques part sur la côte Est de Vvardenfell, en Morrowind.
Balyn était accoudé au rebord de la fenêtre. Il regardait d'un œil distrait à l'extérieur de la tour. Les traits de son visage, pourtant si fin, étaient crispés, car son hôte ne semblait pas vraiment vouloir coopérer. Il avait des cheveux bruns, légèrement grisés cependant, car il s'approchait de la cinquantaine. Il les portait courts, contrairement à une grosse majorité de personnes au sein de sa race. En effet, les elfes noirs, plus communément appelés Dunmer ou encore peuple sombre, avaient pour habitude de laisser pousser leur cheveux et de les garder mi-longs, à hauteur du cou. On pouvait également remarquer un début de calvitie frontale. Sa taille était pour le moins normale, environ un mètre quatre-vingt. Il se redressa et prît la parole :
-Enfin, réfléchissez, Divayth ! Sans votre aide, aucune autre solution n'est envisageable ! On ne peux pas les vaincre seuls !
Son interlocuteur, le dénommé Divayth, restait impassible, son regard traduisait une grande sagesse acquise au fil de centaines d'années d'existence. Il était lui aussi Dunmer. Il revêtait une magnifique armure. Une armure daedrique, le meilleur type de protection qui soit. Également très rares, ses armures provenaient d'un plan d'existence supérieur, l'Oblivion. Personnes ne savait très exactement comment il l'avait obtenue, mais beaucoup savaient qu'il traitait bien souvent avec les princes daedras, ses espèces de divinités ayant élues domicile dans l'Oblivion, qui était divisé en plusieurs royaumes, chacun appartenant à l'un de ses princes.
Divayth Fyr, possédais lui aussi des cheveux courts. Il portait également une barbe légère, recouvrant son menton et son philtrum. Il était un peu plus petit que Balyn, et mesurait environ un mètre soixante-dix.
Si Balyn Andrano venait ici, à Tel Fyr, la tour personnelle de l'elfe éponyme, c'est qu'il avait besoin d'aide. Et seul Fyr pouvait la lui fournir. Il était réputé comme étant l'une des plus anciennes personnes de ce monde. Un mage comptant parmi les plus puissants...
Divayth Fyr daigna enfin répondre :
-Je me suis promis à moi même, il y a de ça des années que je ne prendrais plus jamais part à la politique ou à quelconque problème militaire.
Il avait une voix grave, profonde, qui traduisait une ancienneté sans équivoque. Une voix rocailleuse, belle, qui forçait le respect, qui intimidait. Il avait dit ses mots en regardant droit dans les yeux son interlocuteur, et créant ainsi une sorte de malaise chez celui-ci. Ses yeux, d'un pourpre profond, caractéristiques de sa race, étaient très intimidants, même pour l'un de ses semblables.
Balyn hésitait à s'énerver et se retenait de son mieux. Après un silence d'une bonne durée il reprît enfin, peut être que s'il tentait de détailler la situation, il réussirait à convaincre...
-Nous sommes en la deux-cent soixante troisième année de l’Ère quatrième. La guerre en Bordeciel s'est achevée il y a soixante ans, se solvant par un échec des Sombrages, et une victoire de l'Empire. Empire qui n'est maintenant plus que l'ombre de lui même, plus qu'une idylle appartenant à un passé révolu. Les Thalmor ont mît fin à cet Empire. Enfin,... c'est pas vraiment ça... L'Aube Mythique à mît fin à l'Empire !
Balyn quitta sa position, prêt de la fenêtre pour s'asseoir aux côtés de Dyvaith, à côté d'une table. Fyr restait quand a lui, résolument stoïque.
-Ouais, Uriel à envoyé l'Empire avec lui dans sa tombe..., reprît Balyn, Le gouvernement du Thalmor à ensuite précipité les choses... Avec la Grande Guerre en 171, il ont prît leur indépendance.
-Je connais l'histoire... répondit patiemment le vieux mage, depuis, ils ont prît la grosse tête et ont été l'organisme politique le plus influent de Tamriel ! Ensuite, ils se sont incrustés dans toutes les régions de l'Empire et ont imposés leurs croyances.
-Oui, et il y a quelques années, la Camonna Tong s'est réveillée. En mettant en place ce gouvernement, cette maison Jaroon, en Morrowind. Maintenant, ils sont partout, ils maîtrisent tout ! Ils ont repoussés leurs anciennes traditions et embauchent même occasionnellement des gens d'autres races. Je vous le répète, sans votre aide, nous ne pourrons pas les vaincre. Ils sont... Ils sont trop puissants.
Dyvaith Fyr regarda longuement Balyn. Il se leva et alla se placer devant la fenêtre.
-Voilà des siècles que je parcourt les terres de ce monde. Et, dans ma jeunesse j'ai commis une erreur que je n'aurait jamais dû commettre. Rongé par le remord, je me suis juré de ne plus jamais intervenir dans les affaires des autres. Mais, ici, il semble que ce soit la dernière solution, la seule solution... Oui, je pense que je vais vous aider. J'espère seulement ne pas avoir à le regretter...
CHAPITRE SECOND
http://www.tamriel-rebuilt.org/g/maps/map_mw_full.jpg
note : Cette carte date de la troisième ère et est donc faussée. La géographie de Vvardenfell ayant... bien changée.
Dagon Fel, jadis un simple petit hameau. Un lieu ou s'étaient installé de nombreuses personnes pour finir leurs jours tranquillement. Un petit port de pêche... Mais, la seule ville de la région de Sheogorad. Région qui fût épargnée par la grande catastrophe du Mont Écarlate. En effet, il y a bien longtemps, une météorite qui planait au dessus de la cité de Vivec qui avait été arrêtée en plein vol par le faux dieu Vivec, reprît sa vitesse originelle, à cause du départ de ce dernier. Suite à cela, le Mont Écarlate, volcan d'une taille conséquente entra en éruption.
Il ravagea presque l'entièreté de Vvardenfell. Réduisant les plus grandes villes telles que Vivec, Balmora, Coeurébène ou encore Sadrith Mora à l'état de cendres fumantes. De Morrowind il ne restait plus que les îles de Sheogorad ( à ne pas confondre avec le prince daedra Sheogorath), Solstheim, une île au climat des rude et glacial, ressemblant beaucoup à la province de Bordeciel. Les îles Telvannis, au nord-est furent également délaissée par la colère du géant. Ainsi que le Sud de Morrowind, la partie rattachée au continent. Mais, cette dernière fût victime d'une autre tragédie : une invasion. De fait, les argoniens, race de reptiles d'apparence humanoïde avaient envahie Morrowind. Ils ne rencontrèrent presque aucune difficulté dans cette entreprise. Les dunmers avaient été considérablement affaiblis. D'une part a cause de l'éruption et d'une autre part à cause de l'invasion des daedras, pendant la Crise d'Oblivion.
Dagon Fel, est maintenant ville d'importance, car elle compte parmi les seules survivantes. Elle s'est développée et est devenue un port commercial très vaste. Le nouveau gouvernement ayant fortement contribué à l'essor de la cité. La ville se divisait en deux parties, les anciens ports de pêches, qui n'avaient que très peu évolués et étaient restés assez rustiques, et le port commercial. Ce dernier était plus récent et était destiné aux échanges commerciaux importants. Un quartier luxueux, en somme.
C'est dans ce contexte que naquît l'elfe noir Saryn Sariethi. Orphelin de naissance, il fût élevé par son vieil oncle. Malheureusement, Saryn dû grandir dans les bas-quartiers de la ville, car son oncle n'était pas des plus riches. Il eu cependant le droit à une certaine éducation de la part de son oncle. Celui-ci estimait important qu'un individu sache lire écrire et compter, même si sa n'était pas une éducation très poussée.
En grandissant, Saryn dû se mettre à travailler pour gagner de quoi se nourrir. Son oncle étant trop pauvre pour subvenir aux besoins de deux personnes. Ce dernier sombrait peu à peu dans l'alcoolisme et gaspillait le peu d'argent en sa possession pour assouvit ses besoins en alcool. Le jeune elfe se contentait alors de petits boulots sans importances et évitait tant bien que mal la criminalité pourtant très importante dans cette ville.
À l'age de seize ans, son oncle fût tué lors d'une vulgaire bagarre de taverne et fût laissé pour mort. Saryn avait dû procéder aux funérailles seul. Dès lors, il lui était plus facile de subsister, car il avait une bouche de moins à nourrir, et surtout à désaltérer. Il garda la misérable chaumière de son oncle et pu gagner encore un peu plus d'argent en revendant les objets sans utilité de son aïeul.
