Le Livre d'Indices est dans un style déplorable.
A tout hasard, je l'ai réécrit...
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Les Sept Épées
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Par Caedric Savorin, Chercheur Errant
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<IMG src="Book/fancy_font/i_51x61.dds" width=51 height=61>l y a bien longtemps, comme je voyageai dans les contrées extérieures de Cyrodiil, nombre d'histoires passionnantes me vinrent aux oreilles. La plupart étaient vieilles de plusieurs siècles et difficiles à croire, ou tout bonnement incompréhensibles, même pour un homme à l'esprit ouvert comme moi ! Les plus intéressantes relataient le destin de reliques mystérieuses aux pouvoirs étranges. Mais beaucoup n'étaient rien d'autre que des contes à dormir debout, que d'aventure l'on se raconte entre voyageurs pour passer le temps agréablement autour d'un bon feu de camp, en s'accompagnant de moults gobelets de cette bière noire et râpeuse au palais, qui vous tord les tripes à chaque gorgée. Boisson par excellence de ces régions barbares et sauvages !
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L'une de ces histoires, je ne sais trop pourquoi - peut-être parce qu'elle revenait souvent -, attira cependant mon attention. Bien que chacun eusse sa version, avec force détails différents, la trame principale en demeurait inchangée. Aussi, peut-être me parut-elle plus crédible que les récits précis et tranchés qui sont le fait d'un créateur unique. Au lieu que cette histoire passait de bouche en bouche, sans que l'on puisse définir son origine, s'adaptant aux goûts de tout un chacun... Quoi qu'il en soit, plus je m'y intéressais, plus elle me fascinait. Et tous les indices que je collectais et comparais me portèrent à croire que les faits relatés, bien qu'enjolivés à l'intérieur de cette mosaïque de petits récits, et probablement très anciens, s'étaient réellement produits. Faire la part du réel et du féérique dans de vieilles légendes mille fois racontées n'est pas œuvre facile ! Mais voici cette histoire telle que je la reconstituai :
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L'histoire commence souvent de la sorte : Sept seigneurs jurent de protéger les sombres et dangereuses frontières de la terre. Ils sont frères d'armes, et chacun est prêt à donner sa vie pour remplir son devoir ou pour ses camarades. Voilà le décor planté. Mais cette entrée en matière haute en couleur est surement l'un des nombreux points que les conteurs ont déformé au cours des siècles de transmission orale, ou simplement pour satisfaire aux besoins épiques du récit. Si tenté qu'ils aient existé -, hormis cette affirmation gratuite d'amitié indéfectible constamment rabâchée, je ne trouvai aucune justification que les seigneurs dont il est question se fussent jamais liés les uns aux autres par un pacte de sang. L'on peut même raisonnablement douter qu'ils se fussent seulement connus ! Peut-être ne vivaient-ils seulement pas à la même époque...
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En réalité, ces soi-disant seigneurs n'étaient sans doute que de simples propriétaires terriens, car, malgré mes recherches dans de nombreuses bibliothèques royales et provinciales de l'empire, je ne trouvai aucune mention de leur fief, ou de l'étendue de leur territoire, ni de qui ils tenaient leur pouvoir, leur mandat, et de ceux sur qui il s'étendait. Ce n'est pas le moins étonnant alors qu'aujourd'hui le plus simple des seigneurs - moins titré qu'un compte donc - règne au moins sur une ville et ses habitants, ce qui ne va pas sans laisser de nombreuses traces des actions qu'il entreprend au nom de l'autorité supérieure à qui il rend également des comptes, ainsi que des héritages successifs de la seigneurie elle-même. Il est donc plus qu'improbable qu'une seigneurie puisse être complètement oubliée et perdue, où si cela était, cela n'aurait rien de naturel...
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Par ailleurs, si l'apanage de ces seigneurs demeure fort sujet à caution, il n'est pour autant pas surprenant que chacun d'entre eux ait très certainement été un grand guerrier, et même chef de guerre. Dans le cas contraire, en ces terres sans foi ni loi des Marches extérieures, l'histoire les aurait bien vite oublié. Je laissai donc de côté le détail de leurs vies avec tout ce que les conteurs - plus subtils que moi - leur attribuaient - mais sans souci de vérité -, et, intensifiant mes recherches, je m'intéressai dés lors à leur disparition et à ce qu'ils laissaient derrière eux. Or donc, tous étaient morts de mort violente, lors de glorieuses batailles et d'âpres combats, ce qui n'a rien d'exceptionnel car ce monde ancien était alors encore plus brutal que de nos jours : La vie d'un homme comptait pour prou. Tout homme apte à la guerre avait grand intérêt à s'armer dés son plus jeune âge, quand bien même tout homme portant les armes n'avait que peu de chances de finir dans son lit !
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En outre, l'on sait bien que tout seigneur digne de ce nom possède toujours quelque artefact unique, épée ou autre, trésor de famille, ou qui lui aura été remis en raison d'actes héroïques ou pour toute autre occasion spéciale, qui est la marque de son pouvoir ou l'emblème de sa légitimité. Certains de ces objets sont seulement chargés d'histoire et strictement symboliques, mais certains sont magiques, appartenant de manière intime à leur porteur ou à leur véritable propriétaire qui est amené à les découvrir par une implacable nécessité ou à s'en rendre maître. La manière dont ils adviennent à tel ou tel et les circonstances par lesquelles ils échoient à icelui sont souvent cachées. Les histoires des grandes Maisons ne sont jamais forts claires à ce sujet... Néanmoins, selon la légende, chacun des sept seigneurs possédait un tel objet : Chacun était pourvu d'une épée bien particulière qui était au moins aussi connu que son porteur. Alors, à l'heure de leur mort, qu'étaient-elles devenues ?
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La question eut été facilement tranchée si l'on avait pu accéder à la dernière demeure des intéressés. Hélas, leurs tombeaux brillent par leur absence et il ne semble pas qu’on ait jamais retrouvé leurs restes ! D'aucuns pensent que c'est la preuve qu'ils n'ont jamais existé. Mais, n'est-il pas plus réaliste de supposer que leurs tombes sont toujours à découvrir, dans quelque endroit sombre et dangereux, ignoré du commun, et dont les accès auraient été expressément laissés dans l'ombre afin d'en mieux protéger les secrets ? D'ailleurs quiconque s'approprierait l'une des ces fabuleuses épées serait assurément investi du pouvoir de son porteur originel. Il était donc normal de faire en sorte que de telles armes ne tombent pas entre les mains du vulgaire. Bien-sûr, des aventuriers de tout poil ont déjà essayé de les trouver, mais soit, ils n'y sont pas parvenus, soit ils ne sont jamais revenus... Et probablement les deux !
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Pour ma part, et quoique me flattant d'être aujourd'hui celui qui connait le mieux cette histoire et ces épées, je reconnais hélas en savoir finalement fort peu, pas assez en tout cas pour mettre la main dessus ! J'ai néanmoins réuni un certain nombre d'indices dont je dresse ici l'inventaire :
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- La première épée est Vérité, l'épée de Gunther Redmane, nommé plus tard le Héros de Cheydinhal. De nos jours, presque plus personne ne s'en rappelle. Mais on dit qu'il a défendu les frontières occidentales contre des hordes d'envahisseurs variés. Comme il y a deux forts dans lesquels il pourrait être enterré, j'ai demandé dans Cheydinhal si quelqu'un avait déjà fouillé les ruines de Forts Scinia et Farragut. Hélas, il s'est avéré que ces lieux avaient déjà été entièrement pillés il y a quelques années. Il reste cependant une éventualité, à peu près impossible à vérifier : Que le Seigneur Redmane ait été enterré quelque part à l'extérieur...
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- La seconde épée mentionnée est Miséricorde, l'épée de Marcus le Miséricordieux. On dit de l'épée - comme de beaucoup d'autres armes - qu'elle n'a pas été nommée par son détenteur, mais par la population ou par un poète inspiré qui aurait vécu en son temps. La légende prétend que Marcus était un homme bon et généreux, mais capable de tuer un ogre d'un seul coup s'il le voulait, et cependant très lent à dégainer sa lame. Il aurait pourfendu grand nombre des gobelins de l'Ouest. On peut supposer qu'il est enterré près de Chorrol, dont le nom signifie soit Sancre Tor ou Fort Rayles, si ma mémoire est bonne. Enfin, les gens du coin parlent d'un brave fils d'agriculteur qui aspirait à devenir un héros, trouver les ruines de Fort Rayles et la puissante épée Miséricorde. Il est parti, mais n'est jamais revenu. Possible qu'il ait été victime d'un piège ou encore qu'il ait été tué par des gobelins...