Cependant, bien vite se développa une fâcheuse manière en lui. Quand il voyait certains objets, il ne pouvait s'en empêcher, il lui fallait les prendre, les posséder. C'est ce que l'on peut appeler la cleptomanie. Il aurait certes pu revendre les objets volés, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il devait garder tout ses objets. Même si la plupart étaient des babioles absolument inutiles. Il commençait à voler dans la poche même des passants, il fallait innover, oser, tenter, se risquer.
Saryn entreprît de creuser une cave pour sa chaumière. A chaque fois qu'il trouvait un moment de temps libre, il s'adonnait à la construction de cette cave. En quelques mois, il réussit enfin à l'achever. Il y entassa tout ses objets volés, et il continua de la remplir. En quatre ans, il avait amassé un joli trésor, il fallait l'avouer...
Au cours d'une soirée pluvieuse de Semailles, Saryn se trouvait à distribuer des journaux gratuits à quelques badauds osant s'aventurer sous cette pluie qui n'en finissait pas.
Soudain, il vît passer un homme assez chétif et vêtu d'une longue robe, probablement un mage. Il était manifestement pressé. Il était d'ailleurs difficile de déterminer si il courait ou marchait.
-Un journal ? C'est gratuit ! L'éparque de la cité aurait eu une liaison secrète avec...
-Ta gueule ! S'écria l'étranger, en bousculant Saryn.
Saryn, resta figé, quelque peu outré par cet individu. C'est alors qu'il discerna un petit objet doré dépassant de la poche. Il se mît alors en tête un objectif. Il lui fallait absolument cet objet. Même lui n'aurait su dire pourquoi. Il lâcha la pile de journaux qu'il tenait sous le bras et commença à suivre sa cible. Il sortit délicatement l'objet de la poche et le glissa dans la sienne.
Mais, il arriva une chose qui ne lui était encore jamais arrivée. L'homme se retourna. Il avait été prît sur le fait.
-Toi, petit con, tu va le regretter !
L'homme fît un geste ample avec ses bras. Saryn ne pouvait plus bouger ! Il avait beau essayer de se déplacer, aucun de ses membres ne réagissaient. Le mage récupéra alors son bien en ricanant. Il cria ensuite :
-A moi à la garde, un voleur !
Aussitôt, accouru un garde, il se plaça à côté du mage.
-Qu'est t'il arrivé ici ? Dit-il d'un ton qui laissait présager sa mauvaise humeur. Et son envie de rentrer chez lui au plus vite, la pluie n'étant pas un facteur météorologique très agréable.
-Cet individu à tenté de me voler ce bijou de famille qui à pour moi une très grande valeur sentimentale ! C'est un affront porté à l'encontre de ma famille. Il doit absolument en répondre devant la loi !
-Commencez par rompre votre sort.
L'homme s’exécuta.
-C'est faux ! Je n'ai rien volé à cet homme, il ment!je suit un honnête citoyen ! C'est lui qui m’a sauvagement agressé en me paralysant alors que je tentait de lui donner un journal.
-Tant que j'en sait pas plus, déclara le garde visiblement pressé d'en finir, je coffre tout le monde. On mettra sa au clair un peu plus tard.
-Savez vous qui je suis ? Tonna le mage. Je suis un émissaire envoyé depuis la ville de Solitude, en Bordeciel! Je peux vous le prouver, si vous ne me croyez pas ! Tenez regardez, ce sont mes papiers !
Le garde, probablement parce qu’il ne voulait pas s'attirer d'ennuis, décida de laisser partir l'émissaire. Il traîna Saryn jusqu'aux baraquements des gardes.
Saryn fût enfermé dans une cellule de taille très réduite. Il commençais à paniquer, en effet, il n'avais jamais été prît. Il connaissait le sort réservé aux individus tels que lui. Abandonnés dans une oubliette jusqu'à la fin de leurs jours.
On le laissa croupir dans sa geôle pendant toute la nuit. Le lendemain, le garde qui l'avait mît aux arrêts le fît sortir et l'installa dans une autre pièce. L'homme de loi attacha l'elfe sur une chaise et serra très fort les liens. Des gouttes de sueurs commençaient à couler sur le visage sombre du dunmer. Ses cheveux mi-longs étaient très humides. Une barbe brune de plusieurs jours ornait son visage, lui donnant un aspect très fatigué et usé.
Le garde prît une chaise et s'assît à l'envers.
-Je vais pas passer par quatre chemin. Sa fait plusieurs mois qu'on reçoit des plaintes concernant des vols habilement menés. Et tu sait quoi ?
-Je sais pas, peut être que t'es pas content parce que sa te prend tout ton temps de classer toutes ses affaires, et que tu préférerais retourner chez ta petite maman, qui cuisine si bien...
Saryn encaissa un violent coup de poing. Le garde ne s'était pas attendu à ce type de résistance. Il avait sûrement prît Saryn pour un voleur de bas étage. Celui-ci pensait que si il jouait la carte de l'insolence, il prouverait sa valeur. Il commettait une grave erreur. Cela confirmait tout soupçons à son encontre, il était maintenant aux yeux du garde un être intelligent, capable d'organiser des vols élaborés.
-hum... dis moi, ou habite-tu ? J'aimerais vérifier si il ne s'agît pas de toi dont il est question dans toute ses maudites plaintes.
-Donnez moi une bonne raison de vous le dire !
Saryn reçut un second coup, plus violent cette fois ci.
-Pour éviter ce genre de geste malencontreux, peut être ?
Saryn ricana, les coups reprirent de plus belle. Le dunmer résista encore quelques instants. Mais, les coups eurent raison de lui.
-Assez ! Assez ! Je vais parler !
-Crache le morceau enflure !
Saryn donna son adresse au garde, qui y envoya un contingent de garde, pour fouiller la maison. L'elfe noir fût replacé en cellule.
Quelques instants plus tard, Saryn pu entendre que sa petite cachette avait été découverte. Il en tendit également le garde faire mander un supérieur pour tirer enfin cette affaire au clair, et en finir.
Une dizaine de minute plus tard, la porte du baraquement s'ouvrit à nouveau.
-Mais, qu'est ce que... ? Lança le garde visiblement très apeuré.
-bonjour, Valodius ! C'est pour un enlèvement !
-un enlève... QUOI ? Mais... ne me dites pas vous allez me le prendre, pas lui ! S’écriait t'il, affolé.
-Tu tu tu ! Pas de ça mon bon Valodius, tu sait ce que nous avons dit, la dernière fois...
Saryn entendit un bruit sourd. Visiblement, une dague avait été plantée sur une table. L'individu qui venait de faire son apparition se dirigea vers la cellule du dunmer. Les pas se faisaient de plus en plus proches. Saryn vît un dunmer d'aspects rusé mesurant environ un mètre soixante. Il était suivît par deux autres elfes noirs, beaucoup plus grands.
-Salut Saryn Sariethi ! Commença l'individu d'un ton enjoué et étirant un grand sourire sur ses lèvres. Quelques chose dans ses yeux marqua Saryn, il avait un regard perçant et narquois à la fois...
Comment connaissait t'il son nom ?
Qui était t'il ?
-L a Camonna Tong te salue bien bas ! Tu vient de trouver une nouvelle maison ! Avec... une grande famille à l'intérieur.
CHAPITE TROISIEME
-La bourse ou la vie ! Cria Akazor au voyageur qui marchait d'un pas lent.
L'elfe, un bosmer, plus précisément, était de petite taille, comme la plupart des elfes des bois. Un long manteau recouvrait tout sont corps et un gros capuchon lui recouvrait le crâne.
L'individu s'était arrêté après avoir entendu l'orque sauter de l'arbre qui bordait la route.
-La bourse ou la vie ! Répéta alors l'orque en pointant son épée sur le coup de sa victime.
L'étrange elfe resta muet.
-Le choix n'est pourtant pas compliqué, le railla le bandit de grand chemin.
-Alors sa sera la vie ! dit l'elfe des bois en jetant son long vêtement au sol et en dégainant deux dagues.
L'orque, prît au dépourvu fît deux pas en arrière et se prépara mentalement au combat. Il n'était pas habitué à rencontrer de la résistance de la part des gens qu'il détroussait.
Le bosmer était assez vieux, en comparaison avec l'orque qui avait seulement dix-huit ans. Cependant, il semblait vif et agile.
Le combat ne tarda pas à débuter. Le bosmer se lança à la charge de son adversaire si rapidement que celui-ci eut a peine le temps de contrer l'attaque. L'elfe des bois tournoyait sur lui même. Ses dagues cognaient contre l'épée de l'orque avec une vitesse phénoménale.
Akazor avait beaucoup de mal à se défendre contre cet adversaire étonnant. Il tentait tant bien que mal de contre-attaquer, mais rien n'y faisait, aucune de ses attaques n’atteignaient leurs cibles. Finalement, l'elfe asséna un violent coup de pommeau sur le crâne de l'orque, l'assommant brutalement. Le gagnant de ce combat ramassa son manteau, s'en vêtit et repartît comme si de rien était.