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- La troisième épée, à propos de laquelle circulent encore nombre d'histoires plus ou moins crédibles, est Chagrin, une lame sinistre et mauvaise. On raconte que la lame est noire comme la mort en personne et qu'elle engendre la peur dans le cœur de l'ennemi de celui qui la porte. Le nom de son seigneur ne nous est malheureusement pas parvenu, ce qui rend toute recherche objective bien malaisée. Le pourquoi du nom de cette lame est aussi un mystère. Les légendes parlent d'une femme tuée, d'un seigneur fou et d'enfants perdus. Mais je n'ai pu trouver aucun élément probant qui permette de recoller les fragments confus de cette terrible histoire, confirmant ou non les horribles suppositions qui viennent naturellement à l'esprit. On dit encore de ce seigneur que ses terres se tenaient à l'Est - qu'il avait nettoyé de l'engeance des morts-vivants et des gobelins -, et que le lac où se dressait son fort était célèbre pour ses eaux claires...
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- Les quatrième et cinquième épées sont Espoir et Désespoir. Comme précédemment, ces deux épées n'ont pas été nommées ainsi par leurs détenteurs, mais par la voix populaire, longtemps après que leurs porteurs eussent disparu, afin de les mieux honorer.
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Espoir se nommait initialement... Viveflamme ! Elle était brandie par un seigneur nommé Lengvar, dit Gros-cœur, qui gardait les rives d'Anvil contre les cruels pirates infestant les parages, toujours prompts à circonvenir la moindre embarcation, poursuivant leurs proies jusqu'au rivages si nécessaire, pour l'odieux plaisir du meurtre gratuit si la prise s'avérait mauvaise. Cette chienlit était une vraie malédiction et instillait la peur chez les pêcheurs et les commerçants d'Anvil. Ce sont eux qui renommèrent la fameuse épée, en souvenir et reconnaissance de son porteur qui sut leur rendre l'espoir grâce à sa force de frappe, sa volonté éclairée et l'ingéniosité de ses audacieuses campagnes contre les forbans des mers. Et c'est bien certes grâce à lui que la ville survécut à ces temps troublés. Les petites gens racontent aussi que Lengvar fut enterré avec son épée, dans une statue conçue pour le protéger des pilleurs de tombe et des ravages du temps ! Cette statue est fort connue, mais cela est bien difficile à croire, et encore plus à vérifier... sans la détruire. Il se peut toutefois qu'un jour une partie de la statue se brise, sous le poids des ans, ce qui permettrait de vérifier cette curieuse allégation...
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Désespoir, une épée puissante sur laquelle nous ne savons pas grand chose, appartenait à un seigneur nommé Strengren. Elle obtint plus tard le nom de Rapide. On n'est pas très sûr du sens de ce nom : Il n'est pas certain que Strengren tuait ses ennemis avec rapidité, ou qu'il jugeait rapidement et tranchait aussitôt dans le vif, ou encore qu'il ait pu courir plus vite que la normale, ou qu'il ait eu pour habitude de courir sus au combat insufflant courage et vaillance à tout ceux qui le suivaient... Ce qui est certain c'est qu'il apportait le désespoir parmi ses ennemis. Pendant des décennies, il rendit la baie de Topal sûre, effaçant des mémoires la crainte d'être assailli par les frères de la côte. Il eut peu d'ennemis connus à part évidemment chez les gobelins et les pirates ! Sa forteresse côtière est tombée aujourd'hui en désuétude et n'est plus qu'un amas de ruines vérolées. Évidemment, si elle était de nouveau habitée, en la relevant, on pourrait sans doute procéder à certaines fouilles...
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- L'histoire de la sixième épée sort un peu du schéma habituel. Elle se nomme désormais Massacreuse de Famille et le nom de son seigneur ne doit plus être prononcé - raison pour laquelle il a été aujourd'hui oublié. A l'origine, ce seigneur était un bon chef de guerre, mari aimant et père attentionné. Il tenait ses quartiers près de la frontière méridionale et était connu pour son sens du gouvernement et sa sagacité diplomatique. Sa bienveillance était grande et il entretenait même d'excellentes relations avec les Ayléides, ce qui semble incroyable ! Mais si son épée est à moitié aussi puissante qu'on le dit, cela devait être vrai... Voilà sa triste histoire : Pour sceller l'amitié entre les races humaines et Ayléides, ce seigneur accorda à son fils le droit d'épouser une jeune fille elfe, ce qui est plus qu'inhabituel pour l'époque ! Et lors de ses noces, on fit don au jeune homme d'une épée tout à la fois merveilleuse et redoutable, nommée Massacreuse de Roi. Un peu plus tard, il arriva que le seigneur perde sa femme, sans doute dans un raid d'Orques. Il en conçut maintes douleurs et son esprit chaviré se mit à broyer du noir.