Quelques instants plus tard, l'orque se releva. Il était dans un état d'ahurissement complet et avait très mal au crâne. Malgré sa petite taille, l'elfe n'y était pas allé ne main morte. Habituellement, cette route était très paisible, et les combattants aguerris n'étaient que très rarement croisés.
L'orque décida de rentrer chez lui. La journée n'avait pas été très bonne, mais bon... Il marcha encore pendant une demi heure sur la route, en direction de Tour Silgrad. Ensuite, prît un petit sentier et s'enfonça dans une forêt. Il ne lui fallut que très peu de temps pour atteindre une petite grotte. Il y pénétra. C'était sa grotte ! Bien entendu, des individus comme vous et moi n'aimeraient pas vivre dans ce genre d'endroit, mais Akazor Gro-Grambak était un orque. Plutôt poli et courtois, ce qui n'était pas habituel, chez cette race là. Un peu plus petit que la moyenne, approximativement un mètre quatre-vingt. Il portait des cheveux longs bruns attachés en queue de cheval. On pouvait le qualifier d'anormal, car là ou ses semblables se contentaient de foncer dans le tas en hurlant (pour palier le manque de réflexion, sans doute), il préférait réfléchir avant d'agir.
La grotte n'était pas très luxueuse. Il y avait une table et une chaise qu'Akazor avait confectionnée lui même. Il en était d'ailleurs très fier. Un sac de couchage était posé au sol. Et malgré sa condition d'orque, Akazor aurait bien aimé avoir quelques chose de plus confortable. Il y avait également un gros coffre, qui servait à amasser tout le butin qu'Akazor trouvait. Celui-là, il l'avait trouvé là, quand il s'était installé ici, un mois auparavant. Il était tout poussiéreux. C'était le seul objet se trouvant dans la grotte. Akazor ne su jamais à qui il appartenu.
Akazor considérais qu'il avait une profession. Si l'on pouvait considérer voleur comme en étant une. Il volait les gens depuis bien longtemps. Il sévissait sur la route reliant Tour Silgrad et Garderiche. Deux petites bourgades sans points d'intérêts notable.
Il n'avait jamais été attiré par les champs de bataille pleins de danger ou les forges torrides que les orques apprécient habituellement. La vie en forteresse ne l'avait elle non plus jamais intéressé.
Il mangea rapidement et alla se coucher. La journée avait été éprouvante. Il eu un peu de mal à s'endormir... Il se demandait encore pourquoi ce genre d'individu passait sur ce genre de route. Il n'était pas outré d'avoir été vaincu, mais se demandait plutôt pourquoi son adversaire ne l'avais pas tué. Il n'avait sentit aucune haine dans son regard, juste de l'empressement.
Il passa une nuit tranquille, paisible, il se sentait en paix, comme protégé...
Le lendemain, à son réveil, quelqu'un s'était assis sur sa chaise. C'était le mystérieux voyageur qui l'avait vaincu, la veille. Il ne portait pas son manteau, et ses dagues étaient au fourreau.
-Bien dormi ? Lança t'il sur un ton qui se voulait amical.
-Que faites vous là ? se demanda Akazor, Et comment m'avez vous trouvé ?
Son incrédulité était la plus totale...
-Je vais commencer par répondre à la première question, dit le bosmer en ricannant.
Akazor sortit de son sac.
-Faites donc ! S'écria il, très intéressé.
L'orque n'avait pas peur. Il savait que cet elfe ne lui ferait aucun mal.
-Pour un bosmer, retrouver la trace un orque est chose aisée !
En effet, les elfes des bois sont une race d'habiles pisteurs. Les orques quand à eux sont des créatures très peu discrète. Même si Akazor l'était un peu plus que les autres.
-Pour répondre à votre première question, je suis en gros un bandit, comme vous. Mais la différence entre nous deux, c'est que j'ai une bande d'amis avec moi. Si je vient ici, c'est pour vous proposer de venir vivre avec nous, dans un camp de bandit. C'est plus luxueux qu'ici et vous ne risquez pas de finir comme hier. Nos attaque de groupe sont parfaitement organisée, et nous ne laissons jamais l'un des notre à son mal.
Akazor était assez surpris de cette offre. Il avait toujours été habitué à vivre seul, et agir de cette manière. Il n'avait que très peu d'expérience dans la vie communautaire.
-Je... c'est une décision difficile à prendre, voyez vous ?
-Je peux sortir quelques instants, pour vous laisser reconsidérer cette offre !
L'elfe s’exécuta. Akazor resta à réfléchir encore quelques minutes. Il finît par sortir, il avait une décision.
-J'accepte.
-Très bien, je pense que nous pouvons dès lors nous tutoyer ! Je m'appelle Fargoth, et toi ?
-Akazor. Akazor Gro-Grambak.
CHAPITRE QUATRIEME Sous la civilisation, il y a... la civilisation !
-Au revoir, Valodius ! Ricana le petit elfe noir.
Valodius leurs lança un regard noir. Plus particulièrement à Saryn et à son mystérieux sauveur. Les quatre dunmer sortirent de la caserne. Saryn avait très peur de ses hommes. Il avait entendu parler de la Camonna Tong. Tout le monde entend parler de la Camonna Tong, d'ailleurs. On ne tarissait pas d'éloge à son sujet. Il était dit qu'elle était l'une des plus grande organisations criminelle de tout les temps. Apparemment, elle n'aurait aucun respect, aucune parole. Des gens sans foi ni loi la présiderais. Bref, la populace, même le bas peuple, évitait à tout pris d'avoir à faire avec cette société qui agissait dans l'ombre.
-Encore une fois, toutes mes félicitations ! Commença le dunmer, Tu as réussi à te faire remarquer pour que la Camonna Tong vienne d'elle même pour te chercher. Sache qu'habituellement, ce sont les adhérents qui cherchent à rentrer dans notre merveilleux club.
Ils passèrent dans une étroite ruelle, fort mal éclairée.
-Cette catégorie de personne doit alors passer un test d'entrée, continua t'il, pour voir si il s'agît d'incapable ou de personnes douée de compétences et étant à même d’intégrer le groupe. Dans le premier des cas, cela finit toujours assez mal pour l'individu en question. Si tu voit ce que je veux dire ?
L'elfe éclata de rire.
-Bref. Toi tu es exempté de cette corvée. Tu nous as bien prouvé tes compétences.
-Comment êtes vous au courant ?
-Au courant de quoi ?
-De mes compétences...
-Nous sommes au courant de tout. Bon, tu as donc « passé » l'épreuve de capacité. Maintenant, passons à l'épreuve de loyauté.
-Qui vous dit que je consent à pénétrer dans votre organisation ? S'énerva Saryn, outré qu'on ne lui demande pas sont avis.
-Ceci ! dit le dunmer, en dégainant une dague qu'il positionna à la hauteur du coup de Balyn.
Saryn déglutit et se dit qu'il avait intérêt à coopérer. Après tout, si il ne le faisait pas, il serait aussitôt recherché par la garde et par la Camonna Tong.
-Bien, je voit que tu es maintenant apte à coopérer ! Reprît l'elfe, Si tu veux avoir ta place dans l'organisation, tu devra transférer tout ce que tu as amassé de valeur dans la cave de ta maison jusqu’à l'Antre de la Camonna Tong de Dagon Fel, que nous allons te faire visiter de suite.
La conversation cessa. Pendant quelques minutes, le groupe marcha dans les sinueuse et tortueuses rues de Dagon Fel. La nuit, les ruelles étaient vraiment très sombres et très peu sécurisantes. Enfin, les elfes à la peau sombre s’arrêtèrent. Ils se trouvaient devant un vieux manoir.
Il était assez petit pour qu'on le confonde avec les autres maisons. Mais aussi assez grand pour qu'on le distingue des autres bâtiments.
-Au fait, quel impoli fait-je ! Dit l'elfe noir, en ouvrant la porte, Je connaît ton nom depuis un bout de temps déjà, et je ne me suis pas présenté ! Je suis Elethus Maloren !
Ils pénétrèrent dans le manoir. A la grande surprise de Saryn, le lieu était comme abandonné... Nombre de meubles étaient à terre. Bien des objets gisaient au sol, comme si une lutte s'était déroulée ici. Une lutte, il y a plusieurs dizaines d'année.
Le groupe d'elfes se trouvait dans ce qui était visiblement un hall. La pièce était cependant assez restreinte en taille. Le désordre y régnant n'arrangeait pas les choses.
Elethus Maloren ouvrît une porte sur le mur gauche de la pièce. Elle donnait sur un couloir, sombre, très sombre. Au fond de ce couloir, il y avait un rideau. Elethus le tira et ouvrît une trappe d'aspect circulaire qui était dissimulée derrière.
Il s'y engagea, Saryn suivît ainsi que les deux autres membres de la Camonna Tong. Les elfes durent gravir les nombreux échelons d'une échelle qui descendait assez profondément. En quelques instants, ils atteignirent le fond. Ils se trouvaient dans un lieu d'aspect grotteux. C'était à nouveau un couloir mais cette fois-ci, on n'y voyait rien du tout et les escorteurs ne semblaient pas juger utile d'allumer une torche. Saryn décela la présence de couloirs latéraux de temps à autres. Il ne demanda pas ce qu'il en était, pensant la chose inutile. Le groupe marcha pendant encore quelques minutes dans cette galerie avant d'aboutir à une salle d'un peu plus grande envergure.
En réalité, la salle était tout simplement immense et sa mesure devait compter parmi les dizaines de kilomètre, d'après les estimations de Saryn. Les quatre elfes sombres étaient situés sur une corniche en aplomb de la vaste cavité. Une pente abrupte et rocailleuse descendait, se dirigeant vers le sol de la caverne. Le petit groupe entreprît de descendre au bas, après s'être arrêté quelques instants.
Saryn en avait eu le souffle coupé. Dire que chaque jour il marchait au dessus d'une immense merveille de la nature ! Il pouvait apercevoir en contrebas un ample amas de maisons. Il y a avait une ville sous la ville... Saryn était éblouit par toutes les lumières en provenance de ce lieu. Les quelques minutes passées dans une obscurité des plus totales avaient suffis à lui faire perdre l'un de ses sens.
La ville était à environ deux kilomètres d'eux. Elle était somme toute visiblement mal très organisée. De nombreuses maisons avaient été érigée là, à même la pierre. Elles étaient dispersées un peu partout de manière très irrégulière. Certains bâtiments étaient faits d'autres matière que le roc. En bois, en chitine, en cuir de netch et en toute sortes de matériaux facilement transportables. Saryn estima la population de cette cité à environ cinq milles individus. Il pouvait voir s'activer tout ce monde. Il distinguait une place du marché, où la foule pullulait. Les nombreux étals étaient positionnés tellement étrangement qu'on aurait pu croire à un placement complètement aléatoire. De si loin, Saryn ne parvenait pas à distinguer ce que l'on pouvait bien vendre.
-Magnifique n'est-ce-pas ? Commenta l'un des deux escorteurs qui n'avaient pas encore ouverts la bouche jusqu'ici.
-Effectivement ! J'en reste bouche bée, répliqua Saryn.
-Ce quartier caché de Dagon Fel existe depuis bien longtemps, expliqua Elethus, Mais il a été oublié et abandonné au fil des âges. Il y a plusieurs dizaines d'années, notre magnifique organisation à pris conscience de l'existence de ce lieu. Le précédent dirigeant de la Camonna décida d'en faire l'une des Antres principales.
-Maloren, je suppose que notre amis ne sait ce qu'est une Antre, fît remarquer le second membre de l'escorte. Tu ferait bien de lui expliquer !
-Très juste ! Confirma Maloren. Saryn, tu sait sans doute que la Camonna Tong est une organisation extrêmement puissante et influente. Ainsi, pour asseoir cette force, il à fallu des sièges de pouvoir. Et, comme nous agissons dans l'ombre, il était évident d'avoir des lieux secrets. Ils sont disséminés un peu partout en Morrowind, et sont plus ou moins grands. On les appelles des Antres. Celle-ci est évidemment l'une des plus importantes, comme tu doit certainement t'en douter...
Saryn resta pensif quelques instants avant d'être interpellé par son escorte :
-Tu vient, on est partit ! ... SARYN QU'EST CE QUE TU FOUS, MAUVAIS DEADRA*?
Saryn se hâta alors de commencer la descente de la longue pente. Au fur et à mesure qu'il descendait, il pouvait entendre avec plus de netteté le grondement de la foule. Il continuait son cheminement. Plusieurs minutes plus tard, il parvînt au bas de l'inclinaison. Elethus Maloren dirigea le groupe en direction du troisième quartier de Dagon Fel. Très rapidement, ils y parvinrent. Saryn remarqua que le sol n'était pas fait de roche, mais de terre, permettant ainsi aux cultures de se développer.
-C'est grâce à la présence de mages qu'on arrive à faire de telles chose, expliqua un escorteur en voyant l'air interrogatif du jeune dunmer.
À l'arrivée dans l'Antre, personne ne fît vraiment attention à Saryn. En revanche, beaucoup saluaient Elethus Maloren. Saryn se dit qu'il devait être très bien placé dans la Camonna pour avoir une telle notoriété et pour qu'autant de personnes lui manifestent ce respect. De plus, ses gens étaient issus du milieu criminel, un milieu où ont accorde difficilement son estime à autrui et où il est bien difficile d'acquérir de l'importance et du respect.
Saryn vît que cet endroit fonctionnait comme n'importe-quelle autre ville et que les habitants n'étaient pas tous forcément des membres de la Camonna Tong. Le lieu était bien l'extension de la ville de Dagon Fel, même si ceux de cette dernière n'en connaissaient pas, pour la plupart l'existence.
Maloren fît entrer Saryn dans une grande bâtisse taillée dans le roc. L'intérieur était -et cela étonna Saryn- fort bien décoré et accueillant. On se sentait chez soi.
-C'est ici que tu vivra en attendant ton intégration officielle à la Camonna Tong ! C'est le bâtiment où tout les recrues potentielle sont affectée. Un conseil : retient bien son emplacement. J'ai vraiment pas envie de jouer les guides à outrance, pigé ?
Saryn effectua un mouvement affirmatif de la tête.
-Tu verra avec Gadela pour ta chambre, ajouta Elethus en désignant une vieille femme, maintenant vient, je vais te montrer où est ce que tu devra mener ton fabuleux trésor.
Elethus fît un geste qui fît comprendre aux deux escorteurs qu'ils devaient disposer. Il se retirèrent d'un pas rapide. Bientôt, ils se confondirent dans la masse importante de la foule et Saryn les perdît de vue.
Le petit dunmer continua sa route d'un pas plus vif que précédemment, visiblement fatigué d'avoir à jouer les guides touristique. Saryn le suivît de son mieux. Rapidement, ils atteignirent un très grand bâtiment. Elethus y pénétra et expliqua à Saryn qu'il devrait emmener son butin dans une salle spéciale. Ce lieu était l'endroit où étaient conservés les biens précieux de la guilde.
-Ne t'avise pas d'essayer de nous entourlouper ! Mes hommes ont rapidement fait l'inventaire de tes objets de valeur et remarqueront facilement une quelconque supercherie. Bon, maintenant, je vais te laisser. Commence ton boulot dès demain, je t'enverrai quelqu'un quand il sera temps. Ah, dernière chose, ne prend pas la peine de nous ramener toutes les babioles de merde que t'as amassé. Concentre toi sur la valeur des choses !
Cela dit, il repartît aussi rapidement qu'il était venu, laissant Saryn seul. Seul au milieu d'une ville qu'il ne connaissait pas. Seul au milieu de gens qu'il ne connaissait pas. Seul...
Saryn retourna auprès de Gadela, au foyer. Elle lui assigna une alcôve vraiment minuscule. Il était au début révolté qu'on lui ais offert pareil espace. C'était vraiment ridicule. Il s'y habitua par la suite, bien heureusement.
Le lendemain, Saryn retourna à l'air libre. Il dû emprunter le même chemin que la veille. Il flâna quelques instants dans les bas quartiers de Dagon Fel avant de se rendre chez lui. Le jeune dunmer se dît qu'il n'avait aucune raison de ne pas entrer dans la Camonna Tong. Après tout, on lui offrait gîte, couvert et protection, si il réussissait à gagner suffisamment d'estime. De plus, être ennemis avec la Camonna Tong revenait à se jeter dans un puits. Cette organisation étant trop puissante et ayant des agents partout. Il serait retrouvé dès la première heure, si il décidait de leur fausser compagnie. Il prît alors la direction de sa modeste demeure.
Étonnamment, aucun garde ne se trouvait là. Sans doute, Elethus avait fait en sorte qu'on lui cède la voie. Saryn contempla sa maison se disant qu'elle ne lui serait plus d'aucune utilité avec son appartenance à la Camonna Tong. Il commença son office. Il lui fallut de très nombreux allers et retours pour tout emmener dans les sous sols de la cité. Cela lui prît toute la journée et le début de la suivante ainsi qu'une bonne partie de la nuit. Quand il eût enfin achevé ce travail fort éprouvant, il alla se reposer dans son alcôve.
* Et oui, étant donné que dans ce monde, les divinité de s'appellent pas « dieux » mais Aedras ou Daedras, on ne peux utiliser l'expression « bon dieu ».