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Quelques temps après - mais les calendriers sont plutôt confus quand à la date ou cela se produisit - un messager Ayléide rapporta au seigneur que son fils avait été assassiné alors qu'il résidait dans la cité Ayléide de Silorn, tandis que son épouse avait disparu. Déjà diminué, submergé par l'amertume, le seigneur s’abandonna à la folie furieuse, et son désir de vengeance ne connut plus de bornes. Bien que les meurtriers fussent demeurés inconnus, il accusa les Ayléides d'avoir perpétré ce forfait et s'employa dés lors à leur extermination. Il détruisit leurs villes et villages à sa portée, pierre par pierre, ne laissant que ruines fumantes, et passant toute la population - des plus jeunes au plus vieux - au fil de l'épée... Pas n'importe quelle épée : Il s'était saisi de l'épée de son fils, Massacreuse de Roi, qui entre ses mains devint Massacreuse de Famille. L'épée sanglante fut alors redoutée entre toutes, et beaucoup plus tard, lorsque les Ayléides vengèrent enfin leurs morts dans une pénultième bataille ou le sombre seigneur fut tué, il est dit qu'elle fut emportée pour être enterrée profondément dans les ruines de Silorn et disparaître aux yeux du monde. Quant au triste sire, il avait fait tant de mal que son nom fut effacé...
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- On en sait vraiment très peu sur la dernière des sept épées : Règne de Vérité. La rumeur prétend que le grand seigneur Adonnay Dupree, son détenteur, était également un remarquable forgeron, et qu'il l'a conçu lui-même. Il n'existe pourtant aucune preuve que cette arme ait jamais existé ! La seule information valable qui se soit transmise au cours des siècles est que Dupree est tombé dans une bataille qui a eu lieu dans le froid du grand Nord, contre l'une des créatures les plus puissantes que la terre ait porté, mais dont l'identité demeure également un mystère...
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Voilà, toi qui lis ceci, tous les indices dont je dispose. Ces histoires sont-elles bien réelles où ne sortent-elles que de l'imagination débridée de raconteurs de talent ? Même en ce cas, n'ont-elles pas un fond de vérité ? Il me plait de le croire... Et je reste persuadé que ces épées attendent qu’on les trouve... Mais le mystère subsiste et tu devras en juger par toi-même ! Et puis, que serait le monde sans les légendes ? Qui sait... Qui sait...
Si ces corrections vous agréent, ou pour rebricoler des trucs dedans, faites-en ce que bon vous semble.
Après Edition :
C'est vrai, ce n'est pas parfaitement fidèle à l'original. Le chercheur errant est devenu un gars un peu tatillon qui prend un plaisir certain à s'écouter parler, et ça fait changer des machins par çi par là. Il y aussi des passages dans l'original qui sont vraiment durs à comprendre...
- J'ai viré le I
- Massacreuse de Roi / de Famille, ma foi, c'était écrit (à peu près) comme ça, alors...
- Houlala : J'ai jamais pensé que Viveflamme, c'était celle de MW ! (Je l'ai tellement bricolé celle-là que je ne m'attend jamais à retomber dessus !). Du coup, je lui ai ajouté "..." et un "!".
- les Orques. Zutre alorcs.
- Pour les fautes restantes, il faut un regard neuf (là, j'en vois plus trop mais il en reste certainement). Attention toutefois à l'ambivalence imparfait / passé simple. Il y a aussi quelques subtilités dans certaines tournures...
C'est très aimable d'avoir répondu si vite. Si tu as envie de changer des trucs, raccourcir ou n'importe quoi, n'hésite pas à refaire à ta sauce. C'est là pour ça ! Et si ça t'es utile, tant mieux.
Stirk, c'est un gros morceau, et du bouquin, là, y'en a pléthore. Ca fait un peu peur aussi... De plus, tu as l'air de travailler à toute vapeur. Et moi, je ne suis pas toujours disponible... Ceci dit, j'ai rien contre une petite trad de temps en temps. Mais une seule à la fois ! (Aie, aie, aie, dans quel affreux engrenage ai-je mis le doigt !)