CHAPITRE PREMIER
4E263
Tel Fyr, quelques part sur la côte Est de Vvardenfell, en Morrowind.
Balyn était accoudé au rebord de la fenêtre. Il regardait d'un œil distrait à l'extérieur de la tour. Les traits de son visage, pourtant si fin, étaient crispés, car son hôte ne semblait pas vraiment vouloir coopérer. Il avait des cheveux bruns, légèrement grisés cependant, car il s'approchait de la cinquantaine. Il les portait courts, contrairement à une grosse majorité de personnes au sein de sa race. En effet, les elfes noirs, plus communément appelés Dunmer ou encore peuple sombre, avaient pour habitude de laisser pousser leur cheveux et de les garder mi-longs, à hauteur du cou. On pouvait également remarquer un début de calvitie frontale. Sa taille était pour le moins normale, environ un mètre quatre-vingt. Il se redressa et prît la parole :
-Enfin, réfléchissez, Divayth ! Sans votre aide, aucune autre solution n'est envisageable ! On ne peux pas les vaincre seuls !
Son interlocuteur, le dénommé Divayth, restait impassible, son regard traduisait une grande sagesse acquise au fil de centaines d'années d'existence. Il était lui aussi Dunmer. Il revêtait une magnifique armure. Une armure daedrique, le meilleur type de protection qui soit. Également très rares, ses armures provenaient d'un plan d'existence supérieur, l'Oblivion. Personnes ne savait très exactement comment il l'avait obtenue, mais beaucoup savaient qu'il traitait bien souvent avec les princes daedras, ses espèces de divinités ayant élues domicile dans l'Oblivion, qui était divisé en plusieurs royaumes, chacun appartenant à l'un de ses princes.
Divayth Fyr, possédais lui aussi des cheveux courts. Il portait également une barbe légère, recouvrant son menton et son philtrum. Il était un peu plus petit que Balyn, et mesurait environ un mètre soixante-dix.
Si Balyn Andrano venait ici, à Tel Fyr, la tour personnelle de l'elfe éponyme, c'est qu'il avait besoin d'aide. Et seul Fyr pouvait la lui fournir. Il était réputé comme étant l'une des plus anciennes personnes de ce monde. Un mage comptant parmi les plus puissants...
Divayth Fyr daigna enfin répondre :
-Je me suis promis à moi même, il y a de ça des années que je ne prendrais plus jamais part à la politique ou à quelconque problème militaire.
Il avait une voix grave, profonde, qui traduisait une ancienneté sans équivoque. Une voix rocailleuse, belle, qui forçait le respect, qui intimidait. Il avait dit ses mots en regardant droit dans les yeux son interlocuteur, et créant ainsi une sorte de malaise chez celui-ci. Ses yeux, d'un pourpre profond, caractéristiques de sa race, étaient très intimidants, même pour l'un de ses semblables.
Balyn hésitait à s'énerver et se retenait de son mieux. Après un silence d'une bonne durée il reprît enfin, peut être que s'il tentait de détailler la situation, il réussirait à convaincre...
-Nous sommes en la deux-cent soixante troisième année de l’Ère quatrième. La guerre en Bordeciel s'est achevée il y a soixante ans, se solvant par un échec des Sombrages, et une victoire de l'Empire. Empire qui n'est maintenant plus que l'ombre de lui même, plus qu'une idylle appartenant à un passé révolu. Les Thalmor ont mît fin à cet Empire. Enfin,... c'est pas vraiment ça... L'Aube Mythique à mît fin à l'Empire !
Balyn quitta sa position, prêt de la fenêtre pour s'asseoir aux côtés de Dyvaith, à côté d'une table. Fyr restait quand a lui, résolument stoïque.
-Ouais, Uriel à envoyé l'Empire avec lui dans sa tombe..., reprît Balyn, Le gouvernement du Thalmor à ensuite précipité les choses... Avec la Grande Guerre en 171, il ont prît leur indépendance.
-Je connais l'histoire... répondit patiemment le vieux mage, depuis, ils ont prît la grosse tête et ont été l'organisme politique le plus influent de Tamriel ! Ensuite, ils se sont incrustés dans toutes les régions de l'Empire et ont imposés leurs croyances.
-Oui, et il y a quelques années, la Camonna Tong s'est réveillée. En mettant en place ce gouvernement, cette maison Jaroon, en Morrowind. Maintenant, ils sont partout, ils maîtrisent tout ! Ils ont repoussés leurs anciennes traditions et embauchent même occasionnellement des gens d'autres races. Je vous le répète, sans votre aide, nous ne pourrons pas les vaincre. Ils sont... Ils sont trop puissants.
Dyvaith Fyr regarda longuement Balyn. Il se leva et alla se placer devant la fenêtre.
-Voilà des siècles que je parcourt les terres de ce monde. Et, dans ma jeunesse j'ai commis une erreur que je n'aurait jamais dû commettre. Rongé par le remord, je me suis juré de ne plus jamais intervenir dans les affaires des autres. Mais, ici, il semble que ce soit la dernière solution, la seule solution... Oui, je pense que je vais vous aider. J'espère seulement ne pas avoir à le regretter...
CHAPITRE SECOND
http://www.tamriel-rebuilt.org/g/maps/map_mw_full.jpg
note : Cette carte date de la troisième ère et est donc faussée. La géographie de Vvardenfell ayant... bien changée.
Dagon Fel, jadis un simple petit hameau. Un lieu ou s'étaient installé de nombreuses personnes pour finir leurs jours tranquillement. Un petit port de pêche... Mais, la seule ville de la région de Sheogorad. Région qui fût épargnée par la grande catastrophe du Mont Écarlate. En effet, il y a bien longtemps, une météorite qui planait au dessus de la cité de Vivec qui avait été arrêtée en plein vol par le faux dieu Vivec, reprît sa vitesse originelle, à cause du départ de ce dernier. Suite à cela, le Mont Écarlate, volcan d'une taille conséquente entra en éruption.
Il ravagea presque l'entièreté de Vvardenfell. Réduisant les plus grandes villes telles que Vivec, Balmora, Coeurébène ou encore Sadrith Mora à l'état de cendres fumantes. De Morrowind il ne restait plus que les îles de Sheogorad ( à ne pas confondre avec le prince daedra Sheogorath), Solstheim, une île au climat des rude et glacial, ressemblant beaucoup à la province de Bordeciel. Les îles Telvannis, au nord-est furent également délaissée par la colère du géant. Ainsi que le Sud de Morrowind, la partie rattachée au continent. Mais, cette dernière fût victime d'une autre tragédie : une invasion. De fait, les argoniens, race de reptiles d'apparence humanoïde avaient envahie Morrowind. Ils ne rencontrèrent presque aucune difficulté dans cette entreprise. Les dunmers avaient été considérablement affaiblis. D'une part a cause de l'éruption et d'une autre part à cause de l'invasion des daedras, pendant la Crise d'Oblivion.
Dagon Fel, est maintenant ville d'importance, car elle compte parmi les seules survivantes. Elle s'est développée et est devenue un port commercial très vaste. Le nouveau gouvernement ayant fortement contribué à l'essor de la cité. La ville se divisait en deux parties, les anciens ports de pêches, qui n'avaient que très peu évolués et étaient restés assez rustiques, et le port commercial. Ce dernier était plus récent et était destiné aux échanges commerciaux importants. Un quartier luxueux, en somme.
C'est dans ce contexte que naquît l'elfe noir Saryn Sariethi. Orphelin de naissance, il fût élevé par son vieil oncle. Malheureusement, Saryn dû grandir dans les bas-quartiers de la ville, car son oncle n'était pas des plus riches. Il eu cependant le droit à une certaine éducation de la part de son oncle. Celui-ci estimait important qu'un individu sache lire écrire et compter, même si sa n'était pas une éducation très poussée.
En grandissant, Saryn dû se mettre à travailler pour gagner de quoi se nourrir. Son oncle étant trop pauvre pour subvenir aux besoins de deux personnes. Ce dernier sombrait peu à peu dans l'alcoolisme et gaspillait le peu d'argent en sa possession pour assouvit ses besoins en alcool. Le jeune elfe se contentait alors de petits boulots sans importances et évitait tant bien que mal la criminalité pourtant très importante dans cette ville.
À l'age de seize ans, son oncle fût tué lors d'une vulgaire bagarre de taverne et fût laissé pour mort. Saryn avait dû procéder aux funérailles seul. Dès lors, il lui était plus facile de subsister, car il avait une bouche de moins à nourrir, et surtout à désaltérer. Il garda la misérable chaumière de son oncle et pu gagner encore un peu plus d'argent en revendant les objets sans utilité de son aïeul.
Cependant, bien vite se développa une fâcheuse manière en lui. Quand il voyait certains objets, il ne pouvait s'en empêcher, il lui fallait les prendre, les posséder. C'est ce que l'on peut appeler la cleptomanie. Il aurait certes pu revendre les objets volés, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il devait garder tout ses objets. Même si la plupart étaient des babioles absolument inutiles. Il commençait à voler dans la poche même des passants, il fallait innover, oser, tenter, se risquer.
Saryn entreprît de creuser une cave pour sa chaumière. A chaque fois qu'il trouvait un moment de temps libre, il s'adonnait à la construction de cette cave. En quelques mois, il réussit enfin à l'achever. Il y entassa tout ses objets volés, et il continua de la remplir. En quatre ans, il avait amassé un joli trésor, il fallait l'avouer...
Au cours d'une soirée pluvieuse de Semailles, Saryn se trouvait à distribuer des journaux gratuits à quelques badauds osant s'aventurer sous cette pluie qui n'en finissait pas.
Soudain, il vît passer un homme assez chétif et vêtu d'une longue robe, probablement un mage. Il était manifestement pressé. Il était d'ailleurs difficile de déterminer si il courait ou marchait.
-Un journal ? C'est gratuit ! L'éparque de la cité aurait eu une liaison secrète avec...
-Ta gueule ! S'écria l'étranger, en bousculant Saryn.
Saryn, resta figé, quelque peu outré par cet individu. C'est alors qu'il discerna un petit objet doré dépassant de la poche. Il se mît alors en tête un objectif. Il lui fallait absolument cet objet. Même lui n'aurait su dire pourquoi. Il lâcha la pile de journaux qu'il tenait sous le bras et commença à suivre sa cible. Il sortit délicatement l'objet de la poche et le glissa dans la sienne.
Mais, il arriva une chose qui ne lui était encore jamais arrivée. L'homme se retourna. Il avait été prît sur le fait.
-Toi, petit con, tu va le regretter !
L'homme fît un geste ample avec ses bras. Saryn ne pouvait plus bouger ! Il avait beau essayer de se déplacer, aucun de ses membres ne réagissaient. Le mage récupéra alors son bien en ricanant. Il cria ensuite :
-A moi à la garde, un voleur !
Aussitôt, accouru un garde, il se plaça à côté du mage.
-Qu'est t'il arrivé ici ? Dit-il d'un ton qui laissait présager sa mauvaise humeur. Et son envie de rentrer chez lui au plus vite, la pluie n'étant pas un facteur météorologique très agréable.
-Cet individu à tenté de me voler ce bijou de famille qui à pour moi une très grande valeur sentimentale ! C'est un affront porté à l'encontre de ma famille. Il doit absolument en répondre devant la loi !
-Commencez par rompre votre sort.
L'homme s’exécuta.
-C'est faux ! Je n'ai rien volé à cet homme, il ment!je suit un honnête citoyen ! C'est lui qui m’a sauvagement agressé en me paralysant alors que je tentait de lui donner un journal.
-Tant que j'en sait pas plus, déclara le garde visiblement pressé d'en finir, je coffre tout le monde. On mettra sa au clair un peu plus tard.
-Savez vous qui je suis ? Tonna le mage. Je suis un émissaire envoyé depuis la ville de Solitude, en Bordeciel! Je peux vous le prouver, si vous ne me croyez pas ! Tenez regardez, ce sont mes papiers !
Le garde, probablement parce qu’il ne voulait pas s'attirer d'ennuis, décida de laisser partir l'émissaire. Il traîna Saryn jusqu'aux baraquements des gardes.
Saryn fût enfermé dans une cellule de taille très réduite. Il commençais à paniquer, en effet, il n'avais jamais été prît. Il connaissait le sort réservé aux individus tels que lui. Abandonnés dans une oubliette jusqu'à la fin de leurs jours.
On le laissa croupir dans sa geôle pendant toute la nuit. Le lendemain, le garde qui l'avait mît aux arrêts le fît sortir et l'installa dans une autre pièce. L'homme de loi attacha l'elfe sur une chaise et serra très fort les liens. Des gouttes de sueurs commençaient à couler sur le visage sombre du dunmer. Ses cheveux mi-longs étaient très humides. Une barbe brune de plusieurs jours ornait son visage, lui donnant un aspect très fatigué et usé.
Le garde prît une chaise et s'assît à l'envers.
-Je vais pas passer par quatre chemin. Sa fait plusieurs mois qu'on reçoit des plaintes concernant des vols habilement menés. Et tu sait quoi ?
-Je sais pas, peut être que t'es pas content parce que sa te prend tout ton temps de classer toutes ses affaires, et que tu préférerais retourner chez ta petite maman, qui cuisine si bien...
Saryn encaissa un violent coup de poing. Le garde ne s'était pas attendu à ce type de résistance. Il avait sûrement prît Saryn pour un voleur de bas étage. Celui-ci pensait que si il jouait la carte de l'insolence, il prouverait sa valeur. Il commettait une grave erreur. Cela confirmait tout soupçons à son encontre, il était maintenant aux yeux du garde un être intelligent, capable d'organiser des vols élaborés.
-hum... dis moi, ou habite-tu ? J'aimerais vérifier si il ne s'agît pas de toi dont il est question dans toute ses maudites plaintes.
-Donnez moi une bonne raison de vous le dire !
Saryn reçut un second coup, plus violent cette fois ci.
-Pour éviter ce genre de geste malencontreux, peut être ?
Saryn ricana, les coups reprirent de plus belle. Le dunmer résista encore quelques instants. Mais, les coups eurent raison de lui.
-Assez ! Assez ! Je vais parler !
-Crache le morceau enflure !
Saryn donna son adresse au garde, qui y envoya un contingent de garde, pour fouiller la maison. L'elfe noir fût replacé en cellule.
Quelques instants plus tard, Saryn pu entendre que sa petite cachette avait été découverte. Il en tendit également le garde faire mander un supérieur pour tirer enfin cette affaire au clair, et en finir.
Une dizaine de minute plus tard, la porte du baraquement s'ouvrit à nouveau.
-Mais, qu'est ce que... ? Lança le garde visiblement très apeuré.
-bonjour, Valodius ! C'est pour un enlèvement !
-un enlève... QUOI ? Mais... ne me dites pas vous allez me le prendre, pas lui ! S’écriait t'il, affolé.
-Tu tu tu ! Pas de ça mon bon Valodius, tu sait ce que nous avons dit, la dernière fois...
Saryn entendit un bruit sourd. Visiblement, une dague avait été plantée sur une table. L'individu qui venait de faire son apparition se dirigea vers la cellule du dunmer. Les pas se faisaient de plus en plus proches. Saryn vît un dunmer d'aspects rusé mesurant environ un mètre soixante. Il était suivît par deux autres elfes noirs, beaucoup plus grands.
-Salut Saryn Sariethi ! Commença l'individu d'un ton enjoué et étirant un grand sourire sur ses lèvres. Quelques chose dans ses yeux marqua Saryn, il avait un regard perçant et narquois à la fois...
Comment connaissait t'il son nom ?
Qui était t'il ?
-L a Camonna Tong te salue bien bas ! Tu vient de trouver une nouvelle maison ! Avec... une grande famille à l'intérieur.
CHAPITE TROISIEME
-La bourse ou la vie ! Cria Akazor au voyageur qui marchait d'un pas lent.
L'elfe, un bosmer, plus précisément, était de petite taille, comme la plupart des elfes des bois. Un long manteau recouvrait tout sont corps et un gros capuchon lui recouvrait le crâne.
L'individu s'était arrêté après avoir entendu l'orque sauter de l'arbre qui bordait la route.
-La bourse ou la vie ! Répéta alors l'orque en pointant son épée sur le coup de sa victime.
L'étrange elfe resta muet.
-Le choix n'est pourtant pas compliqué, le railla le bandit de grand chemin.
-Alors sa sera la vie ! dit l'elfe des bois en jetant son long vêtement au sol et en dégainant deux dagues.
L'orque, prît au dépourvu fît deux pas en arrière et se prépara mentalement au combat. Il n'était pas habitué à rencontrer de la résistance de la part des gens qu'il détroussait.
Le bosmer était assez vieux, en comparaison avec l'orque qui avait seulement dix-huit ans. Cependant, il semblait vif et agile.
Le combat ne tarda pas à débuter. Le bosmer se lança à la charge de son adversaire si rapidement que celui-ci eut a peine le temps de contrer l'attaque. L'elfe des bois tournoyait sur lui même. Ses dagues cognaient contre l'épée de l'orque avec une vitesse phénoménale.
Akazor avait beaucoup de mal à se défendre contre cet adversaire étonnant. Il tentait tant bien que mal de contre-attaquer, mais rien n'y faisait, aucune de ses attaques n’atteignaient leurs cibles. Finalement, l'elfe asséna un violent coup de pommeau sur le crâne de l'orque, l'assommant brutalement. Le gagnant de ce combat ramassa son manteau, s'en vêtit et repartît comme si de rien était.
Quelques instants plus tard, l'orque se releva. Il était dans un état d'ahurissement complet et avait très mal au crâne. Malgré sa petite taille, l'elfe n'y était pas allé ne main morte. Habituellement, cette route était très paisible, et les combattants aguerris n'étaient que très rarement croisés.
L'orque décida de rentrer chez lui. La journée n'avait pas été très bonne, mais bon... Il marcha encore pendant une demi heure sur la route, en direction de Tour Silgrad. Ensuite, prît un petit sentier et s'enfonça dans une forêt. Il ne lui fallut que très peu de temps pour atteindre une petite grotte. Il y pénétra. C'était sa grotte ! Bien entendu, des individus comme vous et moi n'aimeraient pas vivre dans ce genre d'endroit, mais Akazor Gro-Grambak était un orque. Plutôt poli et courtois, ce qui n'était pas habituel, chez cette race là. Un peu plus petit que la moyenne, approximativement un mètre quatre-vingt. Il portait des cheveux longs bruns attachés en queue de cheval. On pouvait le qualifier d'anormal, car là ou ses semblables se contentaient de foncer dans le tas en hurlant (pour palier le manque de réflexion, sans doute), il préférait réfléchir avant d'agir.
La grotte n'était pas très luxueuse. Il y avait une table et une chaise qu'Akazor avait confectionnée lui même. Il en était d'ailleurs très fier. Un sac de couchage était posé au sol. Et malgré sa condition d'orque, Akazor aurait bien aimé avoir quelques chose de plus confortable. Il y avait également un gros coffre, qui servait à amasser tout le butin qu'Akazor trouvait. Celui-là, il l'avait trouvé là, quand il s'était installé ici, un mois auparavant. Il était tout poussiéreux. C'était le seul objet se trouvant dans la grotte. Akazor ne su jamais à qui il appartenu.
Akazor considérais qu'il avait une profession. Si l'on pouvait considérer voleur comme en étant une. Il volait les gens depuis bien longtemps. Il sévissait sur la route reliant Tour Silgrad et Garderiche. Deux petites bourgades sans points d'intérêts notable.
Il n'avait jamais été attiré par les champs de bataille pleins de danger ou les forges torrides que les orques apprécient habituellement. La vie en forteresse ne l'avait elle non plus jamais intéressé.
Il mangea rapidement et alla se coucher. La journée avait été éprouvante. Il eu un peu de mal à s'endormir... Il se demandait encore pourquoi ce genre d'individu passait sur ce genre de route. Il n'était pas outré d'avoir été vaincu, mais se demandait plutôt pourquoi son adversaire ne l'avais pas tué. Il n'avait sentit aucune haine dans son regard, juste de l'empressement.
Il passa une nuit tranquille, paisible, il se sentait en paix, comme protégé...
Le lendemain, à son réveil, quelqu'un s'était assis sur sa chaise. C'était le mystérieux voyageur qui l'avait vaincu, la veille. Il ne portait pas son manteau, et ses dagues étaient au fourreau.
-Bien dormi ? Lança t'il sur un ton qui se voulait amical.
-Que faites vous là ? se demanda Akazor, Et comment m'avez vous trouvé ?
Son incrédulité était la plus totale...
-Je vais commencer par répondre à la première question, dit le bosmer en ricannant.
Akazor sortit de son sac.
-Faites donc ! S'écria il, très intéressé.
L'orque n'avait pas peur. Il savait que cet elfe ne lui ferait aucun mal.
-Pour un bosmer, retrouver la trace un orque est chose aisée !
En effet, les elfes des bois sont une race d'habiles pisteurs. Les orques quand à eux sont des créatures très peu discrète. Même si Akazor l'était un peu plus que les autres.
-Pour répondre à votre première question, je suis en gros un bandit, comme vous. Mais la différence entre nous deux, c'est que j'ai une bande d'amis avec moi. Si je vient ici, c'est pour vous proposer de venir vivre avec nous, dans un camp de bandit. C'est plus luxueux qu'ici et vous ne risquez pas de finir comme hier. Nos attaque de groupe sont parfaitement organisée, et nous ne laissons jamais l'un des notre à son mal.
Akazor était assez surpris de cette offre. Il avait toujours été habitué à vivre seul, et agir de cette manière. Il n'avait que très peu d'expérience dans la vie communautaire.
-Je... c'est une décision difficile à prendre, voyez vous ?
-Je peux sortir quelques instants, pour vous laisser reconsidérer cette offre !
L'elfe s’exécuta. Akazor resta à réfléchir encore quelques minutes. Il finît par sortir, il avait une décision.
-J'accepte.
-Très bien, je pense que nous pouvons dès lors nous tutoyer ! Je m'appelle Fargoth, et toi ?
-Akazor. Akazor Gro-Grambak.
CHAPITRE QUATRIEME Sous la civilisation, il y a... la civilisation !
-Au revoir, Valodius ! Ricana le petit elfe noir.
Valodius leurs lança un regard noir. Plus particulièrement à Saryn et à son mystérieux sauveur. Les quatre dunmer sortirent de la caserne. Saryn avait très peur de ses hommes. Il avait entendu parler de la Camonna Tong. Tout le monde entend parler de la Camonna Tong, d'ailleurs. On ne tarissait pas d'éloge à son sujet. Il était dit qu'elle était l'une des plus grande organisations criminelle de tout les temps. Apparemment, elle n'aurait aucun respect, aucune parole. Des gens sans foi ni loi la présiderais. Bref, la populace, même le bas peuple, évitait à tout pris d'avoir à faire avec cette société qui agissait dans l'ombre.
-Encore une fois, toutes mes félicitations ! Commença le dunmer, Tu as réussi à te faire remarquer pour que la Camonna Tong vienne d'elle même pour te chercher. Sache qu'habituellement, ce sont les adhérents qui cherchent à rentrer dans notre merveilleux club.
Ils passèrent dans une étroite ruelle, fort mal éclairée.
-Cette catégorie de personne doit alors passer un test d'entrée, continua t'il, pour voir si il s'agît d'incapable ou de personnes douée de compétences et étant à même d’intégrer le groupe. Dans le premier des cas, cela finit toujours assez mal pour l'individu en question. Si tu voit ce que je veux dire ?
L'elfe éclata de rire.
-Bref. Toi tu es exempté de cette corvée. Tu nous as bien prouvé tes compétences.
-Comment êtes vous au courant ?
-Au courant de quoi ?
-De mes compétences...
-Nous sommes au courant de tout. Bon, tu as donc « passé » l'épreuve de capacité. Maintenant, passons à l'épreuve de loyauté.
-Qui vous dit que je consent à pénétrer dans votre organisation ? S'énerva Saryn, outré qu'on ne lui demande pas sont avis.
-Ceci ! dit le dunmer, en dégainant une dague qu'il positionna à la hauteur du coup de Balyn.
Saryn déglutit et se dit qu'il avait intérêt à coopérer. Après tout, si il ne le faisait pas, il serait aussitôt recherché par la garde et par la Camonna Tong.
-Bien, je voit que tu es maintenant apte à coopérer ! Reprît l'elfe, Si tu veux avoir ta place dans l'organisation, tu devra transférer tout ce que tu as amassé de valeur dans la cave de ta maison jusqu’à l'Antre de la Camonna Tong de Dagon Fel, que nous allons te faire visiter de suite.
La conversation cessa. Pendant quelques minutes, le groupe marcha dans les sinueuse et tortueuses rues de Dagon Fel. La nuit, les ruelles étaient vraiment très sombres et très peu sécurisantes. Enfin, les elfes à la peau sombre s’arrêtèrent. Ils se trouvaient devant un vieux manoir.
Il était assez petit pour qu'on le confonde avec les autres maisons. Mais aussi assez grand pour qu'on le distingue des autres bâtiments.
-Au fait, quel impoli fait-je ! Dit l'elfe noir, en ouvrant la porte, Je connaît ton nom depuis un bout de temps déjà, et je ne me suis pas présenté ! Je suis Elethus Maloren !
Ils pénétrèrent dans le manoir. A la grande surprise de Saryn, le lieu était comme abandonné... Nombre de meubles étaient à terre. Bien des objets gisaient au sol, comme si une lutte s'était déroulée ici. Une lutte, il y a plusieurs dizaines d'année.
Le groupe d'elfes se trouvait dans ce qui était visiblement un hall. La pièce était cependant assez restreinte en taille. Le désordre y régnant n'arrangeait pas les choses.
Elethus Maloren ouvrît une porte sur le mur gauche de la pièce. Elle donnait sur un couloir, sombre, très sombre. Au fond de ce couloir, il y avait un rideau. Elethus le tira et ouvrît une trappe d'aspect circulaire qui était dissimulée derrière.
Il s'y engagea, Saryn suivît ainsi que les deux autres membres de la Camonna Tong. Les elfes durent gravir les nombreux échelons d'une échelle qui descendait assez profondément. En quelques instants, ils atteignirent le fond. Ils se trouvaient dans un lieu d'aspect grotteux. C'était à nouveau un couloir mais cette fois-ci, on n'y voyait rien du tout et les escorteurs ne semblaient pas juger utile d'allumer une torche. Saryn décela la présence de couloirs latéraux de temps à autres. Il ne demanda pas ce qu'il en était, pensant la chose inutile. Le groupe marcha pendant encore quelques minutes dans cette galerie avant d'aboutir à une salle d'un peu plus grande envergure.
En réalité, la salle était tout simplement immense et sa mesure devait compter parmi les dizaines de kilomètre, d'après les estimations de Saryn. Les quatre elfes sombres étaient situés sur une corniche en aplomb de la vaste cavité. Une pente abrupte et rocailleuse descendait, se dirigeant vers le sol de la caverne. Le petit groupe entreprît de descendre au bas, après s'être arrêté quelques instants.
Saryn en avait eu le souffle coupé. Dire que chaque jour il marchait au dessus d'une immense merveille de la nature ! Il pouvait apercevoir en contrebas un ample amas de maisons. Il y a avait une ville sous la ville... Saryn était éblouit par toutes les lumières en provenance de ce lieu. Les quelques minutes passées dans une obscurité des plus totales avaient suffis à lui faire perdre l'un de ses sens.
La ville était à environ deux kilomètres d'eux. Elle était somme toute visiblement mal très organisée. De nombreuses maisons avaient été érigée là, à même la pierre. Elles étaient dispersées un peu partout de manière très irrégulière. Certains bâtiments étaient faits d'autres matière que le roc. En bois, en chitine, en cuir de netch et en toute sortes de matériaux facilement transportables. Saryn estima la population de cette cité à environ cinq milles individus. Il pouvait voir s'activer tout ce monde. Il distinguait une place du marché, où la foule pullulait. Les nombreux étals étaient positionnés tellement étrangement qu'on aurait pu croire à un placement complètement aléatoire. De si loin, Saryn ne parvenait pas à distinguer ce que l'on pouvait bien vendre.
-Magnifique n'est-ce-pas ? Commenta l'un des deux escorteurs qui n'avaient pas encore ouverts la bouche jusqu'ici.
-Effectivement ! J'en reste bouche bée, répliqua Saryn.
-Ce quartier caché de Dagon Fel existe depuis bien longtemps, expliqua Elethus, Mais il a été oublié et abandonné au fil des âges. Il y a plusieurs dizaines d'années, notre magnifique organisation à pris conscience de l'existence de ce lieu. Le précédent dirigeant de la Camonna décida d'en faire l'une des Antres principales.
-Maloren, je suppose que notre amis ne sait ce qu'est une Antre, fît remarquer le second membre de l'escorte. Tu ferait bien de lui expliquer !
-Très juste ! Confirma Maloren. Saryn, tu sait sans doute que la Camonna Tong est une organisation extrêmement puissante et influente. Ainsi, pour asseoir cette force, il à fallu des sièges de pouvoir. Et, comme nous agissons dans l'ombre, il était évident d'avoir des lieux secrets. Ils sont disséminés un peu partout en Morrowind, et sont plus ou moins grands. On les appelles des Antres. Celle-ci est évidemment l'une des plus importantes, comme tu doit certainement t'en douter...
Saryn resta pensif quelques instants avant d'être interpellé par son escorte :
-Tu vient, on est partit ! ... SARYN QU'EST CE QUE TU FOUS, MAUVAIS DEADRA*?
Saryn se hâta alors de commencer la descente de la longue pente. Au fur et à mesure qu'il descendait, il pouvait entendre avec plus de netteté le grondement de la foule. Il continuait son cheminement. Plusieurs minutes plus tard, il parvînt au bas de l'inclinaison. Elethus Maloren dirigea le groupe en direction du troisième quartier de Dagon Fel. Très rapidement, ils y parvinrent. Saryn remarqua que le sol n'était pas fait de roche, mais de terre, permettant ainsi aux cultures de se développer.
-C'est grâce à la présence de mages qu'on arrive à faire de telles chose, expliqua un escorteur en voyant l'air interrogatif du jeune dunmer.
À l'arrivée dans l'Antre, personne ne fît vraiment attention à Saryn. En revanche, beaucoup saluaient Elethus Maloren. Saryn se dit qu'il devait être très bien placé dans la Camonna pour avoir une telle notoriété et pour qu'autant de personnes lui manifestent ce respect. De plus, ses gens étaient issus du milieu criminel, un milieu où ont accorde difficilement son estime à autrui et où il est bien difficile d'acquérir de l'importance et du respect.
Saryn vît que cet endroit fonctionnait comme n'importe-quelle autre ville et que les habitants n'étaient pas tous forcément des membres de la Camonna Tong. Le lieu était bien l'extension de la ville de Dagon Fel, même si ceux de cette dernière n'en connaissaient pas, pour la plupart l'existence.
Maloren fît entrer Saryn dans une grande bâtisse taillée dans le roc. L'intérieur était -et cela étonna Saryn- fort bien décoré et accueillant. On se sentait chez soi.
-C'est ici que tu vivra en attendant ton intégration officielle à la Camonna Tong ! C'est le bâtiment où tout les recrues potentielle sont affectée. Un conseil : retient bien son emplacement. J'ai vraiment pas envie de jouer les guides à outrance, pigé ?
Saryn effectua un mouvement affirmatif de la tête.
-Tu verra avec Gadela pour ta chambre, ajouta Elethus en désignant une vieille femme, maintenant vient, je vais te montrer où est ce que tu devra mener ton fabuleux trésor.
Elethus fît un geste qui fît comprendre aux deux escorteurs qu'ils devaient disposer. Il se retirèrent d'un pas rapide. Bientôt, ils se confondirent dans la masse importante de la foule et Saryn les perdît de vue.
Le petit dunmer continua sa route d'un pas plus vif que précédemment, visiblement fatigué d'avoir à jouer les guides touristique. Saryn le suivît de son mieux. Rapidement, ils atteignirent un très grand bâtiment. Elethus y pénétra et expliqua à Saryn qu'il devrait emmener son butin dans une salle spéciale. Ce lieu était l'endroit où étaient conservés les biens précieux de la guilde.
-Ne t'avise pas d'essayer de nous entourlouper ! Mes hommes ont rapidement fait l'inventaire de tes objets de valeur et remarqueront facilement une quelconque supercherie. Bon, maintenant, je vais te laisser. Commence ton boulot dès demain, je t'enverrai quelqu'un quand il sera temps. Ah, dernière chose, ne prend pas la peine de nous ramener toutes les babioles de merde que t'as amassé. Concentre toi sur la valeur des choses !
Cela dit, il repartît aussi rapidement qu'il était venu, laissant Saryn seul. Seul au milieu d'une ville qu'il ne connaissait pas. Seul au milieu de gens qu'il ne connaissait pas. Seul...
Saryn retourna auprès de Gadela, au foyer. Elle lui assigna une alcôve vraiment minuscule. Il était au début révolté qu'on lui ais offert pareil espace. C'était vraiment ridicule. Il s'y habitua par la suite, bien heureusement.
Le lendemain, Saryn retourna à l'air libre. Il dû emprunter le même chemin que la veille. Il flâna quelques instants dans les bas quartiers de Dagon Fel avant de se rendre chez lui. Le jeune dunmer se dît qu'il n'avait aucune raison de ne pas entrer dans la Camonna Tong. Après tout, on lui offrait gîte, couvert et protection, si il réussissait à gagner suffisamment d'estime. De plus, être ennemis avec la Camonna Tong revenait à se jeter dans un puits. Cette organisation étant trop puissante et ayant des agents partout. Il serait retrouvé dès la première heure, si il décidait de leur fausser compagnie. Il prît alors la direction de sa modeste demeure.
Étonnamment, aucun garde ne se trouvait là. Sans doute, Elethus avait fait en sorte qu'on lui cède la voie. Saryn contempla sa maison se disant qu'elle ne lui serait plus d'aucune utilité avec son appartenance à la Camonna Tong. Il commença son office. Il lui fallut de très nombreux allers et retours pour tout emmener dans les sous sols de la cité. Cela lui prît toute la journée et le début de la suivante ainsi qu'une bonne partie de la nuit. Quand il eût enfin achevé ce travail fort éprouvant, il alla se reposer dans son alcôve.
* Et oui, étant donné que dans ce monde, les divinité de s'appellent pas « dieux » mais Aedras ou Daedras, on ne peux utiliser l'expression « bon dieu ».